Chapelle et cour Sainte-Anne à Toulouse

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
Sainte-Anne (rue) 18
31100 Toulouse - France

Code Insee de la commune : 31555
Haute Garonne [31] - Toulouse - Midi Pyrénées - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :

Eléments protégés :
La chapelle et la cour Sainte-Anne, en totalité, telles que délimitées en rouge sur le plan annexé à l’arrêté, sises au n°18, rue Sainte-Anne, ainsi que le sol et le sous-sol des parcelles 9, 395 et 396, section 815 AC, à l’exclusion des salles paroissiales : inscription par arrêté du 3 mai 2021

Description :
La chapelle Sainte-Anne, construite au XIXe siècle, présente une architecture néoclassique sobre aux volumes réguliers et symétriques, inspirée par de l'architecture italienne. Le chevet de la chapelle Sainte-Anne est orienté au sud ; la façade principale ouvre au nord sur la cour Sainte-Anne. Les parements extérieurs sont en briques apparentes sur la façade antérieure, les chaînes d'angle, les encadrements de baies et les corniches. Les autres façades présentent des traces d'enduit. Le pignon sud est surmonté d'un petit clocheton. Elle se compose d'une nef unique à cinq travées à chevet plat, flanqué de bas-côtés voûtés d'arête. La nef est couverte par un plafond plat en bois à caissons qui a remplacé la voûte primitive. Les bas-côtés sont quant à eux percés de fenêtres en forme de demi-cercle. Le premier niveau de l'avant-corps de la nef est orné de quatre pilastres couronnés par des chapiteaux ioniques stylisés en pierre. Ils portent un entablement lisse et une corniche moulurée à denticules. La porte avec encadrement en brique taillées en table et couronnée par un fronton, est encadrée de niches. Le centre du second niveau est percé par une baie en demi-cercle, murée au cours de la 2e moitié du XXe siècle. Cette partie présente un bossage continu en table et est surmonté d'un fronton. Contrastant avec le traitement lisse du premier niveau, les bas-côtés sont animés de bossages taillés dans la brique. Ce travail de bossage est repris sur les façades latérales des bas-côtés. L'élévation ouest est en grande partie dissimulée par les bâtiments de la préfecture. La nef à 5 travées possède une abside en cul-de-four. Les piliers des 5 arcades en plein-cintre sont ornés de pilastres fouillés à chapiteaux ioniques au 1er niveau et de pilastres cannelés avec chapiteaux corinthiens au second ; une corniche denticulée sépare les deux niveaux. Le bas des murs est recouvert de lambris de revêtement en chêne qui dissimulent des placards et les confessionnaux du côté ouest. Le plafond plat qui a été installé lors de la campagne de travaux des années 1890, est recouvert de panneaux carrés en bois dont le centre est occupé par une fleur en relief. Des radiants au gaz ont été suspendus au plafond en perçant ce beau plafond. L'élégant retable du maître-autel, en bois et stuc, se compose d'un corps central à une travée accostée de deux ailes à une travée disposée obliquement vers l'avant. Le soubassement est orné de deux niches encadrées de tables peintes en faux marbre rouge alors que les piédestaux des colonnes sont en marbre griotte. Quatre colonnes en marbre griotte encadrent les travées ; elles portent un entablement avec frise à denticules interrompu. Le marbre griotte est également employé pour les épais cadres moulurés de la niche centrale et des deux toiles. Une statue de Vierge à l'Enfant en plâtre (XIXe s) occupe la niche alors que les travées latérales présentent deux tableaux du XIXe siècle de facture assez maladroite, évoquant la vie de sainte Anne. La tribune d'orgue est portée par deux colonnes en marbre rouge à chapiteaux corinthiens.

Historique :
La chapelle Sainte-Anne a été édifiée à partir de 1827 par l'architecte diocésain Jean-Pierre Laffon (1787-1865), à l'emplacement des premières travées de l'église Saint-Jacques. Henri Bach (1815-1899), architecte de la fabrique de Saint-Étienne, remplace dans les années 1890, la voûte par un plafond plat à caissons. La chapelle présente une architecte néoclassique épurée, caractéristique de plusieurs édifices religieux ou publics des années 1830 dans la région toulousaine. La cour Sainte-Anne a été aménagée à la place du cloître qui constituait le cœur du quartier canonial, implanté au sud de la cathédrale Saint-Étienne. L'occupation du site est attestée depuis l'Antiquité. Le groupe épiscopal paléochrétien s'est structuré à l'emplacement d'un ensemble religieux du Haut Empire, implanté contre le rempart édifié au début du Ier siècle et reflétant l'importance de la ville à l'époque romaine. Il disposait probablement très tôt de deux églises : la cathédrale et l'église Saint-Jacques qui est déjà mentionnée en 844 dans un diplôme de Charles le Chauve. La chapelle Sainte Anne conserve, au niveau de son mur occidental, des portions de maçonnerie pouvant être rattachées à cet édifice primitif. Avant 1073, date à laquelle Isarn de Lavaur, évêque de Toulouse entre 1071 et 1105, impose aux chanoines de vivre en communauté, nous ne disposons que de peu d'informations sur l'organisation du chapitre. S'étendant sur environ 4 ha, le quartier canonial qui était borné au nord par la cathédrale, à l'est par le rempart augustéen, à l'ouest par le palais épiscopal et au sud par la rue Saint-Jacques, était entouré par une clôture. Sa superficie est restée stable jusqu'à la Révolution. La cathédrale, l'église Saint-Jacques et le cloître ont été reconstruits entre la fin du XIe siècle et la première moitié du XIIe siècle. Le grand cloître, sans doute le plus vaste du midi de la France, séparait la cathédrale de l'église Saint-Jacques. Jusqu'à la nationalisation des biens du clergé en 1789, le quartier canonial se composait de la cathédrale, de la salle capitulaire, d'un réfectoire, de dépendances, du cloître, de l'église Saint-Jacques et de la prévôté. Le chapitre disparaît le 18 août 1792 lors de la suppression des congrégations religieuses. A la fin de 1799, le cloître est détruit et à sa suite tous les édifices qui l'entouraient. En 1811, le percement de la rue Sainte-Anne sonne le glas du cloitre dont seuls quelques éléments de sculpture sont parvenus jusqu'à nous et de l'église Saint-Jacques. Le sous-sol de la cour Saint-Anne conserve les vestiges des aménagements prestigieux de ce quartier qui a été étudié par Quitterie Cazes dans le cadre de sa thèse soutenue en 1993 et publiée en 1998 (https://www.theses.fr/1993TOU20073 )

Périodes de construction :
1er quart XIXe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre :
Bach Henri (architecte);Laffon Jean-Pierre (architecte)

Propriété de la commune

Informations pratiques de visite ou services :

Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?

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Fiche Mérimée : PA31000122

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-03-22

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