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Label Architecture Contemporaine Remarquable
Adresse renseignée dans la base Mérimée :
387 avenue Stalingrad
38340 Voreppe - France
Code Insee de la commune : 38565
Isère [38] - Grenoble - Rhône Alpes (Auvergne-Rhône-Alpes)
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
387 Avenue de Stalingrad 38340 Voreppe
Description :
L’ensemble est construit selon un plan en U et couvre 3 330 m2. L’administration, située à l’entrée, se développe autour d’une cour carrée formant un cloître. On y trouve la conciergerie, les parloirs, l’économat, les appartements du supérieur, ceux de l’évêque et dans les deux étages, les appartements des professeurs. La chapelle à laquelle on accède par un escalier monumental, se trouve au centre des bâtiments et des cours de récréation ; sous la chapelle, sont implantées la salle de réunions et la salle des fêtes. Les locaux scolaires, divisés en deux sections – pour les grands et les petits – s’étendent dans chaque aile. La construction comporte une ossature de piliers apparents et des planchers en béton armé. Les murs sont en mâchefer recouverts d’un crépi teinté. Le clocher, haut de 50 m, est entièrement en béton armé et contient un réservoir d’eau alimentant l’ensemble. La chapelle culmine à 18 m de hauteur sous voûtes, elle est en béton armé et ses murs sont en mâchefer. Orientée au sud elle est construite selon un plan très homogène : une nef unique terminée par une abside et éclairée par onze grandes claustras à motifs purement géométriques de 12,70 m dans la nef et de 10,70 m dans le chœur. Celles-ci présentent un canevas régulier de petits ajours excluant toute iconographie. La couverture est en béton armé.
Historique :
Le Petit Séminaire du Sacré-Cœur du diocèse de Grenoble a été construit en 1931-1933, par l’architecte Pouradier-Duteil. Deux entrepreneurs, Delachanal pour la chapelle, et Dotto pour le reste de l’ouvrage, se partagent le chantier. L’édifice se situe à Voreppe, à 12 km de Grenoble, dans la vallée de l’Isère, entre le Massif de la Chartreuse et celui du Vercors. Destiné à la formation des enfants se préparant à entrer au Grand Séminaire, il est l’héritier du vieux Séminaire qui s’établit en 1816 à La Côte Saint-André, dans l’ancien couvent des Récollets. En octobre 1902, celui-ci se déplace dans les nouveaux locaux du Clapier et se reconstitua à Saint-Antoine, après la séparation de l’Eglise et de l’Etat le 9 décembre 1905. L’abbaye de Saint-Antoine compte 22 élèves en 1907 et 141 en 1914, aussi, pour abriter la totalité des élèves, le site de Voreppe est trouvé. Le nouvel édifice est une construction très aérée, dont la forme concave donnée à la façade sud a été adoptée pour abriter les cours contre les vents du nord-ouest et pour s’adapter à la forme du terrain. Il comprend plusieurs parties bien distinctes : l’administration, la chapelle et la salle de réunions au centre, les locaux scolaires, les services. Par sa position centrale, la chapelle concrétise l’idée qu’a voulu exprimer l’artiste : « qu’elle est l’âme du séminaire ». Ses proportions très élancées rappellent celles de la Sainte-Chapelle à Paris, sa technique, celle de la chapelle franciscaine de l’Immaculée-Conception construite à Arcueil (Ile-de-France) par Auguste Perret en 1928 et inscrite Monument Historique. Les nouvelles formes architecturales de cet édifice, liées à l’emploi du béton armé, ont permis de dégager les murs de toute fonction portante et d’introduire ainsi une autre conception de leurs ouvertures, les claustras. Il s’agit de parois ajourées qui clôturent une baie, inspirées des claustras orientaux et utilisées pour la première fois en 1908 à la cathédrale d’Oran. A ce nouveau cadre architectural d’une ampleur exceptionnelle, le peintre-verrier Marguerite Huré (1896-1967) adapte sa conception du vitrail alliant habilement monumentalité, richesse de coloration tout en tenant compte de l’architecture. Marguerite Huré a voulu évoquer, par le seul jeu des couleurs et des lignes, la vie du prêtre en trois actes : l’appel à la vocation, le don de soi et le retour du père. Ainsi ce décor de claustra participe à la prière, tout comme l’orgue et l’encens, intérêt majeur dans la mesure où il permet le passage du vitrail à l’abstraction. En ce sens, la chapelle du Sacré-Cœur constitue le premier exemple de l’introduction de la symbolique non-figurative dans l’art sacré contemporain. L’ensemble reflète une puissance, une esthétique et une unité quasi sculpturales, par la combinaison et la netteté des lignes droites, l’élancement et la légèreté des poteaux, le jeu des pleins et des vides. Après sept années d’existence, le bâtiment fut victime des obus, la veille de l’Armistice. Le coût des réparations s’éleva à 50 000 francs. A partir de 1968, le Petit Séminaire signa un contrat d’Association avec l’Etat, et le Collège du Sacré-Cœur s’installa dans les locaux. En 1978, une section C.A.P. de boulangerie, détachée de l’Ecole Technique Privée occupa l’aile du bâtiment non utilisée par le Collège. En 1979, la totalité de l’E.T.P. déménage sur le site de Voreppe. La partie LEP et Lycée prend le nom de « La Jacquinière ».
Architecte ou maître d'oeuvre :
Pouradier-Duteil (architecte), Huré Marguerite (maître verrier), Charlier Henri (sculpteur), Subes Raymond (architecte), William (ferronnier), Lesage (orfèvre)
Datation de l'édifice :
1931
Année d'obtention du label Architecture Contemporaine Remarquable :
2003