Cité du Bosquet à Bagnols-sur-Cèze

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Label Architecture Contemporaine RemarquableLabel Architecture Contemporaine Remarquable

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
avenue de la Mayre ; allée du Romarin
30200 Bagnols-sur-Cèze - France

Code Insee de la commune : 30028
Gard [30] - Nîmes - Languedoc Roussillon (Occitanie)

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
13 Avenue de la Mayre 30200 Bagnols-sur-Cèze

Description :
La cité du Bosquet est une commande du Commissariat à l'Energie Atomique pour loger les ingénieurs de son usine de Marcoule, construite dans le Gard en 1954. Avec le quartier des Escanaux, de la Citadelle et de la Coronelle, la cité du Bosquet est un des quartiers de la ville nouvelle de Bagnols-sur-Cèze, opération conduite par l'équipe Georges Candilis, Alexis Josic et Shadrach Woods, pour laquelle ils ont obtenu le 1er prix d'urbanisme 1959. La cité du Bosquet, gérée par la société Varenne Kléber de Paris (Sovaklé), branche immobilière du CEA, est composée de 30 villas, de tailles diverses, selon la composition des familles. Les plans des différents types de logement datent du 1er octobre 1957, modifiés le 1er novembre 1958 et le 14 août 1959. L'état des travaux du 4 août 1959 montre que le gros œœuvre est réalisé à cette date pour les 2/3 des maisons. Les architectes voulaient moduler et différencier les habitats de ce quartier : les 30 villas individuelles offrent un linéaire assez souple et espacé, entre le tracé de l'ancien ruisseau et celui d'un chemin, de plus, l'allée du Romarin a été créée, mais pas en ligne droite. En effet Candilis, pour s'adapter au bâti ancien, a banni les cheminements rectilignes. Le plan masse de 1958 a été respecté : les villas sont disposées le long de l'avenue et de l'allée du Romarin en quinconce, de plus 4 placettes formées de 4 villas coupent cette succession linéaire. Les plans et élévations des 8 types de villa (de la plus petite à la plus grande) montrent la combinaison des mêmes éléments selon une variété qui assure l'unité de l'ensemble tout en maintenant une apparente diversité. Les types construits sont regroupés selon les axes et les placettes sont formées de 4 maisons de type identique. Toutes les maisons présentent un niveau sur rez-de-chaussée surélevé avec un toit terrasse bordé d'un acrotère. L'aménagement de l'espace des placettes était à l'origine ouvert : aucune clôture mais des parterres délimités par une bordure de pierre, plantés de pelouse et d'arbustes fleuris. Cependant Candilis n'a pas employé le terme cité-jardin. Le terrain était nu alors qu'aujourd'hui, il est très boisé ; la rapidité de cette végétalisation est due à la présence du ruisseau de la Mayre. Les haies arbustives, soigneusement taillées auparavant, cachent maintenant les constructions. En façade, l'isolation extérieure a masqué l'assemblage des pierres formant un quadrillage dont les horizontales s'accordaient avec l'acrotère du toit, long bandeau coloré. Il faut noter que les jeux de couleur, visibles sur les photos d'époque, ont disparu. Les murs de pierre posent problème car Candilis n'emploie jamais ce matériau, sans doute est-ce une demande du commanditaire pour valoriser ces maisons destinées aux cadres et les faire mieux accepter. Les différences de hauteur d'un demi-étage (obtenu par le rez-de-chaussée surélevé) ainsi que le nombre variable des pièces permettent des jeux de volumes différenciés, que souligne la variété des baies qui ne sont pas de grands espaces béants mais des combinaisons géométriques entre partie dormante et ouvrante. L'auvent protégeant l'entrée est une avancée rectangulaire aux lignes franches soutenu par un fin poteau métallique, seul élément circulaire dans un univers de lignes et d'angles droits. L'aménagement intérieur est conçu selon un schéma, publié en 1968, qui montre comment il combine les différentes pièces à partir du bloc central (entrée, cuisine, escalier et salle de bains à l'étage). Quelques marches permettent d'accéder à l'entrée ouvrant sur la cuisine et vers les pièces communes : salle à manger et salons (plus ou moins grands selon les types). Le bloc central comprend aussi l'escalier : une montée droite conduit à l'étage des chambres et une autre descend vers le garage. Sa transparence dévoile en un clin d'œil le plan de la maison, tout en constituant le pivot de la maison. En fait, la distribution s'articule autour de deux axes, celui de l'entrée vers la cuisine et celui du séjour vers l'escalier et l'étage. Les baies sont grandes et apportent une belle luminosité à l'intérieur tout en formant un dessin géométrique. Quelques ouvertures verticales très étroites créent un jeu plastique important, elles sont destinées à permettre des courants d'air pour ventiler les villas. Par ailleurs, les aménagements pratiques ne sont pas négligés : passe-plat entre la cuisine et la salle à manger, cloisons formant rangement, placards dans les murs des chambres. Les sols sont très soignés et ont bien résisté au temps : marbre noir pour l'entrée et les pièces à vivre, petits carreaux noirs pour cuisine et salle de bains et plancher pour l'étage des chambres. Les marches d'escalier sont en bois pour monter aux chambres avec une ouverture dans la contremarche pour accentuer la circulation d'air et la transparence de l'ensemble, et en béton brut pour descendre au garage. Entre les deux volées, une séparation faite de lattes de bois espacées laisse une entière transparence.

Historique :
La cité du Bosquet est une commande du Commissariat à l'Energie Atomique pour loger les ingénieurs de son usine de Marcoule, construite dans le Gard en 1954. Avec le quartier des Escanaux, de la Citadelle et de la Coronelle, la cité du Bosquet est un des quartiers de la ville nouvelle de Bagnols-sur-Cèze, opération conduite par l'équipe Georges Candilis, Alexis Josic et Shadrach Woods, pour laquelle ils ont obtenu le 1er prix d'urbanisme 1959.

Architecte ou maître d'oeuvre :
Candilis Georges (architecte), Josic Alexis (architecte), Woods Shadrach (architecte)

Datation de l'édifice :
1959, 1962

Année d'obtention du label Architecture Contemporaine Remarquable :
2014