Stade de France à Saint-Denis

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Architecture Contemporaine Remarquable Stade de France situé à Saint-Denis

Crédit photo : Passion-tango - Sous licence Creative Commons

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Label Architecture Contemporaine RemarquableLabel Architecture Contemporaine Remarquable

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
Zac Cornillon
93200 Saint-Denis - France

Code Insee de la commune : 93066
Seine Saint Denis [93] - Bobigny - Ile de France (Ile-de-France)

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
6 Avenue du Stade de France 93210 Saint-Denis

Description :
Un parvis minéral aménagé en pente douce mène au stade. L’édifice se compose d’une succession d’anneaux : d’abord les trois tribunes, puis la simple ellipse de la toiture, dont l’anneau supérieur haubané est soutenu par 18 mâts fins (1,60 de diamètre) culminant à 60 m. et espacés de 45 m. en périphérie. Il recouvre l’intégralité des tribunes et des abords. Les spectateurs sont répartis dans trois tribunes principales : une basse et amovible de 25 000 places, une intermédiaire de 30 000 et une haute de 25 000, offrant ainsi une protection au 80 000 spectateurs répartis dans les 45 km. de gradins. L’ensemble s’élève à 42 m. au-dessus de la pelouse qui elle-même se situe à 11 m. sous le niveau du sol naturel. Cette forme annulaire pure, qui rend l’édifice si reconnaissable, a l’avantage de s’intégrer dans le paysage tout en suggérant un fort sentiment communautaire lorsque l’on se trouve dans les tribunes. La toiture de 62 000 m2 est l’élément fort du bâtiment. Lourde de 13 000 tonnes, la toiture semble pourtant flotter en apesanteur au-dessus des ancrages en béton des tribunes. La couverture se compose d’un anneau suspendu grâce à des câbles, secondé par une auréole centrale en verre de 15 000 m2. Les câblages nécessaires au système de projection, aux lumières et au son sont intégrés dans l’anneau principal. Ce dispositif donne une grande lisibilité au dessin de l’espace, jamais interrompu, à l’intérieur de l’enceinte. Sa réalisation – assemblage et pose – a nécessité à elle seule un an de travail. Les auteurs du projet ont largement puisé les sources formelles de ce vaisseau dans le dessin du Worldport de la compagnie aérienne américaine Pan Am, ancien terminal 3 de l’aéroport John F. Kennedy de New York, par l’agence Tippetts-Abbett-McCarthy-Stratton, inauguré en 1964. Outre l’équipement sportif, l’ensemble comprend une salle polyvalente de 2 000 m2, une salle de conférences, une salle d’exposition, des espaces commerciaux sur 4 000 m2, des bureaux, un poste de sécurité médical, une zone de presse de 1 700 m2, deux restaurants, 17 boutiques, 43 buvettes (800 m. de linéaire de bar), 148 loges (2 600 places), des vestiaires de 1 200 m2, soit une surface hors œuvre nette de 70 000 m2 (dont 40 000 de gradins).

Historique :
En juillet 1992, la Fédération internationale de Football Association (FIFA) choisit la France pour accueillir la Coupe du monde de football 1998, première étape vers une candidature possible de la France aux jeux Olympiques de 2000 ou 2004. L’Hexagone, qui ne compte alors qu’un seul stade de plus de 50 000 places, le stade Vélodrome de Marseille, s’engage en contrepartie à construire un stade de 80 000 places assises et couvertes. Deux ans plus tard, un concours d’architecture est lancé pour l’équipement sportif central de l’événement. La consultation voit s’affronter l’agence Jean Nouvel et le duo formé par Michel Macary et Americo Zublena, auquel vont s’associer Michel Regembal et Claude Constantini (agence CR Architecture) afin de constituer l’équipe MZRC. Bien que Jean Nouvel ait été lauréat du concours avec un projet de tribunes sur coussins d’airs, c’est finalement l’équipe MZRC, choisie par le premier ministre Edouard Balladur et soutenue par le consortium d’entrepreneurs SGE-Bouygues-Dumez, qui remporte le marché. Le projet est implanté au sein de la ZAC du Cornillon Nord à Saint-Denis, sur un site de 17 hectares précédemment occupé par des cokeries de Gaz de France. Les terrains sont encadrés par les autoroutes A86 et A1, l’échangeur de la porte de Paris et le canal Saint-Denis. Une gare du RER B (dite de La Plaine-Stade de France) est édifiée au sud du site par Jean-Marie Duthilleul et Étienne Tricaud. Elle est mise en service en 1998. En parallèle se construit, entre janvier et juin 1998 (avant-projet sommaire de juin 1997), une passerelle piétonnière au-dessus du canal Saint-Denis, desservant le stade depuis le quartier des Francs-Moisins. La passerelle, conçue par Marc Mimram, contribue ainsi au désenclavement de l’ensemble de logements des Francs-Moisins et à la reconquête des berges du canal. Le stade répond à de nouveaux besoins d’infrastructure, alors que le Parc des Princes est jugé trop petit et trop enclavé. Avec ses 81 338 places (96 000 places en configuration concert) et ses 6 hectares de toit, il est devenu l’emblème de l’événement de 1998. Il accueille par la suite des grands évènements sportifs (football, rugby, athlétisme, sports mécaniques, etc.) ainsi que des spectacles. Le stade de France est construit sous le régime de la concession. Ainsi, les partenaires partagent l’investissement, le concédant (l’Etat) conserve une maîtrise de l’opération, les concessionnaires assurent la construction et l’exploitation. Le financement du projet, qui s’élève à 2,672 milliards de francs, est assuré à 53 % par des fonds privés (dont le consortium Bouygues/Dumez/SGE) et à 47 % par l’Etat. Le dépôt du permis de construire a lieu le 30 avril 1995 et la pose de la première pierre le 6 septembre 1995. Les travaux sont achevés en un temps record (le 30 novembre 1997) et le stade est inauguré le 28 janvier 1998 par le président Jacques Chirac.

Architecte ou maître d'oeuvre :
Macary Michel (architecte), Zublena Aymeric (architecte), Régembal Michel (architecte), Costantini Claude (architecte)

Datation de l'édifice :
1998

Année d'obtention du label Architecture Contemporaine Remarquable :
2021