Observatoire d'astronomie du Montgros (également sur commune de La Trinité) à Nice

Précision de la localisation : 0 - Très mauvaise 2 - Très insuffisante 3 - Insuffisante 4 - Médiocre 5 - Passable 6 - A priori satisfaisante 7 - Satisfaisante 8 - Très satisfaisante 9 - Excellente 10 - Parfaite   >>  Votre avis :                        

  Street View      Modifier la localisation

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
boulevard de l'Observatoire
06000 Nice - France

Code Insee de la commune : 06088
Alpes Maritimes [06] - Nice - Provence Alpes Côte d'Azur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
183 Boulevard de l'Observatoire 06300 Nice

Eléments protégés :
Façades et toitures de : coupole Schaumasse, pavillon de physique (pavillon du chef d'atelier) , pavillon magnétique, bâtiment et coupole de l'astrographe, bâtiments des machines et ateliers (pavillon technique) , à l'exception des modifications apportées à la galerie centrale ; terrasses et leurs murs de soutènement (cad. Nice IB 1, IA 23 ; La Trinité H 35) : inscription par arrêté du 6 juillet 1992 - Bâtiments en totalité, y compris le support des différentes lunettes : grand équatorial, équatorial coudé avec son abri sur rails, petit équatorial avec sa terrasse et son garde-corps, grande méridienne (héliostat) ; façades et toitures de : petite méridienne (service scolaire) , maison des astronomes (maisons jumelles) , anciennes écuries et remises (garages) , maison du concierge (pavillon d'entrée) , grand bâtiment d'administration et bibliothèque, petit pavillon au nord de celui-ci (pavillon acacia) ; autres éléments : socles, mappemonde et murets à l'entrée du chemin, portail avec sa grille et les statues symbolisant l'Astronomie et la Physique, cadran solaire provenant de l'ancienne Sorbonne, obélisques servant de mires sud aux deux méridiennes et mire nord à la petite méridienne (cad. Nice IA 23 ; IB 1) : classement par arrêté du 24 octobre 1994

Description :
Le programme architectural tient compte de contraintes scientifiques spécifiques : installation des instruments d'observation sur la crête et orientation méridienne des bâtiments les abritant, absence d'obstacles dans le sens de visée de chacun des instruments, éloignement le plus grand possible des constructions les unes des autres, édification en contrebas des autres bâtiments - bibliothèque, atelier, logements, etc. Ce parti sera respecté lors de la construction des nouveaux abris pour instruments équatoriaux en 1931 et des bâtiments de service dans les années 1960-1970. Les abris des instruments méridiens étaient équipés de toits à longs pans couverts en cuivre dont chaque pan roulant permettait de dégager une partie de la fente d'observation orientée nord-sud, les élévations nord et sud de ces abris comportaient sur toute leur hauteur des ouvertures prolongeant la fente d'observation nord-sud. A ces bâtiments étaient associées des mires proches placées au sommet d'obélisques tronqués en pierre calcaire de La Turbie (06). Une mire lointaine située à 6, 5 km au nord, sur le Mont Macaron, commune de Cantaron (06) , complétait l'installation. A l'exception de celui de la lunette équatoriale coudée, les abris des instruments équatoriaux sont couverts d'une coupole cylindro-sphérique, . La plus importante - 24 m de diamètre -, conçue par Eiffel pour couronner le bâtiment monumental abritant la grande lunette, était en charpente métallique et reposait dans une cuve circulaire remplie d'eau pour faciliter sa rotation.

Historique :
Observatoire créé à l'initiative et grâce aux moyens de Raphaël Bischoffsheim, fils de banquier passionné d'astronomie. Il acquiert le site au sommet du Mont-Gros en 1879 et demande à l'architecte Charles Garnier de concevoir le projet architectural dont les travaux commencent en 1881. L'abri de la grande lunette équatoriale est réalisé avec l'aide de l'ingénieur Gustave Eiffel, constructeur d'une coupole cylindro-sphérique en charpente métallique qui, pour permettre la rotation, repose dans une cuve circulaire remplie d'eau. Ensemble inauguré en 1887. En 1931, l'observatoire reçoit de la firme Carl Zeiss de Iéna, au titre des dommages de guerre, deux nouveaux instruments équatoriaux, un chercheur de comètes et un astrographe double. Pour les abriter, la coupole Schaumasse et le bâtiment et coupole de l'astrographe sont construits par l'architecte niçois Honoré Aubert. Importance scientifique des équipements.
Observatoire créé pour le Bureau des Longitudes à l'initiative et grâce aux moyens de Raphaël Bischoffsheim, fils de banquier passionné d'astronomie. En 1879, il acquiert 35 ha au sommet du Mont-Gros près de Nice et demande à l'architecte Charles Garnier de concevoir le projet architectural dont les travaux commencent en 1881. Le programme comprend la construction dans un parc d'abris indépendants pour 2 instruments méridiens et 2 instruments équatoriaux, d'un laboratoire d'observations magnétiques et d'un laboratoire de physique, d'un bibliothèque, de logements pour le directeur et les astronomes, d'un atelier équipé d'une machine à vapeur, d'une écurie-remise et d'une conciergerie. L'abri de la grande lunette équatoriale, le bâtiment le plus soigné - véritable temple à la Science, est réalisé de 1884 à 1887 avec l'aide de l'ingénieur Gustave Eiffel, concepteur et constructeur de la coupole cylindro-sphérique. En 1892, est ajouté au programme la construction d'un abri pour une lunette équatoriale coudée. Charles Garnier construit le bâtiment, et l'entreprise parisienne Guyenet l'abri roulant de l'instrument. En 1931, l'observatoire reçoit de la firme allemande Carl Zeiss de Iéna, au titre des dommages de guerre, deux nouveaux instruments équatoriaux pour lesquels l'architecte niçois Honoré Aubert construit deux abris. Sont ajoutés : un bâtiment indépendant abritant la cantine dans les années 1960, ainsi qu'un bâtiment administratif au début des années 1970 dû aux architectes Blanchet et Livièri.

Périodes de construction :
4e quart XIXe siècle, 2e quart XXe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre :
GARNIER Charles (architecte);EIFFEL Gustave (ingénieur);AUBERT Honoré (architecte)

Propriété de l'Etat