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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
91260 Juvisy-sur-Orge - France

Code Insee de la commune : 91326
Essonne [91] - Evry - Ile de France - Ile-de-France

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
80 Rue Raymond Lefèvre 91260 Juvisy-sur-Orge

Eléments protégés :
Pont des Belles-Fontaines : classement par arrêté du 9 mai 1914

Description :
Pour permettre à la route royale de Paris à Fontainebleau (ancienne route nationale 7) de contourner le bourg de Juvisy et de lui assurer ainsi une pente régulière n'excédant pas 4, 16%, le service des Ponts et chaussées doit surélever la chaussée dans la plaine de l'Orge, construire un nouveau pont sur la rivière et creuser une tranchée dans le coteau pour déboucher sur le plateau aux portes d'Athis-Mons. Le coteau est entaillé sur une longueur de 777 mètres pour réaliser une tranchée de 12 mètres de profondeur maximale dont les déblais sont transportés pour former le remblai de 509 m. La chaussée commence au niveau de Viry-Châtillon et se prolonge sous forme de levée de terre rectiligne de 1677 m de long, enjambant un bras de décharge de l'Orge sur le pont dit du "Mort-Rû". Le pont du roy ou pont des Belles fontaines qui enjambe le cours principal de l'Orge, est constitué d'une voûte en berceau de 11m814 de diamètre s'élevant à 11m50 au-dessus du niveau moyen de l'Orge. Les culées du pont sont prolongées sur 25m par des murs convergents dont l'écartement est assuré par sept arcs en berceau surbaissé. Au-dessus de la clef de voûte du pont, deux fontaines en borne sont érigées pour distribuer l'eau provenant des sources captées au pied du coteau, surmontées de groupes sculptés.

Historique :
La conception et la réalisation de cet ensemble du génie civil relève d'une oeuvre collective à laquelle quatre hommes ont collaboré : le trésorier général des finances, Jean-François Mignot en tant que "grand voyer, commissaire de S.M. pour les ponts et chaussées de la généralité de Paris", nommé à cette charge le 2 janvier 1722 ; l'architecte ingénieur Jacques de La Guépière, contrôleur général des bâtimenrs du roi, promu inspecteur particulier des ponts et chaussées le 4 février 1716 dont l'intervention est attestée dans la seconde phase du chantier ; l'architecte et religieux dominicain François Romain, devenu doyen du nouveau corps des ingénieurs des ponts et chaussées, dont l'intervention peut se situer lors des études préliminaires des années 1714-1715 ; enfin, l'entrepreneur des Ponts et chaussées, architecte des bâtiments du roi, Claude Bonneau, qui remporte les marchés de l'ouvrage en 1724 et 1728. Deux régiments d'infanterie contribuent aux travaux de sappe du côteau, assistés par des spécialistes du Génie experts en explosifs . Le chantier du pont se déroule en deux phases successives : de 1724 à 1726, on réalise la voûte du pont ainsi que, de part et d'autre, deux murs convergents raidis par sept contreforts. Après l'effondrement de l'un de ces murs en avril 1727, l'écartement des murs convergents est assuré par une série de sept arcs doubleaux. En 1728, les parapets du pont sont ornés d'une fontaine en borne érigée au niveau de la clef de la voûte. Depuis cette époque, l'ensemble a évolué. Pour faire passerla ligne de chemin de fer Paris-Orléans, ouverte en 1843, on perce le remblai à 75 m du pont de façon à ne pas modifier la pente de la chaussée. Le trafic ferroviaire ne cessant de croître, la percée doit être élargie en 1974 pour le passage de 6 voies ferrées. En 1970, la route nationale 7 est élargie sur le tronçon compris entre la "pyramide" et la rue Blazy. La largeur au droit du pont est portée de 9 m à 16 m 25 afin d'établir cinq voies de circulation. Les travaux d'élargissement aboutissent au démontage et au dépôt des fontaines monumentales dans le parc d'une propriété acquise par la commune, le château de la Cour de France (voir dossier). Le long de la nouvelle route se sont installés au fil des ans maisons, immeubles, commerces et services divers souvent liés au trafic routier.

Périodes de construction :
2e quart XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre :
LA GUEPIERE Jacques de (maître de l'oeuvre)

Propriété de la commune