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Crédit photo : Séraphin-Médéric Mieusement (1840–1905) Autres nom - Sous licence Creative Commons
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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
place de l'Eglise
29260 Le Folgoët - France
Code Insee de la commune : 29055
Finistère [29] - Quimper - Bretagne
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377 Place de l'Église 29260 Le Folgoët
Eléments protégés :
Eglise (cad. AB 87) : classement par liste de 1840
Description :
Plan et ordonnance intérieureLe parti initial est celui d’un édifice de plan rectangulaire simple, à trois vaisseaux et nef principale obscure, nef et bas-côtés étant alors prévus couverts de voûtes d’ogives. Le chœur est sans doute conçu dans la foulée de la nef, de même hauteur que celle-ci, avec trois vaisseaux et éclairage par les baies des collatéraux. Les piles fasciculées de la nef sont composées en alternance de colonnettes et de gorges. Les colonnettes les plus fortes reçoivent l’intrados des arcs, ainsi que l’arc-doubleau des collatéraux, d’autres colonnettes plus fines à petits chapiteaux recevant les autres corps de moulures, en alternance avec des moulures qui descendent jusqu’aux bases. Cette composition semble annoncer celle que l’on retrouve, plus aboutie, à la nef de la cathédrale de Quimper où les colonnettes flanquent une pile massive octogonale dans laquelle viennent mourir directement les moulures intermédiaires.Quatre éléments archéologiques au moins attestent un rapide changement de parti. Bien visible sur tous les plans de l’édifice, le doublage du mur sud du chœur prouve que le grand porche associé à la chapelle sud n’était pas initialement prévu. À l’extérieur, la greffe traitée avec soin est néanmoins bien visible, avec décalage des lits de pierre entre l’appareillage du mur sud de la nef et celui du grand porche sud. À l’intérieur, les deux premières travées du collatéral sud du chœur, sensiblement plus basses que celles de la nef et traditionnellement appelées “ la voûte obscure ”, sont liées à la construction de ce porche. En outre, l’examen de la pile sud, qui contient l’escalier d’accès à la plate-forme du jubé et au clocheton médian, montre que l’arc d’entrée de ce bas-côté est une reprise en sous-œuvre. Ce changement de conception, intégrant un programme plus complexe, expliquerait ainsi la fenêtre percée dans le haut du mur sud du chœur, seul moyen du fait du massif du porche plaqué au sud de récupérer à cet endroit un éclairage pour le chœur. De fait, l’édification du porche, directement liée à celle d’une grande chapelle en demi-croix, réservée à l’usage de la famille princière ou des ses représentants, vient complètement subvertir l’orthodoxie du projet initial.Il en résulte une nouvelle conception du chœur, radicalement différente de celle de la nef : du côté sud, il se compose de deux travées courtes, auxquelles fait suite une large travée ouverte d’une grande baie sur la nouvelle chapelle ducale ; au nord, de trois travées d’égale section. L’élévation du sanctuaire sur ce modèle, totalement dissymétrique entre nord et sud, ne peut évidemment se concevoir qu’avec la disposition actuelle d’un lambris de couvrement, de même que la très haute maîtresse-vitre dont le sommet entame largement le triangle du pignon est. Le changement de parti semble avoir été étendu à la nef, comme l’indique une baie percée au dessus de l’arc-diaphragme, bien visible sur les dessins antérieurs à la restauration du XIXe siècle. Il est probable que l’ensemble nef et chœur fut alors couvert d’un lambris. Ainsi, contrairement à ce qui a toujours été avancé, il semble que les “ voûtes ” de la nef, réputées avoir brûlé en 1708, correspondaient plus certainement à un lambris, installé à la même hauteur que celui du chœur, dont la nature inflammable dut amplifier les dégâts.Le jubé et la clôture du chœurChef-d’œuvre du gothique flamboyant, entièrement réalisé en kersantite*, le jubé du Folgoët est une pièce majeure, seule de ce genre en Bretagne. À juste titre présenté en 1852 par le marquis de Coëtlogon comme l’un des plus beaux de France, il est très proche et contemporain de celui de la basilique Notre-Dame-de-l’Épine en Champagne, important sanctuaire de pèlerinage qui bénéficie entre le XIIIe et le XVe siècle de la faveur des rois de France. Le jubé de la cathédrale d’Exeter, édifié en marbre de Purbeck entre 1318 et 1325, dans le plus pur Decorated Style, lui a probablement servi de modèle. Le même parti de trois travées voûtées retombant sur des piles fasciculées, le même décor de lambrequins ajourés qui souligne les arcs, et jusqu’au motif en résille à base de quadrilobes du garde-corps du Folgoët, identique à celui des coursières employé partout dans la cathédrale anglaise, établissent la filiation stylistique. Au revers, sur l’arc central, un écu chargé de trois fasces, qui passe pour être celui de Guillaume Le Ferron, situe la construction de ce jubé vers le milieu du XVe, voire dans le troisième quart de ce siècle. À la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, le jubé fut complété par une clôture de chœur destinée à enfermer les stalles des chanoines. Celle-ci présente sur ses faces extérieures trois arcades aveugles surbaissées qui correspondaient aux enfeus de différentes familles nobles. La qualité exceptionnelle de la sculpture du jubé fit l’admiration des archéologues dès les années 1830, mais faillit pâtir en 1840 d’un projet de restauration visant à restituer les arcs-boutants qui renforçaient ses angles vers la nef, prévoyant en fait un démontage complet qui aurait entraîné une réfection plus ou moins fidèle. Cette entreprise hasardeuse ne connut par chance qu’un commencement d’exécution, sur la balustrade du côté du chœur. Encore, le résultat obtenu jugé décevant, on contraignit les sculpteurs à replacer les éléments anciens qu’ils avaient déposés. En fait, grâce à la vigilance de Miorcec de Kerdanet et du marquis de Coëtlogon, l’ensemble du jubé a échappé au démontage prévu et la quasi totalité de sa sculpture a pu préserver son authenticité.La grande chapelle en équerre au sud a fait l’objet d’un traitement ornemental particulièrement riche : les faisceaux de colonnettes qui reçoivent les nervures des voûtes y sont associés à des niches à dais refouillés dont la qualité s’harmonise avec celle des autels, principe qui reprend, à l’intérieur, un parti déjà employé à l’extérieur sur les contreforts. Les quatre autels du chœur sont d’une égale qualité. Le plus élégant est orné d’anges tenant en alternance écus et phylactères. À côté de lui, au sud, un autre autel d’origine dont la table repose sur trois fines colonnettes est attribué au cardinal de Coëtivy. Enfin, le maître-autel lui-même est assorti d’un somptueux lavabo à crédence dont le dais ajouré fait écho à ceux des statues disposées autour de la chapelle sud.Ordonnance extérieureL’environnement de la basilique, d’une esthétique critiquable, résulte des importants travaux de dégagement effectués entre le milieu et la fin du XIXe siècle. Des plans du site en 1842 montrent au contraire l’enchaînement de deux cours que traversait la route de Lannilis à Landerneau. La cour principale à l’ouest, fermée au nord par l’église, était bordée au sud par le logis du Doyenné, alors trois fois plus long que le bâtiment actuel et dont les extrémités disparues servaient d’hôtellerie. Ce dernier, transformé en presbytère en 1890, fut probablement construit à la fin du XVe siècle, avec l’aide des offrandes de la duchesse Anne, et non vers 1430 comme il est souvent dit.Le chantier a dû commencer dans les dernières décennies du XIVe siècle par la façade occidentale dont le programme harmonique à deux tours s’inspire de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. La partie inférieure de la tour nord pourrait correspondre à cette toute première phase du chantier : en effet, la grande baie ouverte à sa base a été réduite, sans doute assez rapidement, probablement pour résister à la masse de la tour. La baie de la tour sud, de l’autre côté du portail, aurait adopté ensuite le nouveau gabarit donné à la première.Outre la kersantite*, les principaux matériaux mis en œuvre sont le granite de Kernilis et le gneiss local. L’extérieur de l’édifice était marqué à intervalles réguliers par les armoiries des familles nobles qui en avaient financé la construction : ceci est particulièrement visible au-dessus de la baie axiale ouest où un plein de mur relativement important accueillait les armes de la maison ducale. Dans les parements de la tour sud, d’autres écus aujourd’hui bûchés ou disparus devaient porter les armes de Philippe de Coëtquis, Jean Prigent, Guillaume Le Ferron et Jean de Carman, évêques de Saint-Pol entre 1420 et 1514. L’entrée ouest de la collégiale, aujourd’hui très altérée et lacunaire, était enrichie par un porche formant dais dont la qualité s’accordait avec celle du jubé. Il était couvert d’une voûte de plan barlong dont les arcs et les ogives devaient retomber sur des colonnettes posées sur un petit mur bahut formant banquette latérale. Dans les contreforts latéraux qui épaulent la base des tours, les départs de légers arcs-boutants ornés de lambrequins trilobés, semblables à ceux qui relient les angles du jubé aux dernières piles de la nef, donnent une idée de la qualité de mise en œuvre de ce porche détruit. L’ébrasement gauche du portail ouest, traité en pan coupé, à la différence de celui de droite qui adopte la forme d’une colonne, accueillait une statue de Jean V agenouillé en prière aux pieds de la Nativité représentée dans le tympan. Au-dessus de la voûte, se trouvait une petite plate-forme pouvant servir de tribune de prédication, comme celle du porche sud de Notre-Dame du Kreisker, édifiée dans le premier quart du XVe siècle. Cette plate-forme devait aussi, par le biais de passages ménagés entre la nef et les tours, mettre en relation les coursières nord et sud, aujourd’hui disparues, qui bordaient alors les murs du vaisseau central de la nef, selon une disposition que l’on peut encore voir à Locronan.La qualité et la richesse de traitement du front sud de la collégiale sont tout aussi remarquables. Les contreforts à arête médiane sont ornés sur leurs pans coupés de niches à dais destinées à recevoir un programme statuaire ; de part et d’autre des fenêtres, des socles à feuillages refouillés surmontés de dais, également conçus pour une série de statuettes de dimensions réduites, complètent ce décor dont le parti d’élévation, aussi raffiné que luxueux, est unique en Bretagne. En haut du mur, des carreaux de kersantite* unis, modernes, remplacent depuis le XIXe siècle les anciens écus armoriés, auxquels devaient répondre, à l’intérieur, dans les vitraux des baies du collatéral, les écussons marquant les fondations des familles nobles. Au milieu de cette riche élévation, le porche sud de la nef a conservé sur son trumeau la statue d’Alain de La Rue, évêque de Saint-Pol entre 1411 et 1420, dont les armoiries sculptées sur le socle indiquent qu’il devait lui aussi correspondre à cette première phase du chantier. Sa remarquable mise en œuvre et sa sculpture délicate offrent un exemple très convaincant de l’adoption précoce par les grands chantiers bretons des formes du flamboyant. Le principe de l’arc bordé d’un lambrequin à suite d’arcs trilobés aux écoinçons évidés est peut-être ici un des premiers exemples du genre en Bretagne.Le porche aux apôtres, la sacristie qui lui fait suite et la pièce qui la surmonte, couramment appelée “ chambre du trésor ”, forment un ensemble avec la grande chapelle. À l’ouest, sur les deux pignons accolés de cette partie de la collégiale, la plus richement ornée, onze niches, pour la plupart surmontées d’arcs en accolade destinées à abriter les armoiries du duc et de ses principaux vassaux, témoignent du rôle majeur que remplit alors le chantier du Folgoët dans la stratégie des Montfort. Même si ce fastueux programme héraldique a pâti des destructions révolutionnaires, la qualité du décor sculpté qui devait le mettre en valeur est particulièrement sensible. Le couronnement à suite de quadrilobes qui épouse ici les gâbles des pignons, transposition hardie d’un motif habituellement réservé aux garde-corps horizontaux, est une restitution fidèle à partir des vestiges encore en place au XIXe siècle. À la rencontre des deux pignons, une statue de Jean V, en armure, couronné, tenant le sceptre dans sa main droite et dans sa main gauche le livre, emblème réservé aux fondateurs, vient conforter l’attribution à ce prince (1389-1442) de la paternité de toute cette partie de l’édifice. À l’intérieur du porche, les deux clés de voûtes aux armes d’alliance Bretagne-Navarre et Bretagne-France font respectivement allusion au père du duc, Jean IV, à son épouse, Jeanne de Navarre, à Jean V lui-même et à Jeanne de France. L’importance de l’emploi de la kersantite* y est liée à la richesse ornementale recherchée et, à cette fin, l’intérieur du porche est entièrement réalisé dans ce matériau, qui a permis la réalisation d’une sculpture de haut niveau, presque sans égale en Bretagne. Sur les voussures de l’arc d’entrée, des guirlandes de feuilles refouillées, bien qu’altérées par les dégradations humaines et les intempéries, laissent encore apprécier cette qualité exceptionnelle. La même recherche de virtuosité se retrouve à l’intérieur, dans les dais ajourés qui surmontent les statues des apôtres ainsi que dans la voussure qui encadre les deux portes d’accès à la chapelle sud. Au-dessus du trumeau qui accueille depuis le XIXe siècle une statue de saint Pierre, une corniche dans la moulure de laquelle courent des hermines au naturel accompagnées de phylactères portant la devise “ À ma vie ” des ducs Montfort, recevait peut-être une représentation sculptée du couple princier en prière aux pieds de la Vierge.Le grand pignon de la chapelle sud adopte le même parti architectural que le bras sud du transept de la cathédrale de Saint-Pol. On y retrouve le principe d’une grande verrière dont la partie inférieure est recoupée de plusieurs lancettes et le réseau formé d’une rose et de même, à la base du gâble du pignon, une coursière qu’interrompt un dais dans l’axe, abritant l’accès au comble au-dessus des voûtes. Le dessin de la rose, inventé lors de la restauration du XIXe siècle, ne respecte pas l’original, qui est cependant connu par l’Estat des prééminences des seigneurs de Carman : au lieu de l’actuelle arcature entourant une rosace centrale, ce relevé de 1614 représente une couronne de quadrilobes en accolades, qui recevait les différents blasons, alternant avec des écoinçons trilobés et entourant une rose centrale formée d’une suite d’arcades, selon un parti très proche de celui de la maîtresse-vitre du chœur. Le mur oriental de cette chapelle, prolongé par le mur-pignon du chœur, comporte deux travées éclairées par de hautes baies à quatre lancettes suivies d’une travée aveugle dans laquelle une porte, aujourd’hui condamnée, permettait aux pèlerins d’accéder à la fontaine sacrée inscrite dans une arcade sous la maîtresse-vitre. Au sommet du mur gouttereau est, une arcature soutenant le chemin de ronde rappelle une disposition rencontrée sur le bras sud de la cathédrale de Saint-Pol et au sommet des murs du chœur du Kreisker.Issue de la volonté des ducs Montfort, la collégiale du Folgoët est un jalon majeur dans l’histoire de l’art gothique en Bretagne. Si l’on admet que plus de la moitié du chantier était déjà réalisée vers 1430, le principe d’une grande chapelle en demi-croix au sud du chœur, adopté du vivant de Jean V, soit avant 1442, oriente de façon déterminante l’évolution des églises bretonnes vers une accentuation de leur face méridionale et sera très massivement imité par les chantiers postérieurs. Le renoncement aux voûtes d’ogives en cours de chantier, à l’exception de la chapelle sud, est également révélateur, alors qu’il s’agit d’un chantier de tout premier plan, de l’inclination des constructeurs bretons pour les couvrements en bois, permettant une plus grande liberté dans l’articulation des volumes. Enfin, l’apparition précoce de plusieurs motifs ornementaux caractéristiques du flamboyant comme les arcs trilobés refouillés, les soufflets, les mouchettes et les accolades, de même que leur évidente filiation avec les chantiers anglais du XIVe siècle, confirment le très grand intérêt du monument.
Historique :
Le nom breton du Folgoët, en français “ le fou du bois ”, vient d’un simple d’esprit nommé Salaün, qui vivait là au XIIIe siècle près d’une fontaine et bénissait à longueur de journée la Vierge. Selon Albert Le Grand, la fondation de cet important sanctuaire marial remonterait à 1365, aussitôt après la victoire de Jean IV de Montfort sur Charles de Blois à Auray.Si l’on admet cette version, les premiers travaux durent se poursuivre jusque vers 1380 mais furent interrompus par la guerre. Le même auteur rapporte que l’église “ parfaite ” fut dédiée en 1419 par Alain de La Rue, évêque de Léon, peu avant que ce dernier ne devienne évêque de Tréguier. Cette mention est à interpréter avec prudence et peut signifier que l’édifice loin d’être achevé, en tout cas dans sa forme actuelle, était suffisamment avancé pour être en partie livré au culte. L’église est ensuite consacrée en 1423, en présence de Jean V, qui l’érige en collégiale et y vient à cinq reprises entre 1420 et 1434. Cette promotion est suivie en 1426 d’un mandement ducal qui ajoute aux quatre chapelains déjà prévus, un doyen, trois choristes et un secretain*. En 1427, le pape Martin V concède à Notre-Dame du Folgoët le titre de basilique mineure, ce qui en fait la plus ancienne de Bretagne. Le succès du pèlerinage, la faveur ducale et l’afflux des dons entraînent rapidement un changement de parti, qui modifie complètement la forme de toute la partie orientale de l’édifice. C’est sans doute à cette époque, vers 1430-1440, que s’imposent la formule de chapelle en demi-croix vers le sud, la construction du grand porche qui lui est associé et celle de la sacristie et de la “ chambre du trésor ” au-dessus. Le chantier se poursuit au milieu du XVe siècle par l’érection du jubé, qui porte à son revers les armes de l’évêque Guillaume Le Ferron (1440-1472), celle de la clôture de chœur, et la mise en place de quatre somptueux autels, l’ensemble réalisé en kersantite*. Un calvaire est édifié devant l’entrée sud de la basilique par le cardinal Alain de Coëtivy (1407-1474), qui joua un rôle de premier plan dans les relations entre la Bretagne et Rome et se fit représenter en donateur au pied de la croix.Grâce aux dons d’Anne de Bretagne, qui fit trois fois le pèlerinage entre 1499 et 1505, la flèche de la tour nord est construite vers 1505, sur le modèle de Quimper, tandis qu’au sud de la collégiale est édifié un important manoir canonial appelé le Doyenné, associé à une hôtellerie pour les pèlerins.La tour sud, restée inachevée, est coiffée au XVIIe siècle d’un étage à fortes colonnes ioniques. En 1708, un grave incendie ravage la nef dont on dit que les “ voûtes ” s’effondrent : ce terme, employé jadis aussi bien pour les voûtes de pierre que pour les couvrements en bois, désigne sans doute ici un lambris. Avant le sinistre, la toiture de l’église comportait trois sections : un toit pour la nef et un pour chacun des bas-côtés, comme on peut encore le voir à Locronan. L’ensemble de la couverture fut refait en 1716 avec un toit à deux versants et un système de lambris simple, en berceau pour le vaisseau central, en demi-berceau pour les bas-côtés, disposition relevée par le marquis de Coëtlogon en 1852.Vendu à la Révolution au titre des biens nationaux, l’édifice, menacé de démolition en 1808, est racheté par des habitants des environs qui le rétrocèdent gracieusement à la paroisse de Gicquelleau. Les mesures gouvernementales concernant l’enlèvement des marques de féodalité avaient causé d’importants dégâts : toutes les niches extérieures ornées d’emblèmes héraldiques avaient été bûchées et tous les vitraux comportant des armoiries détruits. Quant à la statuaire ornant les multiples niches des murs ouest et sud, elle fut dispersée puis remise en place dans un ordre incertain au XIXe siècle. Au cours de la première moitié du siècle, un violent orage aurait entrainé l’effondrement du porche ouest dont les débris sont aujourd’hui conservés dans le bâtiment du Doyenné. À partir de 1895, l’édifice, en piteux état, fait l’objet d’une importante restauration qui concerne l’ensemble des couronnements, la partie supérieure du porche sud et le réseau de la grande baie du pignon de la chapelle au sud du chœur. À cette occasion, des voûtes sont restituées sur la nef et les collatéraux à partir des tas-de-charge laissés par un premier projet de voûtement du XVe siècle, non réalisé si l’on en croit le changement de parti que montre le couvrement du choeur.
Périodes de construction :
2e moitié XIVe siècle, 2e quart XVe siècle, XVIIe siècle
Propriété de la commune
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00089953
Jubé
Statue : Vierge à l'Enfant dite Vierge à la fontaine
Bas-relief : L'Adoration des Mages
2 statues (grandeur nature) : Sainte Catherine, Sainte Marguerite
Cloche
Groupe sculpté : La Trinité
Statue : Saint Jean-Baptiste
Buste : Saint personnage bénissant
Statuette : L'Enfant Jésus
Statue : Christ aux outrages
Statue : Saint Sébastien
Statue : Saint Vellé
Statue : Saint évêque bénissant
Buste : Saint en prière
Statue : Un Pèlerin
12 statues : Les Apôtres
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-08-12
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