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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
19 rue de Paris
35500 Vitré - France
Code Insee de la commune : 35360
Ille et Vilaine [35] - Rennes - Bretagne
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
19 Rue de Paris 35500 Vitré
Eléments protégés :
Façade sur rue et toiture correspondante (cad. K1 145) : inscription par arrêté du 31 janvier 1966
Description :
Matériaux de construction : - Murs gouttereaux et mur pignon nord : maçonneries en moellons de schiste et de grès.- Mur pignon sud et constructions en surplomb : pan de bois.- Couverture en ardoise.Élévation et plan : - Parcelle en lanière.- Plan quadrangulaire.- Bâtiment principal : quatre niveaux (cave, rez-de-chaussée, premier étage et combles). - Prolongement nord-ouest : cave, rez-de-chaussée, entresol, premier étage.- Construction nord en surplomb : un niveau unique qui correspond au premier étage.- Construction sud en surplomb : un niveau unique qui correspond au premier étage.Façade sud : Façade sur la rue de Paris.- RDC : vitrine encadrée par les murs coupe-feu.- Premier étage : percé d'une fenêtre, recouvert d'un essentage d'ardoise.- Construction en surplomb au niveau du premier étage : percée d'une fenêtre de petite dimension ; recouverte d'un essentage d'ardoises.- Comble : percé d'une baie de petite dimension à meneau en bois ; recouvert d'un essentage d'ardoises.- Premier étage et comble en encorbellement.Façade nord : - Soubassement : encavage surmonté d'un arc de décharge en blocage de moellons de schiste- RDC : porte en anse de panier, encadrement en grès avec chanfrein droit.- Comble : une fenêtre, encadrement en grès avec chanfrein.- Maçonneries apparentes.- Au niveau du premier étage une construction en pan de bois apparent est accolée à la façade ; les potelets de décharge sont disposés en épis ; elle est percée d'une fenêtre fermée par une grille en fer forgé.Façade est : Bâtiment principal - RDC : une porte de grande hauteur avec un encadrement en pierre de taille en grès ; une porte en anse de panier, encadrement en grès avec chanfrein droit ; la porte est surmontée d'un grand jour d'éclairage, encadrement en grès avec chanfrein droit, fermé par trois barreaux métalliques ; une fenêtre avec un appui saillant en grès, linteau en schiste monolithe et jambages en pierre de taille en grès, chanfrein droit jusqu'à mi-hauteur des jambages ; une fenêtre avec un appui saillant en grès, le reste de l'encadrement est en pierre de taille en grès, présence de trous de barreaux sur l'intérieur du linteau.- Premier étage : une fenêtre de part et d'autre de la cage d'escalier, appui saillant en grès, encadrement en pierre de taille en grès avec chanfrein droit, présence de gonds.Comble : la lucarne maçonnée est percée d'une fenêtre avec un appui saillant, un encadrement en grès avec chanfrein droit, présence de gonds ; poulie.- Tour d'escalier : un jour d'éclairage par niveau, encadrements en grès avec chanfreins droits.Cave : - Mur sud : ancien encavage (?).- Côté sud du mur de refend : présence d'une feuillure sur l'encadrement en grès de la porte menant à l'escalier en vis.- Encavage du mur nord : voûtement du passage en blocage de moellons de schiste.- Affleurements de schiste ponctuels.Rez-de-chaussée : Pièce nord- Carrelage.- Murs ouest et sud : recouverts de lambris moderne.- Mur nord : cheminée à piédroits chanfreinés non-saillants, corbeaux en grès recouvert d'une peinture imitant le bois, linteau fin en bois. - Plafond à poutres ornées de chanfreins droits et solives apparentes.Pièce sud - Carrelage.- Mur ouest : emprise d'un ancien conduit.- Plaques de plâtre cartonné en doublage sur les murs et au plafond ; poutres à chanfrein droit.Prolongement nord-ouest- Tomettes de petite dimension.- Peinture sur les murs.Distribution : - Escalier en vis : noyau composé de grès taillé en cylindre, en alternance avec l'extrémité des dalles de schiste qui recouvrent les marches ; dessert la cave.- Escalier en vis en bois : marches en un seul morceau de bois ; cage d'escalier recouverte de lambris moderne ; dessert les niveaux du rez-de-chaussée jusqu'aux combles.- Escalier en vis en bois de faible dimension : dessert l'entresol du prolongement nord-ouest et le niveau de la construction nord en surplomb.Premier étage : Pièce nord- Parquet.- Papier peint.- Mur nord : cheminée recouverte de boiseries.- Plafond : doublage.Pièce centrale- Parquet.- Papier peint.- Mur est : cheminée recouverte de boiseries.- Plafond : doublage.Pièce sud - Parquet en échelle.- Papier peint.- Mur est : cheminée en marbre gris.- Plafond : doublage.Prolongement nord-ouest- Tomettes de petite dimension.Combles et charpente : - Partie nord : parquet ; papier peint.- Partie sud : non-aménagée.- Fermes assemblées à tenons et mortaises ; échantignoles taillées directement dans les arbalétriers ; entraits renforcés au niveau de l'assemblage avec le poinçon.Toiture : - Bâtiment principal : toit à longs pans, faîtage perpendiculaire à la rue de Paris ; rompu à l'ouest par deux versants de sens opposé.- Tour d'escalier : toit en poivrière.- Prolongement nord-ouest : toit à deux versants et toit à pan unique.- Construction nord en surplomb : toit à un versant.- Construction sud en surplomb : toit à deux versants.Portail d'entrée : - Porte piétonne en plein cintre, encadrement en grès. - Marque de marchand sur la clé de voûte de l'arcature.- Marque de marchand : marque posée au centre d'un cuir, organisée autour d'un mât, chiffre quatre en haut qui se termine par une croix, présence d'un pavillon ; porte la date de 1602.
Historique :
"Époque de construction : Cette maison a été construite, selon toute vraisemblance, au cours de la première moitié du XVIe siècle. De nombreux éléments architecturaux d'origine permettent en effet d'avancer cette datation. Il s'agit par exemple des encadrements en anse de panier, ou encore des moulures des baies de la façade est. A l'intérieur, la section importante des poutres ainsi que la forme et l'emplacement de l'escalier en vis principal sont des éléments que l'on peut également dater de la première moitié du XVIe siècle. Au niveau du comble, la forme des fermes de charpente et le fait qu'elles soient aussi rapprochées les unes des autres, ainsi que l'existence d'échantignoles taillées dans les arbalétriers confirment cette datation.Les dispositions d'origine de la construction comprenaient deux pièces à feu en enfilade par niveau, les cheminées se situaient sur le mur pignon nord pour les pièces arrières et sur le mur gouttereau ouest pour les pièces sur rue. La distribution des niveaux se fait dès l'origine par la tour d'escalier à demi hors œuvre. De plan circulaire, elle abrite toujours aujourd'hui l'escalier à vis en bois.La date portée inscrite sur la marque de marchand du portail d'entrée atteste de la présence d'un marchand dans cette maison à partir de 1602. En effet, ces marques servaient d'identifiant professionnel et aussi de marqueur social aux marchands de toiles de chanvre. Ainsi, on les retrouve à l'intérieur ou, comme ici, à l'extérieur des maisons ayant appartenues à des marchands de toiles.Les combles servaient très vraisemblablement d’espace de stockage, l'existence d’une poulie destinée à la montée des marchandises sur la lucarne maçonnée de la façade est semble l'attester. Ainsi, la montée des marchandises dans les combles se faisait-elle le plus souvent directement depuis l'extérieur car l’exiguïté des escaliers en vis de ce type de maisons ne le permettait pas.Évolution du bâtiment : Bien qu’il s’agisse d’un édifice privé sur lequel la documentation est rare, plusieurs illustrations et photographies sont à notre disposition. Ces documents iconographiques montrent que cette demeure a suscité l’intérêt de ses contemporains. Ces représentations sont précieuses car elles nous permettent de visualiser l’édifice entre le deuxième quart du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle.Le tableau, Passage rue de Paris, du peintre français Eugène Isabey (1804-1886) met en évidence un état méconnu aujourd'hui. Bien que la date de création de cette toile demeure inconnue, il semble qu’il s’agisse de la plus ancienne représentation de cette maison connue à ce jour. L’étude des autres sources iconographiques indique que l’état dans lequel Isabey représente l’édifice n’était plus en 1850. L’organisation des masses et de l’élévation est la même que celle que nous pouvons voir aujourd’hui, seul le rez-de-chaussée de la façade sur rue diffère. En effet, la construction est ici dotée d'un rez-de-chaussée entièrement maçonné, percé d’une fenêtre en son centre et d’une porte à sa droite. Cette dernière était constituée d’un arc en anse de panier avec un encadrement en pierres de taille. La photographie issue du Carnet du photographe Pépin, daté de 1850, nous montre que dès cette époque le rez-de-chaussée en pierre a complètement disparu au profit d'une devanture en applique. Cette dernière a été élaborée avec raffinement comme le montre le souci du détail dans la finition des panneaux menuisés. Ce type de devanture en applique est apparu au XIXe siècle et s’est répandue après 1850-1860. Lorsque la photographie a été réalisée le rez-chaussée était occupé par une mercerie, la "Mercerie Lafages".La carte postale Rue de Paris offre une vue plus tardive de la maison que la précédente. Il ne s’agit plus ici de la devanture d’une mercerie mais de celle d'une boucherie, la « Boucherie Bigot ». La devanture en applique a été remplacée par une devanture vitrée.L’étude des sources iconographiques nous permet donc de penser que la disposition initiale du rez-de-chaussée, illustrée par le tableau d'Eugène Isabey, a subsisté jusque dans la première moitié du XIXe siècle. Cette maison a été réaménagée à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle comme en témoignent la forme et le décor des trois cheminées en place aujourd'hui à l'étage. La cheminée située sur le mur pignon nord au premier étage a remplacé une cheminée ancienne. L'existence du conduit saillant et des extrémités de la corniche au sommet de l'ancienne hotte en atteste.C'est certainement au cours de cette campagne de travaux que les plafonds et les poutres de ce niveau ont été coffrés.Cet édifice a également subi des remaniements dans la deuxième moitié du XXe siècle. La cheminée du rez-de-chaussée de la pièce sur rue a été supprimée, certainement lors de l'aménagement de cet espace en boucherie. De même, à l'est, la fenêtre du rez-de-chaussée de cette partie a été transformée en porte."
Périodes de construction :
XVIIe siècle
Propriété privée
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00090945
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-09-21
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