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Crédit photo : Thérèse Gaigé - Sous licence Creative Commons

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
1 rue de la Grand'Côte
81000 Albi - France

Code Insee de la commune : 81004
Tarn [81] - Albi - Midi Pyrénées - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
1 Rue de la Grand Côte 81000 Albi

Eléments protégés :
Façades et toitures (cad. H1 51) : inscription par arrêté du 18 mai 1971

Description :
L'édifice s'étend au voisinage du Tarn, dans les abords immédiats du Pont Vieux. Installé à l'angle formé par le quai Choiseul et la rue de la Grand-Côte, il occupe un parcelle de plan trapézoïdal et comprend un entremis qui se développe côté sud, sur toute la profondeur de la parcelle. Sur l'élévation nord, qui ouvre sur le quai Choiseul, on remarque sur la gauche les vestiges de l'élévation médiévale. Au rez-de-chaussée, subsiste une arcade à double rouleau aujourd'hui murée. Elle a été partiellement détruite lors de l'aménagement d'une fenêtre moderne. Au premier étage, les traces fragmentaires et deux arcs et un piédroit en brique permettent de restituer deux baies géminées au tracé légèrement outrepassé, surmontées d'un arc de décharge. Le cordon d'appui est partiellement conservé par endroits. Les baies rectangulaires modernes perturbent la lecture de l'élévation médiévale mais on remarque clairement la présence d'une chaîne de briques permet de constater la reconstruction de la partie droite. Une cave maçonnée et couverte d'une voûte surbaissé en brique occupe la parcelle le long du quai. L'élévation ouest, sur la rue de la Grand-Côte est très différente. Le rez-de-chaussée en pierre est percé d'une porte monumentale flanquée de pilastres et d'un fronton sculpté. Les baies des étages sont rectangulaires et présentent des croisées de pierre. Les ouvertures de l'élévation sud, sur la venelle ont des encadrements de pierre.

Historique :
Au XIVe siècle, le quartier de la rue de la Grande Côte était un fief du chapitre Saint-Salvi. Depuis sa construction, l'immeuble a subi quelques modifications. La façade sur la rue a été conservée sans changement, avec ses portes et fenêtres anciennes, de même pour la façade sur l'impasse adjacente. Le côté regardant le Tarn a été transformé, probablement lorsque la rue de la Dongue a été élargie pour continuer le quai Choiseul jusqu'au Pont vieux. L'impasse semble avoir été fermée par la construction d'une dépendance de l'édifice, par empiètement sur le prolongement de la rue d'Engueysses. A l'origine de la construction ont sans doute existé des accords avec le chapitre ou la ville pour des échanges de terrains. La porte d'entrée est rectangulaire, sous linteau appareillé à clef saillante en bossage trémoïde. Au-dessus d'un petit entablement à larmier droit, les prolongements des pilastres sont surmontés de balustres à boules, encadrant un fronton cintré qui repose sur deux volutes et qui est rompu en son milieu pour dégager un cartouche ovale. Le mur de façade en rez-de-chaussée est parementé en pierre d'appareil irrégulier. Le mur des étages est en briques. Chacun des deux premiers étages est éclairé par deux grandes fenêtres à meneaux croisés. Les pilastres latéraux saillants supportent un petit entablement droit, formant retours saillants au droit des pilastres.
L'édifice médiéval est aujourd'hui en grande partie intégré dans une demeure plus vaste bâtie au cours du XVIIe siècle. Les vestiges médiévaux se remarquent seulement dans la moitié gauche de l'élévation sur le quai Choiseul, L'aménagement du quai a sans nul doute provoqué une reconstruction quasi totale de la maison. On sait toutefois, grâce à Catherine Guiraud (op. cit.) que la maison s'ouvrait sur une venelle aménagée le long des fortifications. Le livre des Reconnaissances de 1755, en faveur du chapitre Saint-Salvi, fait état d'une maison située près de la porte du Tarn. Cette maison est alors propriété du sieu Delecouls et décrite ainsi : "contenant dix cannes deux pans, confrontant du confrontant du septentrion avec la rue de la dougue de la muraille de la ville ; du levant avec jardin fermé de muraille restant au sieur Reconnaissant, entremi lequel et le présent fief était la rue de la Biscontié depuis peu transportée hors dudit jardin ; du midi et couchant avec maison restant au sieur Reconnaissant. Isidore Sarrasy (op. cit.) précise que la maison est propriété d'Etienne Lacombe aux états de section de 1791. Le cadastre de 1810 démontre qu'à cette époque la surface occupée par la maison était bien plus importante. Elle s'étendait sur quatre parcelles supplémentaires aux contours très découpés. En 1836, elle est propriété de messieurs Rias et Boyer. Dans son mémoire de maîtrise, Catherine Guiraud, signale la présence de peintures (fin XVIe siècle) sur les murs intérieurs du demi-étage sous comble.

Périodes de construction :
XVIIe siècle

Propriété privée