Eglise Notre-Dame-du-Bourg à Rabastens

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Crédit photo : Didier Descouens & Thierry Descouens - Sous licence Creative Commons

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
81800 Rabastens - France

Code Insee de la commune : 81220
Tarn [81] - Albi - Midi Pyrénées - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
2 Place Notre-Dame du Bourg 81800 Rabastens

Eléments protégés :
Eglise Notre-Dame-du-Bourg : classement par arrêté du 31 août 1899

Description :
De l'édifice roman du XIIe siècle il ne reste que les huits chapiteaux du portail. L'église est conçue comme une vaste nef unique et rectangulaire entièrement en brique et voûtée d'ogives. Longue de 29 mètres et large de 12,15 mètre. Fermée à l'est par un chevet plat à cinq pans, elle compte quatre travées séparées par de larges arcs doubleaux sur dosseret brisés et de profil rectangulaire. Les doubleaux retombent sur des colonnes jumelles en pierre, engagées dans un dosseret et coupées à six mètres de hauteur à la fin du XVe siècle pour placer des bancs ou des stalles le long des murs entre les chapelles. De longues fenêtres en plein-cintre à ébrasement double sont percées au centre des murs de chaque travée. Une rose flamboyante éclaire le mur occidental de la nef.

Historique :
Les parties les plus anciennes remontent au XIIe siècle. L'édifice, presque entièrement en briques, est terminé au XIVe siècle. De l'église romane ne susbsiste d'apparent que huit chapiteaux aux tailloirs ornés, intercalés dans la porte principale actuelle. La nef, qui semble dater du début du XIIIe siècle présente une voûte contrebutée par de puissants éperons en briques entre lesquels ont été placées, au XIVe siècle, des chapelles sans saillie extérieure. Les piles engagées ont été coupées dans la hauteur du rez-de-chaussée pour élargir le vaisseau et sont terminées par des culs de lampe. Le choeur, bâti d'un seul jet au XIVe siècle, possède des chapelles contemporaines, établies, comme à la nef, entre les éperons qu'elles ne dépassent pas. Au-dessus des chapelles se trouve une galerie de triforium dont la saillie extérieure est couverte par un glacis en briques et ouvrant sur l'église par une série de baies géminées régnant sous les fenêtres hautes à meneaux. En 1860 ont été découverts des fragments de peinture du XIVe siècle représentant des sujets empruntés à la vie de la Vierge.
Vers le milieu du XIIe siècle, la fondation d'un prieuré dépendant de l'abbaye bénédictine de Moissac semble avérée. Le choix de Rabastens s'explique sans doute par la richesse de la plaine du Tarn et par la position stratégique de la cité où la route de Toulouse à Lyon franchit le Tarn depuis l'époque romaine. L'édifice roman du XIIe siècle est mis à mal au cours de la croisade contre les Albigeois. L'église est reconstruite dans le second tiers du XIIIe siècle. Au début du XIVe siècle, le prieur Bernard de Latour, recteur de l'Université de Toulouse décide d'abattre le grand mur qui fermait la nef à l'est, derrière le maître autel et de faire bâtir le vaste choeur. Ce dernier reçoit sa clé de voûte le 29 juin 1318. Entre 1374 et la fin du XVe siècle, on construit une à une les chapelles qui s'ouvrent entre les contreforts de la nef. Au cours des guerres de religion, l'église est transformée en corps de garde. Sa toiture est détruite, son mobilier, ses statues et son orfèrevrerie sont pillés. Une importante campagne de restauration suit le rétablissement du culte catholique. Elle se poursuit jusqu'au XVIIIe siècle. Rattachée par bulle pontificale (1583) aux collège des Jésuites de Toulouse, l'église de Rabastens devient alors une collégiale. A la Révolution Française, l'église est à nouveau pillée. Rendue au culte quelques années plus tard, elle est restaurée sous la direction de César Daly à partir de 1856. A cette occasion sont découvertes les peintures murales qui avaient disparu à la fin du XVIe siècle sous divers badigeons.

Périodes de construction :
XIIe siècle, XIVe siècle

Propriété de la commune