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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
Grande-Rue 44
25000 Besançon - France
Code Insee de la commune : 25056
Doubs [25] - Besançon - Franche Comté - Bourgogne-Franche-Comté
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
44 Grande Rue 25000 Besançon
Eléments protégés :
Hôtel, y compris les sols des passages et des cours avec les vestiges archéologiques qu'ils contiennent (cad. AB 155, 157, 158) : inscription par arrêté du 8 août 1994
Description :
L'hôtel, de plan en U, avec les deux ailes tournées vers la limite parcellaire gauche est en partie bâti sur une cave voûtée d'arêtes avec deux rangées de colonnes supportant des arcs à pénétration. Il est distribué par deux passages cochers traversant le logis principal, le premier étant revêtu d'un pavage en galets polychromes à dessins géométriques. L'entrée secondaire de la demeure donne rue Jean-Jacques Rousseau. Dans l'aile droite, sur la première cour, est placé l'escalier d'honneur en maçonnerie. Dans la deuxième cour très vaste, servant actuellement de parking, était situé le jardin. De part et d'autre de cet espace libre se trouvent deux logis secondaires avec remises en rez-de-chaussée pour celui de gauche. Chacun est distribué par un escalier à cage ouverte. Au fond de cette cour subsiste une fabrique de jardin construite en maçonnerie.
Historique :
Hôtel construit à la fin du XVIe siècle, modifié aux XVIIIe siècle (décors intérieurs et pavillon de musique) , XIXe et XXe siècles.
L'hôtel a été bâti à la fin du XVIe siècle (probablement entre 1585 et 1590) pour Guillaume d'Emskerque ou d'Anvers, co-gouverneur de la cité entre 1597 et 1602. Une grande cave perpendiculaire à la rue, datable du début du XVe siècle, avec des voûtes d'arêtes et une double rangée de colonnes supportant des arcs à pénétration, a été conservée sous une partie du bâtiment. Au début du XVIIIe siècle, l'édifice appartenait à Claude Boisot, président à mortier du parlement de Franche-Comté. En février 1703, l'intendant Louis de Bernage choisit cet hôtel pour en faire sa résidence, situation qui se perpétua jusqu'en 1718 et le passage de deux autres intendants, Pierre-Hector Le Guerchoy et Olivier d'Ormesson du Cheray. Entre 1703 et 1704, sous l'impulsion de Louis de Bernage et de sa femme, l'édifice subit un certain nombre de restaurations, réalisées sous la direction de Verpel, ingénieur du roi, et imputées au budget de la ville. Les planchers, les plafonds, les fenêtres avec des volets sont alors refaits, des lambris mis en place, un poêle à l'allemande (coûtant 500 livres) construit, la perspective du jardin créée. En 1746, les intendants étant installés depuis 1718 à l'hôtel Mignot de la Balme, dit la vieille intendance (14 Grande Rue, étudié) , Jean-Jacques Boisot, président au parlement, rénovait sa demeure en faisant installer des lambris de style Louis XV dans les pièces du rez-de-chaussée. C'est peut-être à la même époque qu'étaient construits l'aile droite sur la deuxième cour et le pavillon du jardin au fond de la parcelle. En 1772, le roi choisit l'hôtel pour créer un bureau des finances dans une partie des bâtiments, ce qui aboutit à des aménagements. Le 28 janvier 1778, Jean-Marie d'Olivet rachetait une partie de l'édifice et entreprenait le renouvellement de la décoration des pièces situées à l'étage côté rue avec des lambris de style Louis XVI et des cheminées en marbre. On lui doit peut-être aussi la construction d'une aile gauche sur la deuxième cour comprenant en rez-de-chaussée deux remises. Le bureau des finances quitte les lieux en 1785 pour un nouveau local (24 rue de la Préfecture, étudié). Le rare pavage en galets polychromes du passage cocher date de l'une ou l'autre de ces restaurations du XVIIIe siècle. Pendant la Révolution, l'hôtel, qui appartenait alors à Jean-Baptiste d'Olivet, accueillit aussi l'administration du district. Des travaux de remise en état de l'hôtel sont confiés, par l'administration, aux architectes C.J.A. Bertrand et Charles Charmet. Le 26 juillet 1796, Claude-Antoine Colombot et Charles Charmet firent l'estimation de la demeure, en revenu et en capital, pour le compte du propriétaire et notèrent qu'elle avait beaucoup souffert à cause des transformations effectuées pour l'administration, notamment au niveau des lambris, des parquets et à cause de la suppression des cloisons. Au XIXe ou au XXe siècle, une boutique fut créée à gauche du passage cocher, détruisant l'ancienne ordonnance de cette partie du rez-de-chaussée et une aile construite à gauche de la première cour. Dans le même temps disparaisaient le bâtiment des remises et écurie ainsi que le colombier et la buanderie, situés dans la troisième cour donnant sur une rue secondaire (actuelle rue Jean-Jacques Rousseau). Au XXe siècle, l'aile au fond de la première cour fut dénaturée par la création d'une excroissance en béton et le vaste jardin transformé en parking.
Périodes de construction :
4e quart XVIe siècle, XVIIIe siècle
Propriété privée ; propriété d'une société privée
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00101483
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-10-13
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