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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
21360 La Bussière-sur-Ouche - France
Code Insee de la commune : 21120
Côte d'Or [21] - Dijon - Bourgogne - Bourgogne-Franche-Comté
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5077 La Bussière 21360 La Bussière-sur-Ouche
Eléments protégés :
Porte d'enceinte située à la sortie ouest du village (cad. NON CADASTRE ; DOMAINE PUBLIC) : inscription par arrêté du 17 novembre 1966 ; Eglise ; cellier avec le pressoir (cad. AS 37, 42, 46) : classement par arrêté du 22 novembre 1981 ; Chapelle dite chapelle des Fondateurs ; réfectoire ; pigeonnier circulaire ; vestiges et sol de l'ancien cloître (cad. AS 37, 54) : inscription par arrêté du 22 novembre 1981
Description :
De l'abbaye, dont l'enclos occupait une dizaine d'hectares, ne subsistent que l'église (en partie), l'extrémité nord et la partie sud de l'aile orientale, le réfectoire (très remanié), le cellier, trois portails (ouest, est et nord), deux colombiers, l'un circulaire et l'autre de plan carré dit "à écrevisses". L'église (plan en croix latine) est couverte de voûtes d'arêtes (bas-côtés, croisée du transept), de voûtes en berceau brisé (nef, première travée du choeur, chapelles latérales), d'une voûte en berceau brisé transversal sur les bras du transept, et d'une voûte d'ogives sur la seconde travée du choeur. L'extrémité nord de l'aile orientale (sacristie et armarium) est couverte d'une voûte en berceau plein-cintre, et d'une voûte d'ogives sur la travée orientale : au dessus subsiste l'extrémité nord du dortoir des moines (actuellement des chambres), encore accessible depuis l'église (escalier en bois en très mauvais état dans le bras sud du transept). La partie sud de l'aile orientale est couverte, au rez-de-chaussée, de voûtes d'ogives (salle des moines). Le bâtiment du réfectoire a conservé ses voûtes d'ogives et son mur-pignon nord conserve la porte (murée) qui donnait accès au lavabo du cloître. De la salle capitulaire ne subsiste que le mur nord (vestiges des formerets et des supports des voûtes). Le rez-de-chaussée du cellier, est couvert de voûtes d'ogives (dans sa partie sud).
Historique :
Eglise et cellier : 3e quart XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIIe siècle ; Porte d'enceinte : XIIIe siècle, XIVe siècle
L'abbaye fondée en 1130 au lieu-dit Loiserolles, sur des terres données à Etienne Harding par Garnier II de Sombernon, avait été détruite par un incendie en 1132 : elle fut reconstruite non loin de là sur un terrain traversé par l'Arvo. Les travaux commencèrent vers 1140 : l'église fut consacrée en 1172, mais les travaux se poursuivirent. La majorité des bâtiments conventuels conservés date du XIIIe siècle : cellier, réfectoire des moines et aile orientale. Cette aile avait englobé la sacristie et l'armarium, contemporains de l'église : au début du XIIIe siècle, la sacristie fut agrandie d'une travée à l'est, puis, au XIXe siècle, l'ensemble constitué par la sacristie et l'armarium devint une chapelle dite des fondateurs. Du XIIIe siècle subsiste également, à l'ouest, un portail à porte cochère et porte piétonne, vestige de l'ancienne porterie. A la même époque, le choeur de l'église fut agrandi d'une travée. Au XVe ou XVIe siècle, sans doute après l'effondrement de la partie nord de la voûte (jamais reconstruite), on aménagea l'étage du cellier pour y établir le pressoir, ce qui nécessita la création d'un terre-plein pour y accéder. L'existence de deux logis abbatiaux (disparus), l'un dit "ancien" et l'autre "neuf" est attestée en 1559. Vers 1620, la chapelle dite des étrangers fut détruite et remplacée par la chapelle Sainte-Anne qui fut bâtie au nord de l'église, dans le cimetière des moines, et qui deviendra église paroissiale au XVIIIe siècle. Au XVIIe siècle fut construit un troisième logis abbatial (disparu). En 1683, l'église fut victime d'un incendie qui détruisit le clocher et une partie des voûtes, épargnant la croisée du transept. Dans le courant du XVIIIe siècle, les quatre travées antérieures de la nef et des bas-côtés furent démolies. En 1793, l'abbaye fut vendue comme bien national, hormis l'église devenue paroissiale en 1791 pour remplacer la chapelle Sainte-Anne, trop vétuste (détruite en 1820). Un des acquéreurs de l'abbaye, devenu l'unique propriétaire, cèda bientôt le tout à un de ses créanciers, le lieutenant général Jarjayes. Au XIXe siècle, avant 1840, une partie de l'aile orientale (c'est-à-dire la salle capitulaire et une partie du dortoir), le cloître, le logis abbatial, la cuisine, le logis des hôtes et diverses dépendances furent démolis. En 1828, le moulin à eau fut reconstruit. En 1856, le baron et la baronne Hély d'Oissel, héritiers de l'abbaye, restaurèrent l'église. Au cours du dernier quart du XIXe siècle, leur fils, Léonce Hély d'Oissel fit appel à l'architecte Charles Suisse pour remanier, dans le style néo-gothique, les bâtiments du réfectoire et de la salle des moines. Une galerie fut construite pour relier les deux bâtiments, ainsi qu'une tourelle d'escalier hors-oeuvre (accès à l'ancien dortoir) et une aile en retour d'équerre (à l'ouest du réfectoire), abritant un passage couvert, une buanderie et, à l'étage, une salle qui fut aménagée en chapelle au XXe siècle. Les travaux durèrent une dizaine d'années, avec le concours du sculpteur X. Schanosky, du ferronnier A. Chaussenot, du menuisier J.-B. Daudon-Girard. En 1921, après le décès de son mari puis de son fils, la fille de Léonce Hély d'Oissel, Thérèse, épouse de Pierre de Ségur (petit-fils de la célèbre marquise de Ségur), mit les bâtiments à disposition de l'évêché pour en faire un lieu de retraites spirituelles : elle conserva une maison d'habitation (construite au XIXe siècle à l'emplacement de l'aile ouest de l'abbaye), le colombier circulaire, et l'étage du cellier (pressoir). En 1954, les bâtiments mis à disposition de l'évêché furent cédés en pleine propriété à l'Association des Amis de La Bussière. En 1968, l'étage de comble du bâtiment du réfectoire fut cloisonné afin de créer des chambres : pour en faciliter l'accès, un escalier en bois fut construit dans la travée sud-est du réfectoire nécessitant la démolition de la voûte. En 2005, les bâtiments appartenant à l'association ont été vendus par l'évêché.
Périodes de construction :
3e quart XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIIe siècle, XIXe siècle
Propriété de la commune ; propriété d'une association
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00112167
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-10-14
Consultez le programme des Journées du Patrimoine pour le Monument Historique Ancienne Abbaye cistercienne de la Bussière, actuellement Centre d'accueil et de rencontre situé à La Bussière-sur-Ouche en consultant le programme officiel des JEP 2024.