Hôpital général, ancien hospice du Saint-Esprit à Dijon

Précision de la localisation : 10 - Parfaite

  Street View

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
3 rue du Faubourg Raines
21000 Dijon - France

Code Insee de la commune : 21231
Côte d'Or [21] - Dijon - Bourgogne - Bourgogne-Franche-Comté

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
4 Rue de l'Hôpital 21000 Dijon

Eléments protégés :
La chapelle dite Sainte-Croix-de-Jérusalem, à l'intérieur de l'hôpital : classement par arrêté du 20 juillet 1908 - La façade de la chapelle : inscription par arrêté du 8 mai 1930 - La grande statue en pierre de 2, 20 mètres représentant la Vierge à l'Enfant, la statue de religieux en pierre, la statue du diacre en pierre, la copie ancienne du Puits de Moïse sises dans le jardin : inscription par arrêté du 10 septembre 1937 - Les façades et toitures des bâtiments de l'hôpital général, l'autel majeur et la clôture du chœur de la grande chapelle, la pharmacie en totalité, les façades et la grille de la cour Henry Grangier, les façades et toitures des anciens communs du XVIIIe siècle et du dépositoire du XIXe siècle, la margelle et la superstructure du puits du XVIIe siècle dans la cour Berrier, les deux murs de soutènement, les parapets bordant les rives de l'ancien cours de l'Ouche et la terrasse sud, dite du Président Berbisey, les deux piliers du portail fermant le pont sur l'ancien cours de l'Ouche et ledit pont (ne feront pas l'objet d'une mesure de protection au titre des monuments historiques : le bâtiment entre la cour Morelet et la rue de l'Hôpital, le murs longeant la rue du l'Hôpital, les chambres mortuaires et la salle d'autopsie, l'ancienne école de médecine et les bâtiments et adjonctions du XXe siècle, cf plan annexé à l'arrêté) (cad. ES 13) : inscription par arrêté du 11 avril 2007 ; La copie du puits de Moïse, en totalité, située à l'hôpital général de Dijon sur la parcelle n° 13, figurant au cadastre de la commune, section ES, telle qu'elle est figurée sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 3 mars 2015

Description :
Les bâtiments médiévaux ont disparu en 1780, seule la chapelle Sainte-Croix de Jérusalem édifiée en 1459, dans l'enclos du cimetière est conservée. Les deux grandes salles de malades en enfilade, séparées par un autel ont été construites au XVIe siècle. En 1642, est adossé au sud-est de la seconde grande salle quatre corps de bâtiments flanqués de deux pavillons d'angle, entourant une cour intérieure. C'est au XVIIIe siècle qu'un ensemble similaire de bâtiments est construit au nord-ouest. Au cours du XXe siècle, des bâtiments d'hospitalisation ont été construits sans parti architectural, au fur et à mesure des besoins.

Historique :
L'hôpital a été fondé par le duc de Bourgogne en 1204, à l'époque à l'extérieur de la ville. Il accueille malades, pauvres, enfants abandonnés et pèlerins. En 1504, une grande salle des malades est édifiée, puis l'hôpital Notre-Dame de la Charité en 1640 et l'hôtel Sainte-Anne pour les orphelines. En 1669, l'ensemble prend le nom d'hôpital général. D'autres bâtiments sont construits au cours du XVIIIe siècle, dont les communs. En 1782, l'hôpital du Saint-Esprit est démoli pour raison de salubrité. Au milieu du XIXe siècle, l'architecte Pierre-Paul Petit réaménage l'ancienne grande salle des hommes en chapelle et surélève la façade par un clocher-arcade. Il construit le dépositoire en 1857. L'hôpital est réaménagé intérieurement en fonction des besoins médicaux, mais les façades ne subissent pas de modifications majeures. Au XXe siècle, extension des bâtiments à l'emplacement du jardin et de l'ancien cimetière. L'hôpital a été construit selon un plan en grille, dont l'axe principal est formé par la grande salle des malades, actuelle grande chapelle. Les bâtiments sont construits de façon identique autour de quatre cours.
En l'an 1204, le duc de Bourgogne Eudes III dit le Vaillant fonda l'hôpital du Saint-Esprit sur un terrain hors les murs, au sud-ouest de la ville, sur une île de l'Ouche. De ce premier établissement ne subsiste que la chapelle Sainte-Croix de Jérusalem et une croix monumentale, l'une et l'autre élevées dans le cimetière, la première en 1459 et la seconde en 1508. L'établissement accueillait les pauvres, malades ou valides, et les enfants abandonnés. Il hébergeait également les étrangers de passage dans la limite d'un jour et une nuit. En 1504, Guillaume Sacquenier, 18e Maître et Commandeur, abbé de Saint-Pierre de Baulmes posa la première pierre d'une grande salle, de type halle, destinée aux malades. Un arrêt du Parlement daté du 8 mars 1528 confia la gestion de l'établissement à la Ville qui entreprit bientôt d'agrandir la salle des malades, vers l'ouest. Les travaux n'arrivèrent à leur terme, semble-t-il, qu'à la fin du XVIe siècle. L'ancienne salle fut réservée aux femmes malades et la nouvelle aux hommes. Les deux salles disposaient chacune de 36 lits. En 1631-1642 furent édifiés, au sud de la salle des hommes, quatre corps de logis à un étage et un étage de comble, encadrant une cour rectangulaire. Le corps de logis parallèle à la salle des hommes comprenait principalement l'apothicairerie et des chambres destinées aux sœurs. Les trois autres corps de bâtiment abritaient dortoirs, ouvroirs, réfectoires, logements, ainsi que la salle des vieilles femmes, la chambre où se réunissaient les Intendants et la boulangerie. Le bâtiment de la cuisine s'étendait entre la salle des hommes et l'ensemble formé par les quatre corps de logis. En 1633, Pierre Odebert, conseiller au Parlement et président aux Requêtes du Palais, et son épouse Odette Maillard, financèrent la construction d'un cinquième corps de logis, parallèle à la salle des femmes, pour l'accueil des orphelins. En 1640, l'ensemble de bâtiments édifiés au sud-ouest de l'hôpital du Saint-Esprit prit le nom d'hôpital Notre-Dame de la Charité. L'hôpital du Saint-Esprit périclitait et ses bâtiments se dégradaient. Finalement, en 1650, le Parlement ordonna la réunion des deux hôpitaux. En 1662, Louis XIV avait imposé la création d'un hôpital général dans chaque ville et gros bourg, afin d'y enfermer les mendiants : à Dijon, il fut établi dans l'hôpital Notre-Dame de la Charité par un arrêt du Conseil d'Etat daté du 27 mai 1669. Les deux grandes salles du XVIe siècle restèrent affectées aux pauvres malades. En 1681, les Intendants résolurent de remplacer les religieuses de l'Ordre du Saint-Esprit, par trop indisciplinées : ils eurent recours à la communauté créée par le chanoine dijonnais Bénigne Joly. Un marché fut conclu, le 6 avril 1697, avec l'architecte Martin de Noinville pour la démolition et reconstruction du mur-pignon de la grande salle, du côté de la ville, car il menaçait ruine : la nouvelle façade s'inspirait de celle que François Mansart avait conçue, en 1632, pour la chapelle du couvent de la Visitation Sainte-Marie (Paris). Elle fut ornée d'un groupe représentant la Charité qu'on a coutume d'attribuer au sculpteur Jean Dubois, attribution qui doit être remise en question puisque cet artiste est mort en 1694. A la fin du XVIIe siècle, malgré la volonté des Intendants de mener à bien le projet de construction de l'hôpital programmé en 1649 (c'est-à-dire construire, à l'emplacement du cimetière, quatre corps de bâtiment symétriques de ceux qui avaient été édifiés au sud), seul était édifié le corps de logis qui faisait face à l'Ouche, réservé aux femmes âgées. L'architecte et entrepreneur dijonnais Pierre Lambert mena à bien la construction des trois autres corps de bâtiment en 1703-1708. Celui qui fermait la cour, du côté de la ville, abritait principalement l'infirmerie des sœurs et la salle Saint-Roch, meublée de 10 lits réservés aux hommes malades. La cour était fermée au nord par un "grenier" destiné au stockage du blé, prolongé à l'est par le quatrièm e corps de bâtiment, également à usage de grenier. En 1719-1721, l'entrepreneur et architecte François Gauthier édifia au nord un corps de logis en L destiné aux "enfants exposés". Au cours de la troisième décennie du XVIIIe siècle, Jean de Berbisey, premier président du Parlement de Dijon, finança plusieurs grandes campagnes de travaux : il fit construire la grande terrasse face à l'Ouche et partiellement reconstruire la longue élévation qui dominait la rivière afin d'harmoniser l'ensemble (travaux conduits en 1726 par l'architecte Pierre Lambert). La façade fut ornée d'un haut-relief représentant la Multiplication des Pains. En 1732, le mur-de-refend qui séparait les deux salles de malades fut supprimé et un autel fut érigé à son emplacement. Une bulle pontificale et des lettres patentes confirmatives du 14 juin 1765 mirent fin à l'Ordre du Saint-Esprit. La démolition de l'église du Saint-Esprit, en 1780, et des autres bâtiments permit de disposer de terrains où l'architecte et entrepreneur Jean-Joseph Dalbert édifia des dépendances en 1782-1783. Le principal chantier de construction du XIXe siècle concerna la transformation d'une partie de la grande salle du XVIe siècle, selon l'avis des médecins. Pierre-Paul Petit, architecte du Département et des Hospices de Dijon fut chargé de mener à bien le projet (devis et plans du 8 août 1841). La salle fut divisée en deux parties. La première partie comprenait d'un côté la chapelle occupant toute la hauteur de la salle, et de l'autre le chœur des sœurs et les sacristies au dessus desquels furent établis l'infirmerie des sœurs, un oratoire et deux chambres de service. La seconde partie comprenait une salle pour les femmes fiévreuses, au dessus le dortoir des sœurs, le réfectoire, une chambre pour la Supérieure, une chambre de service et une salle de réunion. Il fallut exhausser la façade de Martin de Noinville de manière à dissimuler le pignon du nouveau comble. L'adjudication des travaux eut lieu le 24 avril 1842. La consécration de la chapelle eut lieu le 10 décembre 1843. A la fin du XIXe siècle et au cours du XXe siècle, l'établissement fit l'objet de constructions, transformations, aménagements, transferts de services, travaux de modernisation et d'humanisation. Le regroupement des activités du Centre Hospitalier Universitaire sur le site du Bocage entraîne l'abandon du site historique de l'hôpital.

Périodes de construction :
2e moitié XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre :
Dubois Jean (maître de l'oeuvre);Catelier (maître de l'oeuvre)

Propriété d'un établissement public régional

Informations pratiques de visite ou services :

Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?

Photographies de la base Mémoire (de 1851 à 1914) :


Autres photographies :



Fiche Mérimée : PA00112275

Mobilier classé Monument Historique conservé dans l'édifice :

Croix : crucifix dit de Christine de Suède, et son écrin
Commode époque Louis XV
Manuscrit enluminé : histoire de la fondation de l'hôpital du Saint-Esprit de Dijon
Fauteuil Henri II
Tableau et son cadre : l'Etude d'un procureur
Tableau et son cadre : portrait du cardinal de Richelieu
Haut-relief : la Multiplication des pains
Pots à pharmacie : 1 vase ovoïde, 2 pots de montres couverts et 2 fontaines couvertes
Tableau et son cadre : portrait de Guillaume du Vair
Tableau : le Golgotha au cheval blanc
Tableau : portrait d'un prieur
Tableau et son cadre : Rebecca à la fontaine
Calice et patène
Tableau : la Naissance de saint Jean-Baptiste, dit la Naissance de la Vierge
Tableau et son cadre : l'Extrême-onction, dit la Mort de saint François Xavier ou la Mort de la Vierge
Pots à pharmacie : 11 pots canons à décor de couronne feuillue
Pots à pharmacie : 12 chevrettes à décor d'oiseaux et de paysages
Pot à pharmacie : pilulier à décor de couronne feuillue
Pots à pharmacie : 9 pots canons à décor de mascarons, feuillages et oiseaux
Pot à pharmacie : chevrette armoriée S. de hissopo
Pots à pharmacie : 23 chevrettes à décor de couronne feuillue
Pots à pharmacie : 3 vasques à décor de mascarons et fabriques
Bouteille de pharmacie non décorée
Bouteille de pharmacie à décor de couronne feuillue
Bouteille de pharmacie à décor au chinois
Tableau : saint Bernard contemplant la Vierge, ou Saint Bernard et saint Etienne Harding aux pieds de la Vierge
Tableau et cadre : la Visitation
Tableau et cadre : la Présentation de la Vierge au Temple
Peinture monumentale : saints et donateurs
Cénotaphe de Jean Jacotot
Dalle funéraire de Marguerite Bouhier
Statue : Christ enseignant, ou Salvator mundi
Groupe sculpté : la Mise au tombeau
Groupe sculpté : la Trinité
Groupe sculpté : Education de la Vierge
Statue : Vierge à l'Enfant
Groupe sculpté : Vierge de Pitié
Buste de Louis XIV
Tableau : le Christ expirant entre la Vierge, saint Jean et sainte Madeleine
Tableau et son cadre : l'Adoration des bergers
Tableau, cadre : saint Bernard portant les instruments de la Passion
Monument funéraire : priant d'une femme
2 statues : anges ailés portant les attributs de la Passion
Groupe sculpté : la Charité
Statue : le Christ portant sa croix, ou le Christ rédempteur
Statue : Vierge à l'Enfant
Statue : saint Augustin
Tabernacle du maître-autel de la grande chapelle
Statue-reliquaire de saint Pierre
Statue-reliquaire de saint Paul
Statue-reliquaire de sainte Marthe
Statue-reliquaire de sainte Madeleine
Tableau et son cadre : la Pénitence ou le Repas chez Simon, dit la Cène
Tableau et cadre : la Crucifixion avec la Vierge, saint Jean et sainte Madeleine
Tableau : l'Annonciation
Tableau : saint Charles Borromée donnant leurs constitutions aux Ursulines
Tableau : la Résurrection de Lazare
Tableau et cadre : la Croix présentée par les anges à l'Enfant Jésus
Croix monumentale dite la Belle Croix, réplique du puits de Moïse de la chartreuse de Champmol
Chape (ornement vert)
Chape (ornement blanc)
Chape (ornement violet)
Ensemble de 15 tableaux et leurs cadres : portraits de membres des familles Odebert, Maillard et Legouz, bienfaiteurs de l'hospice Sainte-Anne
Tableau et cadre : portrait de Pierre Odebert
Tableau et son cadre : saint Bruno
Pots à pharmacie : 50 chevrettes à décor rouennais et 50 chevrettes à décor nivernais
Pots à pharmacie : 40 pots canons à décor rouennais
11 pots à pharmacie
3 hauts-reliefs : Prédication de saint Jean-Baptiste, Baptême du Christ et Déploration ; 2 bas-reliefs formant bases ornées d'anges, de Sibylles et de prophètes
Table
Armoire à 2 corps à retrait Louis XVI
Commode Louis XVI
Paire de statues-reliquaires : saint Pierre et saint Paul
Statue-reliquaire : saint religieux ou sainte Madeleine (?)
Statue-reliquaire : Sainte Marthe ou sainte Marguerite (?)
Tableau : Intérieur de la chapelle de l'hospice des Enfants-Trouvés de Paris et son cadre en bois sculpté et doré
Mortier
Bassin à bec verseur
Couvert (cuiller, fourchette)
Cuiller
Cuiller
Trois cuillers et deux fourchettes
Mortier ; pilon
Pichet à couvercle
Quatre reliquaires des saints Césaire, Prudent, Frodulphe, Robert
Reliquaire des saints Nicolas de Bari et de Tolentino
4 reliquaires en forme de coeur sur pied
Coffret aux saintes huiles et son écrin et boîte cylindrique
Burettes
Bassin à burettes
Ciboire
3 canons d'autel encadrés
Pale IHS et coeur enflammé
Ornement blanc : chasuble, voile de calice, étole, manipule, bourse de corporal et pale
Ornement vert : chasuble, manipule, voile de calice et bourse de corporal
étole pastorale blanche
Ornement blanc : chasuble, voile de calice, bourse de corporal, étole et manipule
Statuette : Vierge de l'Annonciation
Ornement blanc : dalmatique, étole et deux manipules
Tableau et son cadre : sainte Anne apprenant à lire à la Vierge
Groupe sculpté : Vierge à l'enfant Jésus et saint Jean-Baptiste

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-09-17

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