Précision de la localisation : 0 - Très mauvaise 2 - Très insuffisante 3 - Insuffisante 4 - Médiocre 5 - Passable 6 - A priori satisfaisante 7 - Satisfaisante 8 - Très satisfaisante 9 - Excellente 10 - Parfaite   >>  Votre avis :                        

  Street View      Modifier la localisation

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
81570 Vielmur-sur-Agout - France

Code Insee de la commune : 81315
Tarn [81] - Albi - Midi Pyrénées - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
3 Place du Cardinal Bernadou 81570 Vielmur-sur-Agout

Eléments protégés :
Bâtiments abbatiaux ; actuelle église Saint-Géminien ; jardin ; dépendances ; édicules compris dans l'ancien enclos abbatial (cad. B 810, emplacement de l'ancienne chapelle Notre-Dame, 817, portant l'actuelle église paroissiale Saint-Géminien, 816, passage d'accès à l'église place du Cardinal-Bernardou, 820, ancienne aire du cloître et basse-cour, 825, partie des anciens bâtiments abbatiaux et du cloître, 826, correspondant à l'actuelle place du Cardinal-Bernardou, 1364, correspondant à la cage d'escalier et la partie médiane du logis abbatial moderne, 85, 86, 88, 90 à 93, 95, 828, 830, 1362, 1363, portant partie du parc, 89, 94, portant le pigeonnier, 813 à 815, anciennes écuries, actuellement garages, 824, portant des aménagements hydrauliques : ancien vivier, lavoir, 1365, portant partie du logis abbatial moderne, 3 place du Cardinal-Bernardou, 829 portant une autre partie du logis abbatial moderne et dépendances, 1 place du Cardinal-Bernardou) : inscription par arrêté du 26 décembre 1995 - Salle des enfeux et salle haute au décor blasonné, vestiges médiévaux de l'abbaye (cad. B 825) : classement par arrêté du 28 novembre 1996

Description :
Bâtiment de plan rectangulaire sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, le portail d'accès au nord conserve les vestiges d'un arc cintré appareillé en pierre de taille avec deux impostes ornées d'une frise végétale au bestiaire fantastique. Quatre enfeus se remarquent dans la pièce séparée en deux par un arc diaphragme en brique. Sur le mur est, un enfeu est partiellement obturé par l'arc de briques, l'autre est dégagé. Sur le mur ouest, un troisième enfeu, partiellement dégagé, conserve des vestiges de peintures monumentales ; les traces de trois autres sont attestées. Un quatrième enfeu a été dégagé sur le mur nord près de l'arc d'entrée. L'étage a été redivisé en deux pièces. L'accès aux combles se fait par un orifice percé dans l'élévation est à travers un conduit de cheminée. La poutraison du logis médiéval s'y remarque ainsi qu'une frise de 17 blasons : 5 sur le mur sud, 11 sur le mur est, 1 sur le mur nord. L'élévation ouest, plus récente, est recouverte d'un enduit en ciment.

Historique :
Origine mal connue mais existence attestée dès le XIe siècle (fondation en 1028 ou 1038). Destructions pendant la guerre de Cent Ans, puis pendant les guerres de religion (abbaye en partie détruite par un incendie en 1568). Travaux de reconstruction complète durant les XVIIe et XVIIIe siècles (achevés en 1790). Vendue comme bien national en 1793. Au XIXe siècle, la propriété est morcelée. Ce qui subsiste de l'époque médiévale (enfeux et sculptures des XIIIe et XIVe siècles) se trouve dans un ancien parloir.
Ce logis semble le dernier vestige de l'abbaye de médiévale. Il est difficile d'en connaître la destination exacte tant il a été transformé au fil des siècles. Les vestiges qui subsistent permettent de proposer que le logis se composait, dans sa disposition d'origine, d'une salle au rez-de-chaussée avec des enfeus au-dessus de laquelle se trouvait une aula équipée d'une cheminée et dont les murs étaient peints. Cet ensemble connaît une première transformation vers 1500 comme en témoigne la poutraison moulurée encore visible dans les combles : les analyses de dendrochronologie ont permis de situer, avec un risque d'erreur faible, la coupe des arbres des poutres en 1493-1494, mais celle des solives après 1564. Au cours du XVIIIe siècle, alors que l'abbaye subit une importante campagne de reconstruction, le logis, identifié comme "tour du côté de bise", est une nouvelle fois modifié avec l'installation d'un faux-plafond soutenu par large moulure stuquée. Un plan daté du 30 septembre 1857 mentionne que le rez-de-chaussée du logis est occupé par une écurie et une grange. Il est fort probable que la partie supérieure du logis était alors désaffectée. L'installation du collège en 1954 transforme définitivement le logis. Le rez-de-chaussée devient un garage tandis que le premier étage est transformé en salle de classe. Les combles sont définitivement abandonnés.

Périodes de construction :
4e quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Propriété privée ; propriété de la commune