Porte de la Bruche à Dachstein

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
67120 Dachstein - France

Code Insee de la commune : 67080
Bas Rhin [67] - Strasbourg - Alsace - Grand Est

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
1 A Rue Principale 67120 Dachstein

Eléments protégés :
Porte de la Bruche : inscription par arrêté du 18 juin 1929

Description :
Le mur d'enceinte subsiste sur une hauteur variable, dans la partie sud, sud-est et sud-ouest de la localité où il sert de mur de clôture ou de mur arrière à des bâtiments. Ailleurs se reconnait parfois l'ancien alignement correspondant à des élévations de bâtiments reconstruits. Au sud, dans l'axe de la rue Principale, se voient de maigres vestiges de la porte Lehetor : une demi-canonnière dans un mur appareillé et une clé d'arc sculptée d'un écu avec millésimes 1747 entre ceux de 1773 et 1843, des traces d'armoiries épiscopales et l'inscription RENO VATUM. Côté nord-ouest se situe la porte de la Bruche. Elle est de plan carré, couverte par un toit à croupes, percée à l'est et à l'ouest par une porte en arc brisé, à deux rouleaux chanfreinés ; aux angles, chaînes à bosses sur la partie inférieure médiévale, chaînes lisses sur la partie supérieure Renaissance (qui a été rabaissée de moitié). Sur la face extérieure, dalle en grès avec armoiries bûchées et inscription ajoutée dans la partie centrale: RENOVATUM/ANNO/DOMINI/MDCCLXXII/MB et en-dessous, ANNO DNI MDLXXIIII. Accolée à la porte se situe la maison du gardien (?), en maçonnerie vers l'extérieur où est conservée une fenêtre Renaissance, en pan de bois vers l'intérieur, où elle a été surhaussée d'un étage. La dalle actuellement encastrée dans la tour de l'écluse porte l'écu de l'évêque Jean IV de Manderscheid- Blankenheim dont subsiste une partie du nom et le millésime abîmé : ANNO. MDLXXX. Le fossé reste visible en partie dans le parc du château neuf. Dans la propriété du château vieux (des Turckheim), il subsiste à l'ouest avec deux tours rondes.

Historique :
Porte : vestige de l'enceinte. Dommages de guerre 1940-1945.
Dachstein fut probablement fortifié au cours du XIIIe siècle. L'oppidum et une porte sont cités en 1303. L'évêque Jean I de Dirpheim (1306-1328) améliora et renforça les fortifications. Elles furent modernisées et adaptées aux armes à feu à l'époque de Jean IV de Manderscheid-Blanckenheim (1569-1592). Sur la porte de la Bruche figure la date 1574 (de remaniement ?). L'architecte et ingénieur Daniel Specklin (1536-1589), qui n'a pas participé aux projets (contrairement à ce qui a parfois été dit), rapporte dans ses "Collectanae" que l'évêque fit commencer les travaux des nouvelles fortifications de la ville et du château, en 1580. Cette date et les armoiries de l'évêque figurent effectivement sur une dalle déplacée, actuellement encastrée sur la tour de l'écluse (en Q sur la carte du patrimoine). Il précise qu'il fit d'abord démolir la monumentale tour de l'évêque Henri de Veringen (de 1214), malgré l'inscription gravée dans la pierre. D'après sa description les travaux semblent avoir été d'importance. Les fortifications furent encore renforcées au début du XVIIe siècle. Les ouvrages extérieurs comportaient des remparts, demi-lunes et fossés. Sur le plan de Merian de 1640, certains sont déjà ruinés. En 1675, les troupes de Turenne, dirigées par le général Vaubrun, bombardèrent les murs, emportèrent la place, la pillèrent et détruisirent le château. Au XVIIIe siècle les portes furent encore restaurées (dates 1747 et 1773 sur le Lehetor, 1772 sur la porte de la Bruche), mais les fossés servaient déjà de jardin et les murs d'espalier. En 1819 les demi-lunes et remparts furent arasés. Vers 1840 la porte sud (Lehetor) fut détruite, l'arcade extérieure subsista encore quelque temps ; en 1862, la porte de la Bruche échappa à la destruction ; la partie inférieure remonte au XIIIe ou début du XIVe siècle, la partie supérieure au XVIe siècle. L'enceinte médiévale, longue d'environ 1550 m entourait la ville et le château, elle avait à peu près 8 à 9 m de haut et une épaisseur de 1 m. Il ne reste aucune trace du chemin de ronde.

Périodes de construction :
XIVe siècle, XVe siècle

Propriété de la commune