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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
place Notre-Dame
56120 Josselin - France
Code Insee de la commune : 56091
Morbihan [56] - Vannes - Bretagne
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
6 Rue des Vierges 56120 Josselin
Eléments protégés :
La clôture du choeur et les deux piscines du XVe siècle (cad. AD 90) : inscription par arrêté du 23 mai 1927 ; La basilique Notre-Dame-du-Roncier, en totalité, telle que délimitée et hachurée en rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. DA 90) : classement du 22 juin 2020
Description :
La basilique Notre-Dame-du-Roncier présente un plan rectangulaire à vaisseau central et bas-côtés simples. Un transept non saillant sépare la nef du chœur à deux travées et des deux chapelles adjacentes au nord et au sud. Une grande sacristie flanque le chœur, dans le prolongement de la chapelle sud. La façade principale comporte trois travées correspondant aux trois vaisseaux de la nef, séparées par de hauts contreforts et percées chacune par une baie au réseau gothique. Deux pignons surmontent la partie nord et la partie centrale qui s'ouvre sur la place Notre-Dame par un grand portail flamboyant à trumeau et portes géminées couvertes en accolade. Ce portail constitue l'accès principal à la basilique. Les façades nord et sud présentent chacune une file de pignons et percées de hautes baies au remplage gothique. La façade nord se caractérise par un décrochement correspondant aux deux travées de l'ancienne tour, transformées en chapelles au début du XXe s. La façade orientale est dominée par la haute silhouette de la tour construite au XXe siècle au nord du chevet qui par contraste semble de dimension modeste. Une galerie couverte passant devant le chevet assure une communication entre la sacristie et le rez-de-chaussée de la tour, sur lequel ouvre la chapelle adjacente nord (chapelle Notre-Dame-du-Roncier). L'église est de parti haut : la hauteur des couvrements est relativement importante, avec peu de différence entre le vaisseau central et les bas-côtés. Ce parti haut se retrouve dans nombre d'églises urbaines à la fin du Moyen Âge comme l'église paroissiale Saint-Armel à Ploërmel, qui partage avec Notre-Dame-du-Roncier un certain nombre de points communs.La nef et les bas-côtés sont couverts d'une charpente lambrissée qui correspond au mode de couvrement originel ; la chapelle nord, le transept et le chœur sont couverts d'une voûte en plâtre. Si la croisée du transept était autrefois dotée d'une véritable voûte en pierre, des charpentes lambrissées à chevrons formant ferme sont visibles dans les combles, au-dessus des voûtes en plâtre de la chapelle nord et du croisillon nord.
Historique :
Premiers vestiges romans, fin du XIIe siècle, conservés dans le choeur et une arcade sur une ancienne absidiole nord. La croisée du transept date du XIIIe siècle. Au XIVe siècle, construction de la chapelle Sainte-Marguerite par Olivier de Clisson. Travaux en 1461, 1470 et 1480. L'église a été remaniée à l'époque contemporaine. La forme initiale de croix est devenue une sorte de rectangle dans lequel sont inscrits la nef et le choeur, les deux transepts, deux bas-côtés et les chapelles Sainte-Marguerite et Sainte-Catherine. Une tour moderne et une sacristie complètent l'ensemble. Les façades présentent toutes l'empreinte gothique du XVe siècle. A l'intérieur, les piliers romans entre le choeur et la chapelle Sainte-Catherine sont dotés de chapiteaux à personnages, animaux et volutes. Les fenestrages conservent d'anciens vitraux.
Construite ou reconstruite à la fin du XIIe siècle, l'église conserve dans le chœur des vestiges de l'édifice roman. À la fin du XIIIe siècle, on agrandit le chœur et on dote son transept d'une voûte en pierre, qui montre l'importance de l'église puisqu'au Moyen Âge, en Bretagne, ce type de couvrement est réservé aux grands sanctuaires. À la fin du XIVe siècle, Olivier de Clisson (1336-1407) et Marguerite de Rohan (1330-1406) transforment l'absidiole sud en oratoire et en chapelle privée. Entre 1461 et 1470, on construit la nef et le bas-côté sud (dates portées), certainement sous l'impulsion d'Alain IX de Rohan (1382-1462) mais aussi avec l'aide du grand vicaire de l'évêque de Saint-Malo, Jean de la Bouère, abbé de Saint-Jean-des-Près (armoiries dans une des verrières du bas-côté sud). Le bas-côté nord est terminé en 1491 (date portée sur un contrefort du croisillon nord) sans doute avec le soutien de Jean II de Rohan (1452-1516). Des marques de tâcheron de la fin du XVe siècle sont en outre visibles sur l'élévation nord. On élève plus tard une tour carrée dans le bas-côté nord, contenant une chambre forte. La partie supérieure de cette tour s'écroule en 1705. On la couronne d'un clocher entre 1731 et 1734. En 1891, l'église reçoit le statut de basilique. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, se déroule une grande campagne de restructuration de l'édifice. La chapelle sud, dédiée à sainte Marguerite, est transformée en 1890 par l'architecte blésois Pierre Marie Arsène Lafargue (1852-1931) qui dessine également l'autel et les bancs. Dans l'angle sud-ouest de la chapelle sud, on peut encore lire l'inscription suivante : " JOSSELIN DUC DE ROHAN ET ALAIN PRINCE DE LÉON 1890 "". La chapelle nord, dédiée à sainte Catherine, est réaménagée pour devenir la chapelle du pèlerinage, à partir de 1893. En 1891, on remplace la voûte ruinée du chœur par une fausse voûte en plâtre et on fait de même pour le transept. En 1895, on construit une nouvelle sacristie sur les plans de René Michel Ménard (1843-1895) et en 1899 commence la construction d'une tour du côté du chevet sous la direction de deux architectes nantais, Lagaury (?-?) et Emile Libaudière (1853-1923). L'ancienne tour du bas-côté nord et son clocher sont démolis en 1923 seulement. En 1949, on élève, sur les plans de de René Charles Ménard (1876-1958), la flèche de la tour du chevet, restée inachevée pendant un demi-siècle, faute de subsides.
Périodes de construction :
XIIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle
Propriété de la commune
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