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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
19 rue Saint-Guenhaël
56000 Vannes - France
Code Insee de la commune : 56260
Morbihan [56] - Vannes - Bretagne
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
23 Rue Saint-Guenhael 56000 Vannes
Eléments protégés :
Façade sur rue et toiture (cad. BR 366) : classement par arrêté du 6 septembre 1943
Description :
Cette maison reliée au n° 17 est édifiée sur une cave beaucoup plus ancienne : recouverte d´une voûte d´arêtes en moellon, elle pourrait remonter au XIIe ou XIIIe siècle ; elle est séparée de la cave voisine par une arcade en plein cintre en pierre de taille chanfreinée. Aucun escalier la reliant à l´habitation n´a pu être identifié, mais au XIXe siècle, une simple échelle de meunier accessible par une trappe la reliait à la pièce du rez-de-chaussée ; la cave est éclairée par un jour ménagé dans le massif de l´étal sur la rue.La façade sur rue se développe sur quatre niveaux, limités par les murs latéraux dont les têtes sont en pierre de taille et suivent l´encorbellement des étages. Le rez-de-chaussée est aujourd´hui surélevé en raison de la modification du niveau de la rue (on ne connaît pas la date de régularisation de la rue, mais elle a provoqué l´élargissement du massif de l´étal et l´adjonction de plusieurs marches). Entre les murs latéraux, trois poteaux avec aisseliers courbes à décor de filet supportant le fort encorbellement délimitent deux ouvertures de largeur inégale : à gauche la vitrine de la boutique très large, donnant sur l´étal, à droite la porte accessible par quelques marches. Le poteau droit pourrait avoir été coupé lors de la mise en place de l´étal (XVIIe siècle ?).L´espace intérieur cloisonné avec couloir au XIXe siècle ne comportait qu´une pièce dans laquelle se trouvait une cheminée très peu engagée dans le mur postérieur sud. Masquée par une boiserie au XIXe siècle (fig.), elle se composait d´un linteau de pierre à crossettes sur consoles obliques et piédroits adossés chanfreinés, avec une hotte droite reprise après la construction : il parait probable qu'il s'agisse des travaux de 1670 signalés dans les archives : la hotte droite ne peut en tout cas être rapportée au XVe siècle. A proximité de la cheminée, le mur désépaissi sur une faible hauteur suggère le rabet du volet d'une fenêtre donnant sur le ruelle. L'arc de cette fenêtre aujourd'hui bouchée se devine encore dans le mur ouest.Dans le mur est, deux armoires murales à une étagère (disparue) avec feuillure pour le battant de fermeture ont été redécouvertes, de même à proximité de la vitrine d´un désépaississement du mur permettant d´y rabattre le volet de fermeture de la vitrine (comme sur le mur sud).Le départ de l´escalier en vis en bois est proche de la porte, situé environ dans le premier tiers de la pièce, engagé dans le mur ouest : l´excroissance est partiellement visible sur le mur extérieur. Les marches ont été recouvertes au XIXe ou au XXe siècle ; cependant le revers des marches montre que les degrés d´origine sont en place.Le plafond est soutenu par deux poutres qui supportent de fortes solives, celles du nord supportant l´encorbellement à galandage.Le premier étage montre une disposition identique. Sur le mur sud est adossée la cheminée à piédroits saillants chanfreinés et consoles en pyramide renversée, un modèle que l´on retrouve en plus développé par exemple au manoir proche de Kermenguy en Grand-Champ, construit pour Jean de Muzillac au milieu du XVe siècle. Seuls les sommiers du linteau à crossettes subsistent, mais la hotte oblique en tuileaux est partiellement conservée. Un arc de décharge orne le choeur du foyer, en raison peut-être de la cheminée du rez-de-chaussée.A gauche de la cheminée, ouverture à linteau de bois (porte de communication ?) dans le mur est. Les poutres reposent en partie sur une sablière insérée dans le mur. A l´ouest près de l´escalier, la poutre repose sur une console de pierre. Dans le mur sud près de la cheminée se remarque une ouverture bouchée avec ébrasement en arc segmentaire, très perturbé, diminuée en armoire murale à linteau de bois.Le pan de bois sur rue se compose de simples poteaux, l´ouverture de gauche ayant été agrandie au XIXe siècle pour l´éclairage de la pièce tandis que la petite fenêtre semble conserver des dimensions identiques à celle d´origine : le ressaut dans la tête du mur ouest recevait sans doute la pièce de bois soulignant la base des fenêtres, dont quelques exemples sont visibles à VannesAu second étage, la disposition est un peu différente du premier : en effet, la cheminée qui aurait sans doute été trop présente dans la pièce en raison de la superposition de trois conduits sur le mur sud est engagée dans le mur ouest. Les consoles en double quart de rond chanfreiné qui continuent le haut du piédroit de manière identique, ne sont pas sans évoquer des modèles illustres comme (la Roche-Jagu, 1410). Une fenêtre à encadrement extérieur chanfreiné donne sur la ruelle. Une petite cheminée a été ajoutée dans l´angle nord-ouest au XIXe siècle (supprimée lors de la dernière restauration) : on apercevait la souche dépassant très peu de la toiture à l'angle. Un petit jour a été ajouté peut-être au XVIIe siècle, pour éclairer l´escalier, nécessitant la mise en place d´un linteau de décharge au niveau du sommet de la cage d´escalier. Le sommet du noyau de l'escalier était relié par un système complexe de pièces de menuiserie à une poutre.Une porte chanfreinée communique dans le mur est avec la maison voisine et probablement avec les latrines communes aux deux maisons éclairées par un jour : une porte créée au XIXe siècle lors de la fermeture de la porte de communication d'origine permettait un accès direct à celles-ci.Dans le comble, on n'a conservé de la charpente d'origine que la ferme de tête visible sur rue dont le torchis a été remplacé par de la brique au milieu du XXe siècle.[Claudie Herbaut, Catherine Toscer, Jean-Jacques Rioult, Claire Lainé, Marion Mauvais, Julien Danielo, enquête topographique, 2000, 2008] Maison semi-mitoyenne construite en alignement de rue et bordée à l'ouest par une venelle traversante. Cette maison à pan de bois (chêne) à pignon sur rue orientée au nord est construite sur une cave voutée d'arêtes qui communique par un arcade en plein cintre chanfreinée avec celle de la maison voisine (n°17). Elle possède deux étages carrés surmontés d'un comble, desservis par un escalier latéral médian en vis et en bois formant une légère excroissance visible sur le mur ouest donnant sur la venelle. Les cheminées sont établies sur le mur sud, à l'exception de celle du second étage, engagée dans le mur gouttereau ouest. Au rez-de-chaussée, une large ouverture de boutique s'ouvre sur un étal, doublé lors de la modification du niveau de la rue (niveau abaissé). Le volet fermant la fenêtre de l'étal se rabattait sur le mur est, aminci à cet effet.[Claudie Herbaut, Catherine Toscer, Jean-Jacques Rioult, Claire Lainé, Marion Mauvais, Julien Danielo, enquête topographique, 2000, 2008, 2021]
Historique :
Maison composée d'un rez-de-chaussée et de deux étages en encorbellement les uns sur les autres. Le rez-de-chaussée est en pierre, les étages en pans de bois. Deux baies éclairent la pièce unique de chaque étage. Un escalier à vis permet d'accéder aux parties supérieures.
Cette maison de marchand est reconstruite vers 1421 et 1426 d´après les analyses dendrochronologiques obtenues lors de la restauration actuelle (1421-1426 pour les bois du rez-de-chaussée et 1422-1426 pour ceux du plancher du premier étage). Elle est établie sur une cave beaucoup plus ancienne qui pourrait remonter au XIIe ou au XIIIe siècle. Le pan de bois du second étage de la façade a été entièrement repris postérieurement, peut-être au XVIIe siècle. Sans doute à la même époque, un jour est ouvert dans le mur ouest au sommet de l´escalier en vis. Des aménagements intérieurs ont été faits au XIXe siècle : reprise des cheminées, à l'exception de celle du second étage, intacte, ajout d'une cheminée à ce même étage. Les archives indiquent que cette maison appartient en 1670 au recteur de Campénéac, sieur François Le Goable, qui la loue pour 5 ans à un lardier (charcutier). C'est sans doute pour cette raison qu'il commande des réparations pour le dossier de la "cheminée d'embas"" à Gilles Michel, maître-maçon connu, une semaine avant de conclure le bail.[Claudie Herbaut, Catherine Toscer, Jean-Jacques Rioult, Claire Lainé, Marion Mauvais, Julien Danielo, enquête topographique, 2000, 2008, 2021] L'étude dendrochronologique menée en 2011 indique une mise en œuvre des différents bois de la maison entre 1422 et 1426.[Valentine Guillevic, enquête thématique, 2023]
Périodes de construction :
XIVe siècle
Propriété de la commune
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00091797
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-07-27
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