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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
36130 Déols - France

Code Insee de la commune : 36063
Indre [36] - Châteauroux - Centre - Centre-Val de Loire

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
4 Route d'Issoudun 36130 Déols

Eléments protégés :
Tour : classement par liste de 1862 ; Vestiges de l'ancienne abbatiale comprenant les restes de l'ancien collatéral gauche comportant une face d'arcades avec chapiteaux garnissant les piliers et les bases enterrées ; restes du mur avec fenêtre romane sur le retour du mur goutterot Nord : classement par décret du 6 novembre 1929 ; Parties appartenant à l'Orphelinat et comprenant une travée de la salle capitulaire, les travées d'une autre salle, les murs d'une enceinte et un bâtiment intact (cad. 1345, 1347) : classement par arrêté du 18 août 1938 ; Parcelles cadastrales contenant des vestiges (cad. H 1344 bis, 1344, 1341, 1345, 1346) : classement par arrêté du 16 février 1951 ; L'ensemble des vestiges architecturaux en élévation ou en sous-sol ainsi que les sols de l'abbaye Notre-Dame, à l'exclusion des parties classées au titre des monuments historiques, compris dans l'ancien enclos abbatial, et tel que représenté sur le plan annexé à l'arrêté, et figurant au cadastre, section BC N°1, 3, 4, 6, 8, 612, 614, 665, 666, 692, 702, 703, 709, 710 ; section BE n° 137, 138, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 150, 157, 158, 252, 284, 285, 286, 287, 288, 289, 290, 335, 336, 338, 363, 364 ; section BH n° 242, 448, 449, 450, 451, 452 et domaine public non cadastré : inscription par arrêté du 12 octobre 2015

Description :
L'enclos abbatial ne subsiste qu'à l'état de vestiges. Mise à part la tour sud de l'avant-nef, les vestiges de l'abbatiale consistent en des ruines ou des vestiges archéologiques : un pan de mur de l'avant-nef à l'angle sud-ouest de la tour, des arrachements de mur de la nef à l'angle nord-est, une porte qui reliait le cloître au collatéral sud, un pan de mur de la quatrième travée du collatéral nord avec un pilier et une crypte à l'emplacement du choeur et située actuellement sous la route. Ces vestiges appartiennent à une église dont le plan est connu grâce aux fouilles archéologiques : choeur à déambulatoire et sept chapelles rayonnantes, transept, nef éclairée par des fenêtres hautes, bas-côtés voûtés d'arêtes, narthex, sept clochers. La tour conservée de l'église est couverte d'une flèche conique cantonnée de clochetons. Des bâtiments conventuels, il ne reste que très peu de vestiges : le mur est de la salle dite des moines et de la salle capitulaire, le mur sud de cette dernière, une salle à l'emplacement supposée des cuisines et une petite pièce jouxtant le croisillon sud et appelée la prison des moines.

Historique :
Les bâtiments principaux comprenaient l'abbatiale, le cloître et les bâtiments l'entourant (salle du chapitre, réfectoire...). Toutes ces parties furent endommagées à partir de 1840, démolies par le propriétaire. Le clocher sud-ouest de l'abbatiale seul est intact. Des autres parties ne subsistent que des murs et des éléments d'architecture. L'abbaye fut fondée en 917. Plusieurs fois reconstruite, elle a acquis sa forme définitive au début du XIIe siècle. L'église abbatiale fut consacrée en 1107. Elle se composait à l'origine d'un narthex avec façade à deux clochers ; d'une nef avec façade occidentale à deux clochers ; d'un transept avec tour centrale à la croisée ; d'un choeur avec abside circulaire, déambulatoire et chapelles absidiales ; de deux tours placées à l'angle du transept et du choeur. Diverses parties furent refaites du XIIIe au XIVe siècle. Abandonnée au XVIIe siècle, l'abbaye fut ensuite vendue à un entrepreneur de travaux publics sous Louis Philippe. La portion conservée la plus considérable des cloîtres et des bâtiments claustraux comporte une travée de la salle capitulaire, celle d'une autre salle, les murs d'une enceinte (sans doute le réfectoire) , et un bâtiment intact voûté d'ogives qui servit sans doute de chauffoir aux religieux. Des chapiteaux sculptés ont été conservés dans le transept.
L'abbaye est fondée en 917 par Ebbes de Déols. Elle est dirigée par les abbés de Cluny de 917 à 942. Dédicace d'une première église en 920. Reconstruction totale durant la première moitié du XIIe siècle. Une première chapelle Notre-Dame des Miracles est élevée courant XIIIe siècle. Ecroulement du clocher de la croisée en 1210. Réparation de la partie orientale de l'abbatiale au XIIIe siècle. Destruction de la chapelle des Miracles en 1418 et reconstruction avant 1485. Incendie du Trésor en 1519. L'abbatiale est incendiée par les Protestants en 1568. Sécularisation de l'abbaye en 1627 par le Prince de Condé. Après avoir servi de carrière, le choeur de l'abbaye est traversé par la route d'Issoudun en 1812 et la chapelle des Miracles est démolie en 1831. Des éléments de sculpture sont déposés au musée Bertrand de Châteauroux.

Périodes de construction :
Xe siècle, XIVe siècle

Propriété de la commune ; propriété privée