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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
11300 Limoux - France

Code Insee de la commune : 11206
Aude [11] - Carcassonne - Languedoc Roussillon - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
1 Allée Notre-Dame de Marceille 11300 Limoux

Eléments protégés :
Eglise Notre-Dame-de-Marceille (cad. E 735) : inscription par arrêté du 27 septembre 1948

Description :
L'église à nef unique de cinq travées voûtée d'ogives en briques est terminée par un choeur tripartite composé d'une abside et de deux absidioles pentagonales, voûtées d'ogives, plus basses. La clef de voûte feuillagée de l'abside est dotée d'une pointe triangulaire. La nef est bordée de deux chapelles latérales voûtées d'ogives. L'entrée du porche est surmontée d'une archivolte sculptée. Voûté d'ogives, il protège un portail à deux arcades en anse de panier et à trumeau central ouvrant sur la troisième travée de la nef. Une statue de la Vierge à l'Enfant sous un dais ouvragé est sculptée sur le trumeau du portail et fait partie d'un ensemble sculpté cohérent comprenant deux anges sculptés de part et d'autre, sur l'archivolte. Les vantaux de la porte sont sculptés de deux étages d'arcatures trilobées. Des restes de polychromie sont visibles sur le portail. Le clocher octogonal est élevé au sud de la quatrième travée de la nef.

Historique :
L'église est citée en 1214. Il s'agissait d'une simple église rurale votive, avec prieuré uni d'abord au collège de Narbonne, à Paris, puis à celui des Doctrinaires de Limoux. La renommée de ce pèlerinage était due à l'existence d'une source voisine, réputée miraculeuse. Il s'agit d'un grand édifice rectangulaire à nef unique de cinq travées, séparées par des arcs doubleaux reposant sur des piliers peu saillants, avec dosserets. Plafonds voûtés modernes. Sanctuaire pentagonal étroit, encadré par deux absidioles également pentagonales. De part et d'autre de la première travée, deux chapelles latérales forment transept. Y sont suspendus de nombreux ex-votos. La tourelle-clocher s'élève au sud de la seconde travée à partir du choeur. Cette tourelle octogonale a été en grande partie reconstruite en 1885. Le porche présente un caractère monumental. Les piédroits de l'entrée extérieure se composent d'une série de boudins de diamètres inégaux, tous profilés en amande avec avant-bec méplat, et disposés suivant un double ébrasement. Les colonnettes possèdent des chapiteaux à bouquets de feuillage sur deux rangs. La porte qui s'ouvre sur la nef est séparée en deux parties par un trumeau orné d'une statue de la Vierge. Au revers, dans la nef, il porte un cartouche avec l'inscription "Mater et Virgo". Les longues fenêtres du sanctuaire sont à deux formes, séparées par un meneau très délié. Chaque forme tréflée est surmontée par un trilobe et un quatre-feuilles occupe la pointe. La rosace sud est composée de six quatre-feuilles entourant un quatre-feuilles qui occupe le centre. Les six écoinçons sont vidés et garnis de vitraux.
La première mention d'une chapelle dédiée à la Vierge apparaît en 1137, mais c'est en 1214 que le vocable Sainte-Marie de Marceille est attesté pour la première fois. Cette église dépendait de l'abbaye de Saint-Hilaire puis directement de l'archevêque de Narbonne à partir de 1260. Elle fut unie au collège parisien de Narbonne en 1344 et il semblerait que la reconstruction de l'église corresponde à cette période. Dès 1380, elle est une église de pèlerinage reconnue. En 1659, un séminaire de lazaristes est installé autour de l'église et des bâtiments furent construits au sud de l'église. En 1674, la direction spirituelle est confiée aux Pères Doctrinaires qui transformèrent l'église. En 1783, l'église, couverte par une charpente apparente fut voûtée par l'italien Bernard Rippa. En 1873, le pèlerinage fut confié aux missionnaires de Saint-Vincent de Paul puis elle fut desservie par des prêtres diocésains.

Périodes de construction :
XIVe siècle, XIXe siècle

Propriété d'une société privée