Précision de la localisation : 0 - Très mauvaise 2 - Très insuffisante 3 - Insuffisante 4 - Médiocre 5 - Passable 6 - A priori satisfaisante 7 - Satisfaisante 8 - Très satisfaisante 9 - Excellente 10 - Parfaite   >>  Votre avis :                        

Crédit photo : Donniedarko37 - Sous licence Creative Commons

  Street View      Modifier la localisation

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
86300 Bonnes - France

Code Insee de la commune : 86031
Vienne [86] - Poitiers - Poitou Charentes - Nouvelle-Aquitaine

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5190 Château de Touffou 86300 Bonnes

Eléments protégés :
Château, avec ses peintures, son enceinte, ses terrasses intérieure et extérieure et le bâtiment de l'Aumônerie (cad. N 547) : classement par arrêté du 22 octobre 1923 ; Jardin et avenue sud, à l'exclusion de la piscine, de la maison dans l'enclos du jardin, des bâtiments des communs et des portails (cad. N 545, 546, 549) ; perspective sous bois (ravin) et corne nord supposée renfermer des vestiges archéologiques (cad. N 544) : inscription par arrêté du 23 octobre 1992 ; Terrasses du jardin correspondant aux parcelles N 545, 546 et 549, avec leurs murs de soutènement et de clôture, ainsi que les vestiges des deux tours situés sur les parcelles N 543 et 544 : classement par arrêté du 19 mai 1994

Description :
Construit sur une terrasse artificielle de la rive gauche de la Vienne, et entouré de bois, le château constitue un trapèze cantonné de tours. Des douves sèches l'entourent au sud et à l'ouest tandis que des murs de soutènement délimitent des terrasses au nord et à l'est. Au centre se trouve un donjon double relié par une tour d'escalier à une grande aile en retour d'équerre à l'ouest. Sous les 2 ponts levis se trouvent des caponières ainsi que sous les terrasses nord et est. Deux puits alimentent le château. Une aumônerie et des communs sont situés en dehors des douves. Deux tours en ruine, dite "glacière" et de la "poissonnerie" complètent l'ensemble.

Historique :
Château comportant des éléments romans et gothiques (donjon), et Renaissance (tour Saint-Jean, aile ouest). Jardins attestés depuis la Révolution. Le double donjon était protégé par des fossés et des tours servant de bastions, reliés par des remparts et alternés de tours carrées. L'aile Renaissance fut ensuite ajoutée et subit de nombreuses transformations. Le château est posé sur une terrasse artificielle, précédée au sud par une avenue en pente étayée par un mur côté Vienne. Au nord, bordant le ravin, le mur d'enceinte se poursuit en simple mur de soutènement pour maintenir l'aumônerie et le jardin. Une allée sous bois qui longe le ravin, semble être l'entrée originelle du château. Deux tours arasées se trouvent à un angle de la parcelle du jardin qui a la forme d'un quadrilatère irrégulier. Les dépendances ferment une cour précédée d'un portail daté de 1784. Un jardin clos de murs est mentionné dans les procès-verbaux des archives révolutionnaires.
Mentionné en 1127, la seigneurie appartient alors aux Ogers. Le premier donjon peut remonter à cette période. Le second donjon sera construit environ 50 ans plus tard. Au XIIIe siècle, par mariage, le domaine passe à la famille de Montléon. A la fin du XIVe siècle des aménagements sont effectués aux donjons. Au XVe siècle le château appartient aux Chasteigner (et restera dans cette famille jusqu'en 1821). Les donjons sont alors réunis, l'enceinte et ses quatre tours sont construites (tours Saint-Jean, de la Chapelle, de l'Hostellerie et Saint-Georges). En 1560 une grande aile est bâtie entre la tour Saint-Georges (qui est alors réaménagée extérieurement) et le donjon auquel elle est reliée par un corps de bâtiment contenant un escalier. A cette même date sont remaniés la tour et le pavillon de l'Hostellerie. Hors les douves, au nord-ouest est aussi construite l'Hostellerie. Durant la première moitié du XVIe siècle, l'escalier de la tour Saint-Jean est refait. Au XVIIe siècle divers aménagements sont effectués dont les fenêtres de la façade sud du donjon et la porte de la tour Saint-Jean. Le portail sud-ouest, hors les douves, est daté 1784 et les communs qui lui sont attenants datent vraisemblablement de la même période. A la veille de la Révolution, les biens exploités par le seigneur de Touffou comprenaient la ferme du château, 16 métairies et une borderie, 2 moulins à eau, une maison, ainsi que des terres et des prés, ces biens étant situés sur les communes de Bonnes, Liniers et Lavoux. En 1794 les scellés sont mis sur Touffou mais le domaine sera remis à l'héritier en 1803 qui le vendra en 1821 à la famille de Greaulme. Trois propriétaires se succèderont jusqu'en 1897 où il est acheté par la famille de Vergie qui l'occupera jusqu'en 1966, date à laquelle il devient la propriété de David Ogilvie. Classé monument historique en 1923, Touffou fait l'objet de campagnes régulières d'entretien, d'aménagements et de restaurations. Ainsi le grand escalier a été restauré entre 1905 et 1936, les niveaux supérieurs de la tour de l'Hostellerie reconstruits entre 1937 et 1940, les murs de soutènement consolidés en 1999. Des jardins ont été créés, au quatrième quart du XXe siècle, à l'emplacement du potager qui figure sur l'ancien plan cadastral de 1819.

Périodes de construction :
XIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Propriété privée