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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
61800 Tinchebray - France
Code Insee de la commune : 61486
Orne [61] - Alençon - Basse Normandie - Normandie
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
69 Grande Rue 61800 Tinchebray-Bocage
Eléments protégés :
Chapelle : classement par arrêté du 20 avril 1944
Description :
Édifice en granite et en grès. La chapelle possède un transept, un chœur à chevet plat, et une tour de croisée. La nef, détruite en 1799, laisse encore aujourd'hui des traces à l'ouest de la tour de la croisée. La chapelle est aussi marquée par des fortifications, les bras du transept ont été percés de meurtrières. Les mâchicoulis du bras nord du transept sont formés par deux petites constructions portées chacune par trois corbeaux. La tour de la croisée est couverte par une flèche en maçonnerie. Le bras nord du transept est couvert par une toiture à plusieurs pans, surmonté d’un petit clocher essenté d’ardoise, et le bras sud du transept par une longue couverture en appentis. A l’intérieur, les murs sont couverts d’un badigeon blanc, les piliers, les arcs, et les encadrements de baies sont en pierre apparente. Une des chapelles des bras du transept était autrefois dédiée à Saint-Michel. Les remplages des baies ne sont pas d’origine.
Historique :
De l'église ne subsistent que le transept et le choeur à chevet plat. La nef disparue a laissé sa silhouette sur le mur ouest du clocher élevé sur la croisée du transept. Construit probablement au XIIe siècle, cet édifice a été remanié à l'époque de la guerre de Cent ans. Le bras nord a été fortifié par l'adjonction de deux échauguettes à archères et mâchicoulis. La croisée est surmontée d'une tour romane terminée par une flèche de charpente modifiée depuis sa construction. Les trois travées du transept et celle du choeur sont couvertes de voûtes sur croisée d'ogives.
L'église est construite à la fin du XIe siècle. Les arcatures présentes sur la tour-clocher rappellent cette première époque de construction. L'hypothèse d'une chapelle castrale a été remise en cause récemment (Villeroy, 2017) pour privilégier l'idée d'un édifice qui a pris une certaine importance grâce à la bourgeoisie locale. Pendant la guerre de Cent Ans, le monument est fortifié. Les murs des bras du transept sont surélevés, des meurtrières sont aménagées et des mâchicoulis sont ajoutés. Ces quelques changements, encore visibles aujourd’hui, donnent à la chapelle une physionomie singulière. La voûte, les petites baies à la base de la flèche et les sculptures présentes dans l’édifice pourraient dater de la fin du XVe siècle. Trois peintures murales datent également de cette époque. Malgré la présence de l’église paroissiale Notre-Dame des Montiers, Saint-Remy est toujours utilisée pour le culte. Les deux édifices se faisant concurrence, un règlement est rédigé en 1735 pour diviser les dimanches, les fêtes, les vêpres, les processionnels, les rites et les cérémonies entre les deux lieux de culte. Notre-Dame conserve les grandes fêtes principales, mais de nombreuses messes sont également célébrées à Saint-Remy, surtout en hiver, sûrement pour épargner aux habitants le trajet jusqu’à Notre-Dame. Au moment de la Révolution française, l'église est désaffectée. Entre 1794 et 1795, elle est utilisée comme atelier de salpêtre. A partir de 1796, elle devient un lieu de refuge lors de l’attaque chouanne, puis une prison pour les contre-révolutionnaires. En 1799, la nef, en trop mauvais état, est détruite. L’intérieur de l’édifice est réaménagé, un plancher est construit pour créer un étage dans l’espace du chœur et du transept, l’arc de séparation entre la nef et la croisée est bouché, et un double escalier extérieur est construit pour donner accès au nouvel étage. A cette époque, il existe également un magasin accolé au bras nord du transept. En 1868, l’abbé Groussard écrit au maire pour faire savoir que les habitants de la ville souhaiteraient que l'édifice désaffecté redevienne un lieu de culte. La fabrique et la municipalité se sont pendant longtemps disputés le propriété du bâtiment. Le 20 avril 1944 l’édifice est classé Monument historique. Dans les années 1960, la chapelle retrouve son aspect de la fin du XVIIIe (sans la nef) car les aménagements intérieurs et extérieurs du début du XIXe (plancher, escalier) sont retirés comme les boutiques accolées au bras du transept. Le mur qui fermait l’arc entre la nef et la croisée est remplacé par une grille. Dans les années 1980, la restauration de la couverture du clocher fait apparaître une flèche en maçonnerie. La municipalité et les Monuments historiques prennent le parti de conserver la flèche en maçonnerie et de compléter sa partie manquante.
Périodes de construction :
1er quart XIe siècle, 1er quart XIIIe siècle
Propriété de la commune
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00110956
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-07-28
Consultez le programme des Journées du Patrimoine pour le Monument Historique Chapelle Saint-Rémy situé à Tinchebray-Bocage en consultant le programme officiel des JEP 2024.