Couvent des Carmélites à Pamiers

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Crédit photo : Carlos Pino Andújar - Sous licence Creative Commons

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Monument Historique

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
09100 Pamiers - France

Code Insee de la commune : 09225
Ariège [09] - Foix - Midi Pyrénées (Occitanie)

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5 Place du Mercadal 09100 Pamiers

Eléments protégés :
Le couvent en totalité, y compris l'ensemble des terrains d'assiette avec sa chapelle contenant les objets immeubles par destination ayant fait l'objet d'un classement au tire des objets mobiliers le 7 janvier 2000 (cad. K 1150, 1151, 1157 à 1163) : inscription par arrêté du 14 août 2009

Description :
Les bâtiments claustraux comme la tour de l'évêque sont implantés sur les flancs d'une butte calcaire dont le sommet plus à l'ouest est appelé la butte du castela. L'ensemble claustral d'aspect monumental dominant les quartiers voisins est de plan carré ouvert sur la cour du cloître. Ce dernier se constitue de hautes arcades en anse de panier. Les ouvertures de petite taille sont ordonnancées à travées et présentent des encadrements rectilignes. L'ensemble est couvert de longs pans avec tuile creuse. La tour de l'évêque domine tout l'enclos, de plan carré, elle présente des ouvertures concentrées à son sommet. Ses murs sont enduits d'un crépis et protégés par un toit en pavillon recouvert de tuiles creuses. La chapelle, de plan très simple comporte une nef unique avec des autels latéraux situés entre les contreforts. Erigée sur un remblai et présentant des murs très hauts, sa construction se conforme à la tradition carmélitaine voulant que le niveau de l'autel soit celui du choeur des religieuses.

Historique :
Intégrant des vestiges plus anciens, notamment des maisons médiévales et la tour de l'Evêque datant du XIIIe siècle, le couvent fut fondé à la fin du XVIIe siècle et connut une longue phase de construction au long du XVIIIe siècle. Le couvent groupe dans une vaste enceinte des vestiges anciens au plan irrégulier, des bâtiments claustraux ordonnés autour d'un cloître classique aux éléments porteurs en brique apparente et la chapelle. Celle-ci, au nord, séparée du cloître par une cour et des bâtiments annexes, d'une ordonnance très classique avec sa nef unique cantonnée de chapelles peu profondes, montre des traces baroques par la richesse ornementale des retables et autels.
Le monastère est fondé le 29 juin 1648 par l'une des compagnes de Mme Arcadie, Mère de la Sainte Trinité. Cette dernière venait d'Auch et avait déjà créé plusieurs couvents. Ce fut le 57e couvent de l'ordre en France. La vie du monastère commença modestement, initialement dans la maison qui leur était destinée Place du Mercadal, dédiée à Jésus Sauveur et placée sous la protection de saint Joseph. Très vite, il se composa d'abord de trois petites maisons, deux données par l'évêque, dans l'une desquelles on érigea une modeste chapelle provisoire et une troisième achetée à l'archidiacre de Mascaron. L'enclos s'étendit considérablement dans les années suivantes par les dons de l'évêque et de quelques habitants et par des échanges avec les consuls. Dans les années 1640, en échange d'une petite rue traversant leur enclos, le Carmel cède et ouvre l'actuelle rue du Collège qui longe l'est de la propriété. En 1672 l'évêque et le chapitre cathédral donnent aux religieuses la tour datée du XIIIe siècle dite de la Mirande ou tour de l'évêque, avec le patu qui en dépendait que Roger Bernard avait cédée à Bernard Saisset en 1297. De 1685 à 1692 environ, les bâtiments claustraux sont construits pour 40458 livres, ils comprennent les trente cellules, des salles communes et le cloître. A partir de 1688, les religieuses acquièrent les terrains nécessaires pour établir la chapelle. Les travaux débutent en 1704 grâce au dons de Mgr de Verthamon et s'arrêtent faute de moyens, l'ensemble des travaux ne s'exécute en fait que vers 1750. La chapelle est achevée en 1762. En 1792, le couvent confisqué sert de prison d'Etat pour les hommes et la chapelle de dépôt pour objets saisis. Les religieuses ne recouvrent la vie claustrale qu'en 1801 et la chapelle est ouverte à nouveau au public.

Périodes de construction :
XVIIIe siècle

Propriété d'une association