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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
29690 Berrien - France
Code Insee de la commune : 29007
Finistère [29] - Quimper - Bretagne
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5 Rue du Château d'Eau 29690 Berrien
Eléments protégés :
Tumulus, ainsi que le terrain (sol et sous-sol) sur lequel il est situé (cad. 1996 B 1073) : inscription par arrêté du 3 avril 1996
Description :
La chapelle Sainte-Catherine présente aujourd’hui un plan rectangulaire à vaisseau unique avec un appendice au sud correspondant à une chapelle adjacente au chœur et à une petite sacristie. La façade occidentale comporte un clocher-porche dans l’œuvre, expliquant l’importante épaisseur du mur-pignon, épaulé par deux contreforts extérieurs et intérieurs, placés de part et d’autre de l’entrée. Le porche correspond simplement à la profondeur de l’embrasure intérieure. Il est couvert d’une arrière-voussure de Saint-Antoine, construite au moment de la transformation du massif ouest (1675). L'escalier en pierre à vis, ménagé au nord dans l’épaisseur du massif dut être obturé lors de la construction du clocher actuel pyramidal, sommé aux angles et au sommet de pyramidions. On entre dans le porche par un portail d’ordonnance ionique, dont le style s’accorde avec la date portée sur la frise de la corniche (1675). Au revers de la façade ouest, du côté nord, une porte permet d’accéder à l’escalier en vis. Du côté sud, rien ne rappelle les anciens fonts baptismaux, signalés sur le relevé de 1965.La façade orientale est percée d’une large baie dont le réseau de pierre a disparu, mais qui pouvait affecter la forme d’une fleur-de-lys, comme à la chapelle Saint-Idunet.La façade sud présente une série de trois arcades intégrées dans la maçonnerie, rappelant le parti initial d’une nef à un seul bas-côté, là encore comme dans la chapelle voisine de Saint-Idunet. Les deux arcades murées latérales sont percées de baies à réseau flamboyant tandis qu’une porte a été aménagée dans l’arcade centrale.La façade nord est aveugle et comporte deux accès. Au centre, une porte dont les voussures brisées retombent sur des colonnettes engagées à chapiteaux de profil très simple, ouvrait sur la nef. Une autre ouverture, obturée, correspond au passage entre l’ancienne sacristie et le chœur.En dehors des portails ouest et nord, le décor sculpté à l’extérieur se concentre sur les rampants des pignons, ornés de crochets et de crossettes pour la façade occidentale. Différentes pierres se côtoient dans les parements extérieurs de la chapelle. La façade ouest est édifiée en grand appareil de granit. Elle a manifestement été reconstruite dans sa partie sud : la hauteur des assises de pierre et leur alignement sont plus réguliers que dans la partie nord. Les façades nord et sud de la nef sont construites en moellons de schiste. La façade orientale présente une maçonnerie mixte de schiste, de granite et de grès.Les murs intérieurs de la chapelle, qui était autrefois enduits, présentent aujourd’hui une maçonnerie apparente en moellons de schiste. La nef est couverte d’une voûte à chevrons formant ferme très remaniée. En effet, à une époque indéterminée, on a supprimé les entraits, dont témoignent des vestiges toujours en place sur le mur nord. Cette charpente était lambrissée, comme le rappellent les percements réguliers dans les chevrons. Le décor intérieur est très sobre et se déploie essentiellement dans le chœur où l’on trouve, à droite du maître-autel, une niche-crédence moulurée à deux niveaux, couverte en arc brisé et ajourée d'un arc trilobé. Un culot orné de larges motifs de feuilles de chêne empiète sur l’angle supérieur gauche de cette niche-crédence, laissant supposer un élargissement de la baie axiale ayant nécessité le déplacement du culot vers la droite. Dans la chapelle sud, une petite niche-crédence du XVIème siècle, couverte par un arc en accolade, est ménagée dans le mur sud et voisine de deux culots en pierre. Cet espace était probablement fermé si l’on en croit le bouchement pratiquée dans la pile à l’angle du chœur et de cette chapelle, correspondant sans doute à la saignée d’une ancienne clôture. En face, sur le mur nord du chœur, la porte de l’ancienne sacristie présente un encadrement Renaissance, adoptant la forme d’un frontispice de temple antique.
Historique :
Le tumulus de Réuniou a été fouillé au début du siècle. Il contient un grand caveau de 2, 70m de long, 1, 90 m de large et 1, 70m de haut dans lequel a été découvert un squelette et du mobilier.
La chapelle Sainte-Catherine est une ancienne église tréviale de la paroisse de Poullaouen. Son édification débuta au XVème siècle, probablement sous la houlette des seigneurs du Tymeur en Poullaouen qui y conservèrent droit de supériorité et de fondation jusqu’au XVIIIème siècle. La famille de Lamprat, citée à la montre de 1481 et dont le manoir disparu, se trouvait à quelques encablures seulement de la chapelle Sainte-Catherine, y contribua peut-être également. Dans l'état actuel de nos connaissances, aucun document ne permet cependant de confirmer ces hypothèses de mécénat. De plus, aucune armoirie n'est visible à l'intérieur ni à l'extérieur de l'édifice. Concernant sa datation, le style des éléments sculptés du portail nord et de la niche-crédence placée à droite du maître-autel, accréditent un début de construction au XVème siècle. Cependant, l’édifice, dans sa présentation actuelle, est le fruit de différents projets de transformation ultérieurs. Le cadastre de 1819-1820 nous apprend que l'église était alors flanquée au nord d'un bâtiment, dont on suppose qu'il s'agissait d'une sacristie. Cette dernière dut être adjointe dans les années 1570-1580, si l'on en croit la modénature de la porte Renaissance qui permettait d'y accéder depuis le choeur. Sur ce même cadastre, on relève l'absence du collatéral sud qui n'a probablement jamais existé. En effet, le détail de la taille des blocs de pierre de la pile de l'arcade bouchée la plus à l'ouest témoigne d'un état d'inachèvement. Le clocher et la voûte du porche furent reconstruits au XVIIème siècle. L’inscription portée sur la frise du portail ouest date cette intervention de 1675. L’escalier à vis dans l’œuvre de l’ancienne tour gothique (qui devait ressembler à celle de la chapelle voisine de Saint-Idunet) fut alors condamné.D’importants travaux effectués au XIXème siècle modifièrent ensuite définitivement la physionomie de l’église. Après 1818-1820, la sacristie nord fut démolie, probablement afin d’élargir la route. Les pierres de ce bâtiment durent alors être utilisées pour reconstruire le parement sud de la chapelle sud et de la nouvelle sacristie, établie sur une travée, dans l'angle de cette chapelle et de la nef.En 1964, la chapelle et son mobilier furent examinés et photographiés dans le cadre de la première étude topographique de l’Inventaire général, qui portait sur le canton de Carhaix-Plouguer. En 1991, l’Association des Amis de la chapelle Sainte-Catherine fut créée et entreprit une série de travaux comme la suppression des enduits intérieurs (1992) et le réaménagement du chœur (1994). Le retable sculpté en bas-relief (XVIème s.) fut placé dans une vitrine contre le mur de la chapelle sud. Mentionnons également la mise en place d’une maîtresse-vitre contemporaine, représentant Sainte-Catherine d’Alexandrie (1997) et la commande de luminaires en forme de roues. Enfin les abords firent l’objet d’aménagements comme la reconstruction du mur d’enclos (1991-1994), le remontage de la fontaine devant la façade ouest de la chapelle (1997) et la plantation d’arbres et d’arbustes aux alentours.
Périodes de construction :
Protohistoire
Propriété privée
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA29000001
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-10-15
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