Précision de la localisation : 7 - Satisfaisante >> Votre avis :
Crédit photo : Guy Bernard via OTRS 2008062710021286 - Sous licence Creative Commons
Street View Modifier la localisation
Adresse renseignée dans la base Mérimée :
29242 Ouessant - France
Code Insee de la commune : 29155
Finistère [29] - Quimper - Bretagne
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
217 Le Phare 29242 Ouessant
Eléments protégés :
Le phare, à savoir le phare lui-même en totalité, les façades et toitures de ses bâtiments annexes, les murs et terrain d'assiette de son enclos (cad. H 2173 à 2175) : classement par arrêté du 12 juillet 2011
Description :
- Description architecturale :. Hauteur au dessus de la mer : 89 m.. Taille générale : 32,40 m.. Hauteur de la focale : 28,20 m.. Description : Deux tours tronconiques en maçonnerie lisse accolées et orientées Nord-Est-Sud-Ouest, celle du S-O ayant le plus grand diamètre et portant la lanterne avec murette en maçonnerie de pierres apparentes, l' autre au Nord-Est étant surmontée d' une coupole demi-sphérique. Consoles assemblées par des plates-bandes à la terminaison du fût principal et du fût secondaire soutenant la lanterne. Rambarde en pierre et balustrade métallique. Les deux tours forment groupe avec plusieurs bâtiments symétriques comportant des logements. Mur d'enceinte. Terrain 4000 m2.. . - Description technique :. 1er feu : Charbon 1780 : réverbères Tourtile-Sangrain.. 1821 : réverbères Bordier-Marcet.. 1ère optique : 16 août 1831 : feu à éclat long blanc toutes les 30 secondes de premier ordre de 0,92 m de focale.. Autres optiques : 20 janvier 1889 : feu mixte, un éclat rouge alterné avec deux éclats blancs toutes les 20 secondes de focale 0,92 m.. - 15 octobre 1926 : feu 2 éclats rouges toutes les 10 secondes, focale 0,70 m. de 4 panneaux au 1/4.. Cuve à mercure : 1926.. Combustibles :. Huile végétale : 1831.. Vapeur pétrole : 1905.. Électrification : 1957.. Automatisation : 1993.. . - État actuel : Anciennes salles et logements à l' intérieur. Bâtiments, salle des machines et jardins. Lanterne diam. 4 m cylindrique à 3 niveaux - de vitrage sur abri cylindrique en pierres apparentes et encorbellement. Coupole en pierre sur la plus petite tour. Feu rouge à 2 éclats 20 sec. Optique tournante à 2 éclats groupés focale 0,70 m à 4 panneaux au 1/4. Lampe halo 1000W. Portée 24 miles.
Historique :
En 1685, un projet de fortification de l'île est élaboré par Vauban, mais seule une tour sera construite en 1699 par l'architecte Molard. L'ouvrage est constitué de deux tours accolées, de dimaètre différent, l'une contenant les magasins et les logements des gardiens ainsi que le foyer ; l'autre contenant l'escalier à vis. L'efficacité du phare n'est réelle qu'à la fin du XVIIIe siècle, l'entretien du feu de charbon de terre s'avérant difficile. En 1783, le foyer de combustion est remplacé par une lanterne vitrée protégeant des lampes fonctionnant grâce à un mélange d'huile de poisson et de colza. En 1831, le phare est équipé d'une lentille de Fresnel. En 1926, cette optique est remplacée par une autre plus puissante. Construction d'annexes au XIXe siècle.
Dès le XIIIe siècle, des postes de guet avaient été placés dans l'île d'Ouessant pour prévenir les attaques des Anglais. Il faudra pourtant attendre la fin du 17e pour qu'un plan spécifique de protection du port militaire de Brest soit entrevu. Une mission d'étude présidée par le chevalier de Tourville et assistée d'un cartographe est envoyée à Ouessant dès 1681 pour étudier l'installation d'un port et de différentes batteries. Vauban en reprend les conclusions et décide d'entreprendre la construction "d'un fanal avec une batterie fermée au pieds de la pointe de Porclas (à l'ouest de l'île) à cause des deux échouages qui sont de part et d'autre... une petite tour à Saint -Michel et un corps de garde au tombeau de Béhault"". Ces tours avaient alors plus une fonction de surveillance (militaire ou de la navigation) liée à la protection de navires de la Marine abrités en baie du Stiff. En fait, le projet de Vauban d'un port embusqué ne verra pas le jour, mais dès 1700, le premier phare de l'île s'allumera au lieu dit ""tombeau de Béhault"". En 1669, Seignelay, le fils de Colbert qui a repris la charge après le mort du ""grand ministre"", charge l'intendant de la Marine de Brest d'envoyer sur les lieux ""le sieur Herpin, capitaine du port, et le sieur Delavoye pour voir l'endroit où des tours pourraient être le mieux placées et préparer ce qu'il faut pour les faire construire incessamment"". Il s'agit de réaliser deux fanaux aux extrémités de l'île pour assurer la sécurité des navires de commerce qui cherchent à entrer dans la Manche. Toutefois, seul le Stiff verra le jour. La tour, dont on ne sait que peu de chose de sa construction, est allumée en 1700. Une mention inscrite dans la Gazette de France de l'abbé Renaudot montre l'importance stratégique de cet allumage puisque le roy Louis XVI lui-même voulait signifier au monde entier sa participation à cette entreprise charitable. Le feu fut semble-t-il allumé épisodiquement puisqu'il ne fonctionnait que les mois d'hiver : du 1er octobre à la fin mars. Le gardien, qui s'appelait Jean Lards, devait alimenter le feu tout en surveillant étroitement le passage des navires. Il en rendait compte par des signaux vers le continent. Pour alimenter le foyer du phare, on utilise principalement du bois ou du ""charbon de terre"" que l'on fait venir spécialement, par un accord secret, des grandes mines d'Angleterre. La consommation, par mois, était de 40 à 45 barriques de charbons (une barrique pour environ 225kg), d'une corde et demi de bois, de trois cents fagots et trois livres de chandelle. Les gardiens devaient transporter chaque soir l'équivalent d'une quinzaine de paniers de charbon soit près de 100 à 150 kilos/jour. La consommation de charbon atteignait le chiffre impressionnant de 16 tonnes pour six mois. En 1740, une lanterne est installée pour protéger le feu et améliorer son entretien. Toutefois, les plaintes contre un allumage aléatoire restent nombreuses. Pire, en 1717, le feu ne sert plus car il doit être restauré.En 1780, on envisage sa modification par l'installation d'un appareil à réflecteur du fabricant d'éclairage Tourtille-Sangrain. Le système simplifie l'entretien et assure une consommation régulière et prévisible. Le réverbère de Sangrain est constitué de plusieurs lampions à réflecteurs sphériques montés sur des armatures. Les lampes possèdent des mèches plates qui brûlent de l'huile végétale ou de poisson. Un appareil de 60 réflecteurs est installé en 1782. En 1821, le réverbère est modifié par 12 lampes paraboliques. Enfin, le 16 août 1831, le Stiff est équipé d'une grosse optique de Fresnel à 16 panneaux et miroirs de renvoi.
Périodes de construction :
4e quart XVIIe siècle
Architecte ou maître d'oeuvre :
Molard (architecte)
Propriété de l'Etat
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA29000052
Bateau de service, canot de sauvetage d'Ouessant Patron François Morin
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-10-12
Consultez le programme des Journées du Patrimoine pour le Monument Historique Phare du Stiff situé à Ouessant en consultant le programme officiel des JEP 2024.