Immeuble à Strasbourg
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Label Architecture Contemporaine Remarquable
Adresse renseignée dans la base Mérimée :
7 quai Rouget-de-l’Isle
67100 Strasbourg - France
Code Insee de la commune : 67482
Bas Rhin [67] - Strasbourg - Alsace (Grand Est)
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
7 Quai Rouget de Lisle 67000 Strasbourg
Description :
Le terrain à surbatir comporte 15,52 mètres de façade sur 23 mètres de profondeur. Sa situation le long du quai Rouget-de-Lisle, dans le quartier de la Neustadt, exige une esthétique soignée ainsi qu’un certain confort pour ses habitants. La réglementation municipale (Bauordnung, 1910) impose aux constructeurs de la zone que les bâtiments ne dépassent pas 20 mètres de corniche. Dans le respect de cette loi, le sixième étage (le plus haut) de l’immeuble est mis en retrait d’environ 3 mètres sur la façade principale. L’édifice, de style Art déco, rappelle des constructions analogues de Paris. L’entrée de l’immeuble est monumentale. L’immeuble comporte le logement du concierge au premier sous-sol et la chaufferie au deuxième sous-sol. Au rez-de-chaussée et aux étages, un total de 13 appartements sont conçus par l’architecte Tim Helmlinger. L’aile gauche des quatre premiers étages est occupée par des appartements de quatre pièces, et l’aile droite par des appartements de trois pièces. Les cinquième et sixième étages sont respectivement constitué d’un appartement de cinq pièces. Le sixième étage comporte une grande terrasse de plus de quinze mètres de longueur. La toiture est constituée en terrasse accessible par la cage d’escalier. Les pièces de réception sont disposées en façade sur le quai, pour faciliter la perspective sur l’église Saint-Paul et la cathédrale pour ses habitants. Les services et les chambres à coucher donnent sur une cour spacieuse, bien éclairée et bien aérée. Le couloir des logements, réduit au minimum afn d’assurer un maximum d’espace dans les autres pièces, est éclairé par la lumière du jour. Les toilettes sont aérés et éclairés par un double-plafond passant au-dessus de la baignoire vers l’extérieur. Les murs sont construits en brique. Les piliers et planchers sont bâtis en béton armé. Les planchers sont constitués par des hourdis en pierre ponce. L’isolation de la toiture-terrasse fait l’objet de soins spéciaux. Elle comporte une isolation de liège dans un bain d’asphalte, sur laquelle on applique du carton bitumé, lequel reçoit une couche de pierre ponce et ciment (sans armature) avec glacis en ciment. L’isolation proprement dite est constituée par des feuilles de plomb entre deux couches de carton bitumé. Cette isolation est à nouveau couverte par une couche en béton avec du métal déployé évitant les fissures. Le tout est terminé par un glacis de ciment, la pente est donnée vers l’intérieur de la cour. L’avantage de ce type de toiture à l’origine réside dans le fait qu’elle est absolument étanche, que le risque de fissures est écarté grâce au métal déployé et qu’elle isole parfaitement les pièces des amplitudes de température à l’extérieur. Les fenêtres sont à coulisse à double châssis et à double vitrage exécutés en bois de chêne avec ferrements GIF, par Classmann-Bonhomme, concessionnaires. Les planchers en béton armé ont reçu une sous-couche de parquet sur laquelle est posé le parquet en chêne. Le revêtement des sols de la cuisine et de la salle de bains est en grès cérame 10/10. Les murs sont en carreaux de faïence. Le chauffage s’effectue à l’eau chaude. L’eau chaude est distribuée avec un boiler de 2 000 litres disposé dans la cave. Les salles de bains et cuisines sont faites en Lory peinture. Les murs des chambres sont tapissés en papier « Rauhputz » et peints Matroil. La cage d’escalier est peinte en Silexine. Certains cache-radiateurs d’origine sont particulièrement bien conservés dans certains appartements.
Historique :
L’édifice de logements collectifs est conçu dans l’actuel quartier de la Neustadt, l’extension urbaine conçue et réalisée à partir de la période de l’annexion allemande (1871-1918) et poursuivie sous le giron français. Dans les années 1920/30, les quais sont bordés de constructions hautes s’élevant à 20 mètres au maximum. Les constructions élevées en face du quai Rouget-de-Lisle, sur l’île Sainte-Hélène, sont le résultat d’une modification de la réglementation municipale exigeant des maisons individuelles et des constructions de taille moyenne ou basse dans ce secteur.
Architecte ou maître d'oeuvre :
Helmlinger Tim (architecte)
Datation de l'édifice :
1933
Année d'obtention du label Architecture Contemporaine Remarquable :
2015