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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
24440 Saint-Avit-Sénieur - France

Code Insee de la commune : 24379
Dordogne [24] - Périgueux - Aquitaine - Nouvelle-Aquitaine

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
7 Place du Fort 24440 Saint-Avit-Sénieur

Eléments protégés :
L'église abbatiale : classement par liste de 1862 - Les vestiges de l'ancienne abbaye (cad. B 1918 à 1921, 1923) : classement par arrêté du 2 novembre 1964

Description :
Au sud : sacristie, salle capitulaire, vestiges des bâtiments conventuels et ancien presbytère.

Historique :
D'après la légende, Avit entre au service d'Alaric tout en continuant à servir Dieu en cachette. Fait prisonnier par les Francs, il part évangéliser le Périgord puis entre au monastère de Bonneval en Poitou, et finit par se retirer dans la solitude à l'endroit où s'élève l'église de Saint-Avit. L'abbaye avait de puissants protecteurs : Henri III, Richard Coeur de Lion, Saint-Louis ou Philippe III. En 1577, le protestant Annet de Commarque s'empare de Saint-Avit et les chanoines qui résistaient furent tués ou pris. L'église fut saccagée et le cloître dut être incendié à cette occasion. Du monastère fortifié ne restent que quelques ruines. L'entrée dans le cloître se fait par la face ouest, par une porte en plein cintre qui débouchait primitivement dans un bâtiment dont il ne reste rien, si ce n'est le mur fermant la galerie ouest du cloître. Les faces nord et sud ne sont plus représentées, au nord, que par le mur extérieur de l'église auquel le cloître s'appuyait ; au sud, par le mur formant le fond de la galerie. La face Est montre encore quatre arcatures qui ouvraient sur la salle capitulaire. Au-dessus de cette salle existait peut-être une salle plus importante. Les bâtiments claustraux devaient s'élever sur les trois faces est, ouest et sud.
Le prieuré apparaît en 1096 dans une bulle pontificale relative aux droits et biens de Saint-Sernin de Toulouse. Au cours du congrès archéologique du Périgord Noir -publié dans le bulletin de la soc. Fra. d'Archéol. en 1982- Pierre Dubourg-Noves mentionne qu'à la fin du XIe siècle il ne pouvait guère y avoir à Saint-Avit qu'un petit groupe de moines (ils sont 7 en 1120) vivant canoniquement près du tombeau de Saint-Avit. Une inscription conservée dans l'église mentionne que Guillaume d'Auberoche consacre un autel en 1117. La construction de l'église n'est peut-être pas achevée à cette date. La question de l'existence d'une voûte à coupoles reste aujourd'hui encore posée, Pierre Dubourg-Noves expose les différentes hypothèses, reprises par Jean Secret puis par Paul Fitte, appuyées par une analyse archéologique approfondie. Les voûtes d'ogives sont construites au XIIIe siècle. La sécularisation de l'église est confirmée en 1292. En 1577 Annet de Commarque, sieur de Pechgaudou, à la tête des Huguenots, saccage l'église, démoli le clocher nord. Le monastère reste dès lors en ruine, le cloître servant depuis de cimetière communal. Le chapitre est rattaché à celui de Sarlat en 1685. L'abside semi-circulaire à l'est, est transformée en travée rectangulaire au XVIIe siècle. A une époque indéterminée une enceinte fortifiée munie de fossés secs enserre l'église, le cloître et l'actuel bâtiment du presbytère. L'église est restaurée par l'architecte diocésain Léon Rapine à partir de 1883, notamment : crénelage de la porte occidentale. Le choeur et la voûte de la nef sont actuellement en phase de consolidation. Des traces de peinture murale (XIIIe siècle) existent sur les 3 travées de la voûte et sur les murs latéraux.

Périodes de construction :
XIIe siècle

Propriété de la commune