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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
43520 Mazet-Saint-Voy - France

Code Insee de la commune : 43130
Haute Loire [43] - Le Puy en Velay - Auvergne - Auvergne-Rhône-Alpes

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5144 Saint-Voy 43520 Mazet-Saint-Voy

Eléments protégés :
Eglise Saint-Voy (ancienne) (cad. C 538) : inscription par arrêté du 4 juillet 1972

Description :
L'abside voûtée en cul-de-four est couverte d'un toit à croupe ronde. La nef unique à deux travées est couverte d'un toit à longs pans à charpente apparente. La chapelle sud et la tribune qui la surmonte correspondent au rez-de-chaussée et à l'étage de la tour-clocher. Elles ouvrent sur la nef. Elles sont voûtées d'ogives. La clef de voûte de la tribune porte une inscription partiellement lisible : la : presente : (s ?) : a : e : p : mo : (-) : (-). Un escalier extérieur donne accès à la tribune. Le clocher est couvert d'un toit en pavillon. La sacristie située contre le mur gouttereau nord correspond sans doute à l'emplacement de la chapelle signalée en 1720.

Historique :
Eglise remontant au IXe ou Xe siècle, citée en 1021 par le cartulaire de Chamalière. De 1560 à 1574, l'édifice est transformé en temple protestant. Dégradations au cours des guerres de Religion puis de la Révolution. Le plan de l'église comprend aujourd'hui une nef à deux travées et abside semi circulaire. La voûte primitive a, sans doute depuis le XVIIe siècle, été remplacée par une charpente qui s'est elle-même écroulée et a été remplacée en 1970. La nef s'ouvre par une porte surmontée de trois arcs en plein cintre. L'abside, divisée par une série de cinq arcs plein cintre reposant sur six colonnettes, est percée de quatre fenêtres en archères. Tous ces éléments peuvent être datés de l'époque romane. Le clocher est sans doute plus tardif, sa toiture étant postérieure aux guerres de Religion. Deux chapelles d'époque gothique y sont superposées. La chapelle basse s'ouvre directement sur la nef par un arc brisé, la voûte reposant sur une croisée d'ogives elles-mêmes reposant sur des culs-de-lampe ; les murs et la voûte sont couverts de fresques. La chapelle haute s'ouvre sur la nef par un arc brisé et présente quatre sculptures à la retombée des ogives.
Le patron de l'église est Saint-Evodius (ou Evode, Vosy, Voy) , évêque du Velay. En 1021, la paroisse Sancti Evodii est mentionnée dans le cartulaire de Chamalières (43). L'édifice très remanié est difficilement datable : le choeur est roman (XIe siècle ?) , et la nef plus tardive (XIIIe siècle ?). Au XVe siècle, une chapelle latérale est créée sur le mur gouttereau sud. Au XVIe siècle, peut-être en 1511, une tribune est construite au-dessus de cette chapelle (date portée sur la clef de voûte, lecture incertaine). Vers 1560, le curé de St-Voy, Bonnefoy, se converti et propage la Réforme. L'église sert pendant quelques années au culte protestant. Suite aux répressions de la Réforme, elle est rendue au culte catholique vers 1574. Une visite pastorale de 1626 décrit une église délabrée dont les voûtes de la nef sont abattues. Un moellon de la façade porte la date de 1696 ; il indique peut-être une restauration. En 1720, une autre visite signale une chapelle du côté de l'évangile dédiée à Notre-Dame du rosaire, en bon état, et une chapelle du côté de l'épître qui a besoin de réparations. L'église est alors sans sacristie. En 1775, l'édifice est probablement restauré (date portée au-dessus de l'entrée). En 1806 l'église est réparée. En 1813, elle est à nouveau restaurée et un presbytère attenant est construit. En 1906, vu le très faible nombre de catholiques, la paroisse de St-Voy est rattachée à celle du Chambon et le cimetière entourant l'église est désaffecté. En 1914, le presbytère jouxtant l'église est vendu à un particulier. Au cours du XXe siècle l'église tombe en ruine. Elle est restaurée par une association à partir de 1970, année de la reconstruction de la charpente. Elle est aujourd'hui un lieu de prière oecuménique.

Périodes de construction :
XIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, XXe siècle

Propriété de la commune