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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
12190 Estaing - France
Code Insee de la commune : 12098
Aveyron [12] - Rodez - Midi Pyrénées - Occitanie
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5280 La Viguerie 12190 Estaing
Eléments protégés :
Eglise de Vinnac (cad. E 945) : inscription par arrêté du 21 mars 1979
Description :
Il s'agit d'un édifice de dimensions modestes, construit en petit moellons de schiste et de grès, avec une nef centrale et deux collatéraux. Le chevet, orienté, est polygonal et couvert d'un cul de four. La nef était à l'origine divisée en trois travées par des arcs doubleaux retombant sur des colonnes engagées. Vers l'ouest, la dernière travée est plus étroite que les autres. Son élévation méridionale est percée, au rez-de-chaussée d'une petite porte donnant accès à un escalier droit aménagé dans l'épaisseur du mur. Ce dernier donne aujourd'hui accès à la tribune mais il desservait une porte, actuellement murée, qui a pu être utilisée comme accès vers le presbytère. La porte d'accès à la tribune est très étroite. On constate que la maçonnerie de l'élévation occidentale mord sur son piédroit ouest, attestant d'une transformation de cette partie de l'édifice. De même, la partie supérieure d'une baie se remarque au niveau du sol de la tribune. L'abside est précédée d'une travée de chour dont les supports occidentaux sont très épais. Ils correspondent à la partie inférieure du clocher qui surmonte la première travée de la nef. Ainsi l'arc triomphal qui sépare la nef de la travée de chour est-il surbaissé. Un cordon saillant en pierre taillée court au sommet des maçonneries à la naissance des voûtes. Il s'interrompt, côté sud, dans la travée médiane, au niveau de la fenêtre percée dans la voûte au-dessus de l'entrée, attestant du remaniement cette partie de l'édifice. Les colonnes et les chapiteaux du dernier doubleau sont encore en place mais l'arc n'a pas été remonté, ce qui confirme que la voûte a été reprise. L'arc doubleau de la première travée est encore en place et repose sur deux chapiteaux dont l'élément méridional est une vraisemblablement une copie. Les colonnes ont disparu lors de l'ouverture des grandes arcades des chapelles latérales. Côté sud, la chapelle est couverte de voûtes d'arêtes. Il s'agit probablement d'une fausse-voûte. Côté nord, la chapelle est couverte vers l'ouest d'une fausse voûte d'arêtes tandis qu'elle dispose de voûtes d'ogives vers l'est. Cette partie est conséquence plus ancienne. L'arc formeret mouluré a été mis à mal en partie haute par l'ébrasement de la fenêtre, ce qui pourrait indiquer une reprise en sous-ouvre. A l'intérieur, l'ensemble des maçonneries est recouverte d'un enduit, à l'exception des élévations de l'abside (cul de four compris), de l'élévation sud de la dernière travée (située au-dessus de la tribune) et des arcs doubleaux. Le sol est recouvert de dalles de pierres rectangulaires. La travée de chour est surélevée d'un degré par rapport à la nef, l'abside, éclairée de 3 baies à ébrasement simple compte un emmarchement supplémentaire. Le portail ouvre au sud, dans la travée médiane. Il s'intègre extérieurement dans un avant-corps qui englobe à la fois les voussures du portail et le degré droit ménagé dans l'épaisseur des murs. Quatre colonnes adossées surmontées de chapiteaux à feuillages, entrelacs soutiennent les voussures droites, à décor de billettes ou moulurées. Un cordon orné de billettes court le long des maçonneries, au niveau du tailloir des chapiteaux et du linteau du portail dépourvu de tympan. 6 modillons sculptés. Ils représentent des personnages ou des animaux fabuleux. Cet ensemble est précédé d'un porche en appentis, couvert d'ardoises. Au-dessus, l'élévation de la nef conserve les vestiges d'un arc en plein cintre qui a été repercé par la fenêtre qui éclaire la nef. La maçonnerie de la nef, constituée de pierres de taille régulières est cohérente jusqu'au niveau du toit y compris avec les modillons attestant de la construction romane (on en compte 17 sur l'élévation méridionale alors qu'il n'y en a pas un seul sur l'élévation nord). Cette maçonnerie régulière contraste avec celle en moellons de petit appareil des collatéraux qui sont rajoutés dans le dernier quart du XIXe siècle, contrebutés par deux puissants contreforts et percés de baies cintrées à deux lancettes et quadrilobe. Le mur extérieur du collatéral sud, légèrement arrondi, est enduit. Le chevet polygonal, construit dans un petit appareil de moellons régulièrement assistés est partiellement masqué au nord par la sacristie qui déborde à l'est et dont les élévations sont enduites. Les élévations nord de l'église ne sont pas enduites. L'ensemble de l'édifice est recouvert d'un toit à longs pans à égout retroussé. Le clocher supporte un toit à longs pans abattus couvert d'ardoises.
Historique :
Eglise du XIIe siècle bâtie sur le modèle de la chapelle de Perse, à Estaing. Il s'agissait d'abord d'un prieuré uni à la cure en 1487, puis aux Annonciades de Rodez en 1517. Après un incendie en 1616, elle a subi quelques transformations (chapelles latérales, réfection des voûtes...). C'est une petite église à nef, chevet et portail d'entrée au sud, romans. Le chevet est polygonal. Quatre chapelles ont été ajoutées ultérieurement. Nombreuses sculptures romanes (modillons, chapiteaux historiés, bas-relief).
Les vestiges de l'église romane sont généralement datés du XIIe siècle. Elle semble bâtie sur le modèle de la chapelle de Perse, à Espalion. Il s'agissait d'abord d'un prieuré dont le prieur et le recteur étaient désignés par l'évêque. Uni à la cure en 1487, puis aux Annonciades de Rodez en 1517, l'église est ruinée par un incendie en 1616. La partie orientale de la chapelle nord, couverte d'une voûte d'ogives, si elle n'est pas médiévale, pourrait avoir été construite à cette époque. La paroisse, supprimée en 1808 et administrée alors en partie par les paroisses de Coubissou et d'Estain, est à nouveau érigée en succursale le 21 novembre 1821, satisfaisant la demande de l'abbé Alaux qui en réclamait le rétablissement depuis 1819. D'importants travaux, dont les archives diocésaines conservent la trace, sont alors entrepris jusque dans le dernier quart du XIXe siècle. En 1827, l'abbé Jacques Courtial réclame la réouverture de l'église et en impose son agrandissement. Il engage d'importantes réparations à l'aide de divers legs. Il fait construire la sacristie en 1836, sur l'emplacement d'une tour qui permettait d'accéder au clocher et fit réparer le portail et le mur situé au-dessus pour 909,95 Francs. L'assainissement du mur nord de l'église, engagé en 1856, à sa demande coûta 400 Francs. Agrandi et largement remanié entre 1836 et 1878 par l'architecte diocésain Auguste Andrieu, si l'on en croit le journal des recettes et des dépenses de la fabrique, l'édifice conserve tout de même d'importants vestiges médiévaux. La construction des chapelles latérales et l'ouverture des grandes arcades ont fait disparaître les colonnes engagées de la nef qui soutenaient l'arc doubleau de la première travée. La réfection des voûtes, n'a pas permis de conserver le second arc doubleau, près de l'entrée de l'église. La dernière travée, très courte par rapport aux précédentes, invite à supposer, comme le propose le chanoine Antoine Debat (SLAA, 1971), que la nef fut raccourcie à l'ouest à une époque tardive indéterminée. Dans la chapelle nord, la reprise en sous-ouvre de l'ébrasement de la fenêtre orientale a également mis à mal l'arc formeret mouluré qui semble plus ancien. En 1893, un tiers du budget de la fabrique est consacré à la réparation de la couverture du porche et à celle du clocher. Le portail fait également l'objet de réparations. En 1899, la voûte qui était lézardée au-dessous du clocher est à nouveau réparée pour un montant de 40 Francs. La réparation est qualifiée « d'assez sérieuse » dans le registre de la fabrique car il fallut remplacer plus de la moitié des cheneaux de l'église et du presbytère. L'année suivante, 1900 ou 1901, l'abbé Guitard fit badigeonner l'intérieur de l'église et cimenter le clocher grâce à divers dons de paroissiens. Les travaux furent réalisés par Rauzini, cimentier à Estaing pour 650 Francs. C'est à cette date que sont posés les vitraux de l'abside réalisés par A. Bry, peintre verrier de Rodez.Une nouvelle réparation de l'intérieur de l'église fut exécutée vers 1934. L'édifice a fait l'objet d'une restauration après 1974 et la vente du presbytère. L'ensemble des enduits et des badigeons à l'intérieur de l'édifice ont alors été repris.
Périodes de construction :
XIIe siècle
Propriété de la commune
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00094023
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-09-19
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