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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
31510 Saint-Bertrand-de-Comminges - France
Code Insee de la commune : 31472
Haute Garonne [31] - Toulouse - Midi Pyrénées - Occitanie
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
54 Le Plan 31510 Saint-Bertrand-de-Comminges
Eléments protégés :
Remparts gallo-romains (anciens) : partie sur voirie communale (cad. B 471) : inscription par arrêté du 13 décembre 1956
Description :
Le rempart de la ville haute est long de 885 m et enserre un espace d'environ 4,4 ha. Le tracé a été établi à la fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle, et il est conservé dans sa presque totalité. Son parement et son couronnement ont été à plusieurs reprises remaniés et réparés pour un usage défensif jusqu'à la période moderne. Les maçonneries antiques sont visibles à plusieurs endroits et servent de soubassement aux constructions postérieures. Le parement de petits moellons de calcaires (des remplois des constructions de la ville basse) souligné par des arases de briques est souvent manquant, révélant une fourrure en opus incertum de calcaire. Les assises suivent le dénivelé, ce qui les différencie des maçonneries plus récentes. Plusieurs déversoirs en blocs de marbre de remplois sont également visibles dans les parties basses. La seule élévation presque complète du rempart antique est visible sur la parcelle non cadastrée au sud de la B449 : le parement antique est visible par morceaux sur la face interne, et est bien mieux conservé sur la face externe. De nombreuses reconstructions modernes sont également visibles. Un mur en moyen appareil plus ou moins régulier a été élevé en avant du rempart au sud de la cathédrale, pour servir de soutènement au cloître et à l'espace canonial. Un bâtiment semi-circulaire moderne fait sailli au milieu de la portion nord en reprenant probablement le tracé d'une tour. Des habitations sont appuyées contre le rempart depuis sa construction, et la perte de sa fonction défensive à partir du XVIIIe siècle a permis son percement par des fenêtres ou sa reconstruction partielle. A de nombreux endroits, il sert de soutènement à des jardins. Trois passages dans le rempart permettent d'accéder à la ville haute. Les portes Cabirole et Majoue sont des ouvertures entre deux maisons, couvertes de voûtes en plein-cintre, alors que la porte Lhérisson a été démontée.
Historique :
La ville haute, au sommet de la butte, est entourée d'un mur d'enceinte percé de trois portes, dont une partie au moins date de la période gallo-romaine. Le mur se compose de trois zones. La partie basse présente un blocage irrégulier de pierres sèches reposant directement sur le rocher. Au-dessus, une maçonnerie de moellons parfaitement équarris, hourdés et posés par assises régulières parallèles à la pente naturelle du sol. Enfin, le dernier niveau montre une maçonnerie de moellons moins régulièrement taillés auxquels se mêlent des cailloux roulés. La zone intermédiaire appartient à l'époque gallo-romaine. Des déversoirs rectangulaires traversent, la partie inférieure. Par endroit, cette maçonnerie est remplacée par des panneaux où interviennent des assises de briques régulièrement espacées de quatre rangs de moellons. Ces panneaux représentent soit des réparations consécutives à un siège, soit une remise en état de défense après une longue période de paix.
Le rempart et ses portes sont mentionnés par Grégoire de Tours dans son récit du siège de la ville en 585 par le roi Gontran, qui cherchait à en déloger l'usurpateur Gondovald. Des fouilles exécutées entre 1993 et 2001 dans le cadre d'un projet de recherche (Esmonde Cleary, Wood, 2006) ont permis de préciser la fourchette chronologique de construction de ces fortifications. Le blocage des murs comprend un grand nombre de remplois architecturaux, qui semblent provenir du démontage de bâtiments de la ville antique à la fin du IVe siècle. Des traces d'occupation de la fin du IVe siècle, mais antérieur aux fondations des murs, ont été découverts lors de sondages. Des bâtiments ont été accolés aux maçonneries par la suite, et il y a une augmentation de la construction, et donc de l'occupation de la ville haute pour la période du Ve au VIIe siècle. Les fouilles n'ont toutefois pas révélé de destruction liées au siège de 585. Les défenseurs auraient plutôt renforcé le rempart par une surélévation. La construction de ce rempart serait contemporaine de l'installation des Wisigoths dans le sud de la Gaule au début du Ve siècle, sans qu'il soit possible d'établir un lien direct entre les deux évènements. Les trois accès (Cabirole, Majoue, Lhérisson) sont indiqués dès le XIIIe siècle, mais seule la porte Majoue semble reprendre l'emplacement d'une porte antique. Des comptes indiquent que le rempart avait encore une fonction défensive au XVIIe siècle. La porte Cabirole a été remaniée en même temps que la nouvelle route qui longe le rempart au nord, aménagée au XVIIIe siècle. Le rempart a fait l'objet de sondages par Bertrand Sapène en 1942, 1957, 1969 et 1967, localisés le long de la portion ouest du rempart à l'emplacement d'un actuel parking, et au revers de la portion nord. En 1956, seule la portion nord du rempart, la plus complète et la plus visible, est inscrite au titre des MH par arrêté le 13 décembre 1956. Le projet de recherche mené par Simon Esmonde Cleary et Jason Wood entre 1993 et 2001 sur le rempart antique ayant révélé que celui-ci, malgré de nombreux remaniements, était quasiment complet tout autour de la ville haute, une seconde inscription est faite le 6 juillet 1998, portant cette fois-ci sur la totalité du site archéologique.
Périodes de construction :
Gallo-romain
Propriété de l'Etat
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00094449
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-09-22
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