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Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
1 rue Espinasse
31100 Toulouse - France
Code Insee de la commune : 31555
Haute Garonne [31] - Toulouse - Midi Pyrénées - Occitanie
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
1 Rue Espinasse 31000 Toulouse
Eléments protégés :
Hôtel Mansencal : inscription par arrêté du 23 mai 1925
Description :
La façade sur rue, sobre et massive, est percée de fenêtre rectangulaire à encadrement de pierre. La porte cochère dévoile une cour formée par deux corps de bâtiments reliés par une coursière attenant à un corps de bâtiment central presque entièrement détruit. L'aile gauche se compose d'une tour d'escalier à laquelle est accolée une tourelle d'angle. Les fenêtres sont soulignées par un chambranle à double crossettes très développées, le portail est orné de pilastres cannelés. L'unité de style des ouvertures et le décor d'arcatures couronnant les élévations permettent d'uniformiser les façades sur cour. Il ne subsiste que deux travées de la façade sur jardin. Elles offrent un exemple particulier de superposition des ordres sur trois niveaux. Les pilastres se développent de manière traditionnelle: dorique, ionique, corinthien. Les fenêtres sont inscrites dans des arcs plein-cintre et ont de larges chambranles à double crossettes: au-dessus de la première se trouve une petite colonne, au-dessus de la seconde se trouve une volute avec des gousses. Il s'agit d'une expression assez rare au sein de l'architecture toulousaine. L'espace des trois travées démolies par les Dominicains puis occupé par leur couvent est aujourd'hui laissé vide. Le mur a conservé des traces de ce bâtiment néogothique (rosas et arc brisé).
Historique :
L'hôtel a sans doute été édifié pendant la vie parlementaire de Jehan de Mausencal. La tour de l'hôtel est l'une des plus hautes de la ville (30m). Dans la cour, les façades sont couronnées d'arcatures rappelant les mâchicoulis, et s'éclairent par des fenêtres en colonnettes entourées de cadres à crossettes. La tour y prend son départ, et est flanquée d'une tourelle ronde sur trompe. Carrée à l'extérieur, la tour abrite un escalier aux parois circulaires. L'escalier à vis se termine par un pilier corinthien d'où s'élancent huit nervures soutenant une voûte cylindrique avec liernes et tiercerons. La tour se termine par une terrasse formant mirande. Dans la cour, une galerie joint les deux corps de logis. Elle est formée de deux arcatures inégales dans lesquelles s'encadrent les fenêtres.
L'hôtel de Mansencal offre un bel exemple de l'architecture Renaissance à Toulouse et possède l'une des plus grandes tours de la ville. Les historiens toulousains savent actuellement peu de choses de cette belle demeure. Sa construction est attribuée à Jean Mansencal, ce que semble confirmer le cadastre de la Pierre Saint-Géraud de 1550. Ce dernier connut une longue carrière parlementaire (1521-1562). Les façades sur cour et sur jardin présentent des différences stylistiques qui amènent à s'interroger sur le déroulement de la construction. Il est ardu de déterminer si l'hôtel a été édifié en une seule ou en deux campagnes de travaux. L'élévation sur jardin offre une belle illustration de superposition des ordres. Cette ordonnance monumentale s'apparente à celle de l'hôtel d'Assézat. L'hôtel a appartenu à différents parlementaires (notamment la famille Caminade) jusqu'à la Révolution et ne semble pas dans ce laps de temps avoir subi beaucoup de transformations - hormis l'ajout probable au XVIIe siècle d'un étage de mirandes sur la tour. Au XIXe siècle, le bâtiment appartient au sieur Raymond Vignes-Cailas et au marquis de Tauriac. Une partie est également occupée par la pension de jeunes filles des Dames Bertier. Sous le second Empire, il abrite le collège Henri IV avant d'être acheté en 1874 par les dominicains. Les religieux, propriétaires de la parcelle voisine 14 rue Vélane, obtiennent grâce à cette acquisition un espace suffisamment grand pour l'extension de leur couvent. Le chantier démarre en 1879 peu après la fermeture définitive du collège. Le projet initial prévoyait de détruire l'hôtel. Finalement, seules trois travées sur cinq de la façade sur jardin seront supprimées. L'église néogothique édifiée par l'architecte Henri Bach s'imbrique dans l'ancienne demeure des Mansencal jusqu'en 1968. Les bâtiments du couvent entre les rues Espinasse et Vélane sont détruits et remplacés par la résidence "Hôtel de Mansencal", édifiée entre 1968 et 1972 pour la société civile anonyme immobilière la Térésia.
Périodes de construction :
2e quart XVIe siècle
Propriété d'une société privée
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00094557
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-11-02
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