Jardin Massey à Tarbes

Précision de la localisation : 7 - Satisfaisante   >>  Votre avis :              

Monument Historique Jardin Massey situé à Tarbes

Crédit photo : Florent Pécassou - Sous licence Creative Commons

  Street View      Modifier la localisation

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
65000 Tarbes - France

Code Insee de la commune : 65440
Hautes Pyrénées [65] - Tarbes - Midi Pyrénées - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
9010 Rue Massey 65000 Tarbes

Eléments protégés :
Restes du cloître de l'abbaye de Saint-Sever-de-Rustan, remonté dans le jardin public : classement par arrêté du 9 octobre 1890. Façades et toitures du musée Massey (cad. AV 300) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975. Jardin, y compris la statuaire et le kiosque (cad. AV 297, 298) : inscription par arrêté du 2 juin 1992. Serre métallique (cad. AV 297) : classement par arrêté du 27 juillet 1995

Description :
Le Jardin Massey est implanté au coeur de la Ville de Tarbes, en bordure du boulevard de ceinture (rue Achille Jubinal). C'est un parc irrégulier de grande envergure (13 ha), établi sur une assiette plane, à caractère mixte de jardin botanique et de jardin public. Clôturé par une grille monumentale en fonte de 1,2 kilomètres de longueur, il est de plus isolé de la ville par un frange arborée quasi continue. Différent de la plupart des parcs publics aux parcours très sinueux, le jardin Massey répond à un plan d'une grande simplicité, composé d'une juxtaposition d'ilots disposés en cercles ou demi-cercles, séparés par de larges espaces de déambulation. Cette organisation favorise l'observation des végétaux et leur répartition esthétique. Quatre entités distinctes se dégagent de l'ensemble. Dans le quartier nord-ouest, une mise en scène spatiale s'organise autour de l'ancienne demeure (aujourd'hui Musée Massey) mise en valeur par la pièce d'eau en forme de croissant qui la reflète et par des points de vue convergents sur l'édifice et le kiosque. Le quartier sud-ouest constitue avec le précédent une unité paysagère évidente. Il est parcouru par une goulette rafraîchissante, qui provient de la bordure méridionale du jardin, se divise en plusieurs bras pour alimenter la pièce d'eau devant la demeure et irriguer les pelouses occidentales. Ce deuxième ensemble est marqué par l'esprit de l'arboretum des origines : on y trouve également les spécimens les plus remarquables, en groupes ou en sujets isolés. Il est aussi mis en valeur, dès l'entrée sud-ouest, par la perspective sur la serre tropicale et la célèbre allée de palmiers chamaerops. Celle-ci introduit une ambiance exotique, trait d'union avec le style orientaliste de la demeure Massey. Le quartier sud-est, le moins prestigieux, est occupé par de vastes espaces engazonnés ponctués de quelques arbres remarquables, vestiges des anciennes pépinières. Le quartier nord-est en revanche cède la place à un lac de 5000 m2 ponctué d'une île "sauvage" où la faune aquatique et ornithologique est très présente. Il est entouré de bosquets. Sur sa bordure méridionale sont conservés les vestiges du cloître de Saint-Sever. Une large allée nord-sud, souvenir d'un ancien axe de desserte, marque le passage entre les secteurs est et ouest du jardin. Sur cette allée sont conservées les petites dépendances qui servaient récemment encore de parc animalier. D'une grande richesse, le patrimoine arboré du parc est composé d'arbres en pleine maturité, en sujets isolés ou en groupes, répartis autour de clairières. On dénombre 3800 arbustes et 1370 arbres, la plupart centenaires comme le majestueux cèdre du Liban, de nombreux cyprès chauves (taxodium distichum) sur les bords du lac ou encore certains spécimens du copalme d'Amérique (liquidambar styraciflua) ou du tulipier de Virginie (liriodendron tulipifera). Parmi les arbres remarquables repérés, on note également la présence du laurier sassafras (sassafras albidum) ou du chicot du Canada (Gymnocladus dioica)... La vocation de jardin public de cet ensemble est aussi illustrée par la statuaire et par la présence des paons qui circulent librement sur les pelouses.

Historique :
La villa Massey avait été commandée à l'architecte Jean-Jacques Latour en 1852 pour servir de résidence. La mort de Massey, en 1852, entraîna la modification du projet en musée. Il s'agit d'une construction en briques sur deux étages avec façade symétrique. Une tour surmonte l'ensemble. Cette tour présente un exemple très habile d'utilisation de la brique. Le jardin anglais avait été tracé par Placide Massey en 1850, alors directeur des parcs et jardins de Versailles et Saint-Cloud. Le jardin est centré sur le musée. Il comprend, devant le musée, une esplanade avec petit plan d'eau. Un petit lac occupe la partie Est du jardin. Le pourtour du jardin comporte une grille métallique datant de la construction. Ce jardin contient des essences très rares, sinon uniques. Vers 1870 est construite l'orangerie, architecture métallique de style Napoléon III qui n'a subi aucune modification depuis sa construction. Cette serre comporte deux ailes distribuées à partir d'un hall central surmonté d'un dôme de verre. Le sol de ce hall est recouvert d'une mosaïque. La structure métallique se compose d'une série d'arcades et de motifs décoratifs constituant un excellent exemple d'architecture métallique Napoléon III.
La conception d'un jardin botanique avec pépinière, à Tarbes, remonte au XVIIIe siècle. En 1825, Placide Massey (1777-1853), natif de Tarbes, va donner corps à ce projet. Assistant en pharmacie, formé à la botanique par Ramond de Carbonnières, il devient aide-naturaliste au Jardin des Plantes de Paris puis Intendant des Jardins de la Reine Hortense en 1808, inspecteur des Parcs et Jardins royaux en 1817 et enfin directeur en 1819 des Pépinières du Trianon, du Potager de Versailles et du Fleuriste de Sèvres. Il acquiert à Tarbes, entre 1829 et 1852, 11 ha de prairies et de métairies au nord de la ville pour y réaliser un arboretum composé de collections d'essences rares (les arbres les plus anciens du site datent de cette période). Massey conçoit son jardin selon l'esthétique du jardin paysager d'importation anglaise. En 1843, le "jardin Massey" suscitait déjà l'estime de Victor Hugo (Voyage aux Pyrénées). Placide Massey revient définitivement de Paris en 1850 pour multiplier les plantations du jardin et entretenir sa pépinière de collection. C'est alors qu'il confie la construction de sa demeure à l'architecte Jean Jacques Latour. Mais Placide Massey meurt en 1853 en laissant son oeuvre inachevée, ayant laissé ses principales instructions à son architecte et à son principal collaborateur horticulteur Jean-Noël Carrazé. Les travaux en cours sont interrompus, notamment le jardin d'hiver qui devait être adossé à la façade principale de la tour d'observation. Par testament, Massey lègue à la Ville tout ce qu'il possède dans la commune de Tarbes (jardin, maison, pépinières, prairies) afin d'assurer l'entretien et la mise en valeur de son oeuvre. La municipalité s'oriente vers un projet de jardin public, procédant à l'achat de nouveaux terrains en vue de son extension. L'architecte Jean-Jacques Latour, qui termine la demeure en 1862, est chargé de dresser le projet d'agrandissement du parc avec, notamment, le creusement d'un lac (1866-1867). En remplacement du jardin d'hiver, le Conseil Municipal décide en 1880, de construire une serre à l'architecture de fer et de verre (1882). Le tracé des allées, sauf dans la partie d'origine nord-ouest, est modifié pour homogénéiser le jardin étendu (cf. plan de 1893). La plupart des plantations datent de cette période. Les anciens murs de galets sont remplacés par des grilles en 1880. En 1890, les vestiges d'un cloître gothique (13e et XIVe siècles ?) rachetés à l'abbaye Saint-Sever-de-Rustan sont remontés dans le parc par l'architecte Boeswilhvald. La célèbre allée des palmiers Chamaerops est plantée vers 1910. Au fil des ans, des sculptures diverses viennent agrémenter les pelouses, telles le Buste de Massey, le Saint Christophe de Coutan, le Buste de Jules Lafforgue, oeuvre de Firmin Michelet, l'Ouragan en bronze de Edmond Desca, le Tâcheron en marbre de Ludovic Durand, le buste de Théophile Gautier. Un kiosque à musique complète en 1904 le jardin dont la demeure est devenue le Musée Massey. Le chalet en bois de la buvette est installé en 1953.

Périodes de construction :
XIe siècle, 2e moitié XIXe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre :
Latour Jean-Jacques (architecte)

Propriété de la commune

Informations pratiques de visite ou services :

Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?

Autres photographies :



   Page Wikipedia : Jardin Massey à Tarbes

Fiche Mérimée : PA00095432

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-09-20

Consultez le programme des Journées du Patrimoine pour le Monument Historique Jardin Massey situé à Tarbes en consultant le programme officiel des JEP 2024.

Monuments Historiques à proximité :

Aureilhan - Usine blanche et usine rouge Oustau
Tarbes - Cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède
Tarbes - Eglise Sainte-Thérèse ou des Carmes
Tarbes - Haras nationaux
Tarbes - Hôpital
Tarbes - Maison
Tarbes - Maison dite de la Semi
Tarbes - Maison natale du maréchal Foch, actuellement Musée Foch
Tarbes - Préfecture des Hautes-Pyrénées
Tarbes - Quartier Larrey

Cartes postales anciennes à proximité :

Tarbes - La Chatne des Pyrénées à Tarbes Tarbes Place Marcadieu pendant le Marché à Tarbes Tarbes Cathedrale à Tarbes Tarbes Rue Maréchal Foch à Tarbes Tarbes - Jardin Massey Le Chateau à Tarbes Tarbes Cloitre au Jardin Massey à Tarbes Tarbes Vue générale et les Pyrenées à Tarbes Tarbes Types De La Rue Thouens Demandez Ma Chanson De Ninette à Tarbes