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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
20221 Cervione - France

Code Insee de la commune : 2B087
Haute Corse [2B] - Bastia - Corse

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
109 Casone 20221 Cervione

Eléments protégés :
Eglise et son clocher isolé : classement par arrêté du 27 juin 1928

Description :
Edifice de plan en croix latine formé d'une nef à trois vaisseaux voûtés en berceau à lunettes, d'un transept aux bras voûtés en berceau à lunettes et à la croisée de transept couverte d'une coupole elliptique, d'un choeur à première travée droite voûtée en berceau à lunettes prolongée par une abside voûtée en cul-de-four. Présence d'une tour clocher sommée d'un lanternon.

Historique :
Après les luttes subies jusqu'à la fin du XVIe siècle, les habitants de l'île firent élever un grand nombre d'églises, toutes suivant le même modèle, et revêtues d'un riche décor d'inspiration Renaissance italienne. Cathédrale de l'évêché d'Aléria jusqu'à la Révolution, l'église de Cervione aurait été élevée en 1579. Le plan se compose d'une nef de trois travées, celle du milieu étant plus petite ; de chapelles élevées entre les contreforts de la nef ; d'un transept et d'un choeur se terminant par une abside circulaire. Un clocher isolé s'élève au-dessus des maisons. L'ensemble est couvert par des voûtes en berceau avec arcs doubleaux et pénétrations. Des pilastres séparent chaque travée et supportent un entablement classique. A l'intérieur, toute la décoration est peinte, hormis celle des chapiteaux des pilastres, de l'entablement, des arcs doubleaux et des arcades, en mortier recouvert de dorure. £Une coupole surmonte la croisée du transept, composée de deux voûtes en 1/4 de sphère réunies par une voûte en berceau. Elle repose sur quatre pendentifs circulaires ornés de peinture. A l'extérieur, elle est recouverte d'un dôme reposant sur un tambour décoré de pilastres. Le dôme est couronné par un petit campanile dont les arcs plein cintre retombent sur des colonnes. La couverture du dôme reproduit le système des couvertures d'édifices génois de la même époque. Les ardoises circulaires sont disposées suivant les génératrices du dôme, leurs dimensions variant et diminuant progressivement en se rapprochant du campanile.
Cet édifice, reconstruit de 1714 à 1745 à l'emplacement de la cathédrale élevée à partir de la fin de 1578, sous l'épiscopat de Monseigneur Alexandre Sauli, sous le titre de saint Erasme, saint Pierre et saint Paul, est mentionné en mauvais état en 1770. Restauré au cours du premier quart du XIXe siècle et orné en 1828 d'un décor peint (étudié dans la base Palissy) exécuté par les peintres Giavarini et Giordani, il fait l'objet en 1858 d'une importante campagne de restauration caractérisée principalement par la reconstruction de la coupole effondrée en 1855. Le choeur est partiellement remanié en 1896, une balustrade en marbre précédée d'un degré, due au marbrier Boni, remplaçant la balustrade originelle en bois. Au cours du XXe siècle, la cathédrale sera soumise à de nouveaux travaux de réfection (notice établie à partir des travaux historiques d'A. D. Monti).

Périodes de construction :
XVIe siècle

Propriété de la commune