Cathédrale Saint-Pierre à Saint-Claude

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Monument Historique Cathédrale Saint-Pierre situé à Saint-Claude

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
39200 Saint-Claude - France

Code Insee de la commune : 39478
Jura [39] - Lons le Saunier - Franche Comté - Bourgogne-Franche-Comté

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
1 Rue Gambetta 39200 Saint-Claude

Eléments protégés :
La cathédrale : classement par arrêté du 30 octobre 1906

Description :
Eglise composée d'une nef à 3 vaisseaux, longue de 8 travées et d'un chevet constitué d'une abside à 7 pans encadrée de chapelles à fond plat. Les 3 vaisseaux sont presque d'égale hauteur, réunis sous un même toit couvert en plomb et éclairés directement par les fenêtres des collatéraux. Le vaisseau central est 2 fois plus large que les collatéraux. Il est couvert de voûtes pseudo sexpartites tandis que ceux-ci sont couverts de voûtes quadripartites. Les retombées pénètrent directement dans de fortes piles octogonales, toutes identiques. Deux coursières assurent une circulation dans les parties hautes. La coursière basse est ménagée devant les fenêtres des collatéraux. Elle abrite, à hauteur de la 7e travée sud, un assommoir protégeant à la fois l'entrée de l'ancien trésor à l'extrémité orientale de la coursière et la seule porte de l'église donnant sur la cour à l'extérieur des bâtiments réguliers. Celle-ci desservait en outre le dortoir par un escalier droit pratiqué dans l'épaisseur du mur (bataillard). La coursière haute, continue, se situe au-dessus des grandes arcades, au niveau des retombées des voûtes du vaisseau central. On relève au niveau de la 8e travée de la nef un changement brutal d'appareil : au parement lisse du chevet se substitue un parement à bossage. Au sujet de la pierre de taille, noter l'adaptation des outils aux matériaux : bretture pour le calcaire oolithique, laie puis boucharde pour le calcaire du portlandien. A l'angle nord-ouest de l'église un clocher hors-oeuvre est couvert d'un toit en pavillon en tuile mécanique. La façade occidentale, de style jésuite offre une ordonnance classique à division tripartite.

Historique :
La cathédrale correspond à l'ancienne église de l'abbaye de Saint-Oyend qui remontait au haut Moyen-Age. L'édifice a été entièrement reconstruit à la fin du XIVe siècle, à l'emplacement de l'abbatiale romane aujourd'hui disparue. Les incendies de 1547, 1579 et 1799 entraînent d'importantes interventions sur les parties hautes du bâtiment. L'érection de l'abbatiale en cathédrale en 1742 conduit à plusieurs campagnes de travaux et de transformations aux XVIIIe et XIXe siècles.
Des fouilles dans le choeur ont révélé la présence de structures pré romanes et romanes. En 1392, une grâce fiscale est consentie au couvent, à condition d'utiliser la somme remise à la réédification de l'église. En 1395, Jean de Corrobert, prieur de Neuville, fonde une messe dans une chapelle à construire à l'extrémité est du collatéral nord. En 1411, Jean de Lauconne, aumônier, fait réaliser à ses frais les 2 dernières piles méridionales de la nef (inscriptions). Pour les années 1421 à 1446, on conserve des comptes de fabrique enregistrant notamment les dépenses de construction de l'église. En 1421, mention des " ogives de la grant vote " ; en 1423, mise en place d'une pièce de charpente ; 5 clefs de voûtes sont signalées en 1425 ; en 1426, paiement pour la clef du grand arc ; en 1430, contrat pour le pavement du choeur et marché pour la fourniture de " pierre blanche " nécessaire à la façon des ogives, des clefs de voûtes et des meneaux des fenêtres. Le chantier est dirigé par Renaud de Beaujeu, assisté de son fils Pierre, à partir de 1435. La livraison des stalles en 1449 atteste l'achèvement du choeur liturgique. Le chantier est rouvert en 1486 pour la construction du mur sud jusqu'au niveau de la coursière, en vue d'y adosser le cloître. La nef devait rester inachevée pendant près de trois siècles. Des incendies qui dévastent la ville aux XVe et XVIe siècles, seuls ceux de 1547 et 1579 affectent l'église, endommagée dans ses parties hautes. En 1663, une visite de l'abbaye atteste que l'église est " en tres bon estat ". La perspective de l'érection du siège épiscopal provoque la décision de terminer la construction de l'église. Le 12 août 1727 est bénie la première pierre. La ville autorise les religieux à utiliser la " carrière commune " (à l'emplacement de la gare actuelle) , qui a déjà servi au XVe siècle. La clef de voûte de la troisième travée du collatéral sud porte la date de 1736. Les comptes capitulaires font état de livraisons de matériaux pour la charpente et le couvert de l'église. Lorsqu'en 1742 Mgr Joseph Méallet de Fargues, premier évêque, prend possession de son siège, l'église devenue cathédrale est pratiquement achevée, à l'exception du clocher. Le projet de construction d'une tour au sud est abandonné, malgré sa remise à l'ordre du jour au XIXe siècle, notamment par l'architecte Auguste Comoy. La campagne du XVIIIe siècle consiste à terminer les 4 premières travées de la nef, avec l'achèvement des murs des collatéraux, la construction des six piles occidentales et des voûtes correspondantes et l'édification de la façade et des parties hautes du clocher. De 1766 à 1785 sont engagés les travaux de réaménagement du choeur à l'initiative de l'architecte bisontin Nicolas Nicole : suppression du jubé, déplacement des stalles au fond de l'abside, démantèlement de la chapelle de Neuville, construction de nouvelles sacristies surmontées de tribunes aux extrémités des collatéraux et, à hauteur de la 7e travée, aménagement de deux chapelles, l'une épiscopale, l'autre consacrée à saint Claude. L'incendie qui ravage la ville en 1799 détruit l'ensemble des charpentes et de la couverture, endommageant les maçonneries sous-jacentes. Le cloître, dont l'empreinte est encore visible sur le flanc sud de l'église, disparaît lors du sinistre. L'essentiel des restaurations du XIXe siècle concerne la réfection des parties hautes : couverture en zinc, remplacement des toits en pavillon des échauguettes par des flèches, reconstruction des murs boutants, pose d'une chape en mortier hydraulique sur l'extrados des voûtes. D'autres travaux concernent l'aménagement du choeur, en particulier la réinstallation des stalles en vis à vis, vers 1870, puis, à l'extrême fin du XIXe siècle, le renouvellement du pavement, l'établissement d'une nouvelle clôture de choeur, la construction d'un autel néogothique. A noter au XVe siècle l'utilisation complémentaire de deux types de calcaire jurassique : u n calcaire oolithique, relativement léger, pour les parties hautes et les éléments moulurés et un calcaire du portlandien, lourd et dur, pour les parois extérieures et les parements des niveaux inférieurs. En revanche, pour les parties achevées au XVIIIe siècle, on a recours exclusivement au calcaire du portlandien, largement disponible sur place. L'église conserve sur ses murs d'innombrables signes lapidaires, moins fréquents dans les parties élevées au XVIIIe siècle, relevant d'une typologie différente et souvent associés à des bosses.

Périodes de construction :
4e quart XIVe siècle, XVe siècle, XVIIIe siècle

Propriété de l'Etat

Informations pratiques de visite ou services :

Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?

Photographies de la base Mémoire (de 1851 à 1914) :


Autres photographies :



Fiche Mérimée : PA00102013

Mobilier classé Monument Historique conservé dans l'édifice :









Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-12-09

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