Corderie de l'Arsenal à Rochefort

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Monument Historique Corderie de l'Arsenal situé à Rochefort

Crédit photo : Berrucomons - Sous licence Creative Commons

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
rue Jean-Baptiste Audebert
17300 Rochefort - France

Code Insee de la commune : 17299
Charente Maritime [17] - La Rochelle - Poitou Charentes - Nouvelle-Aquitaine

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
9002 La Corderie Royale 17300 Rochefort

Eléments protégés :
Corderie de l'Arsenal (ancienne), y compris ses bâtiments annexes : château d'eau, fontaine, corps de garde (cad. C 69 à 71) : classement par arrêté du 10 octobre 1967

Description :
Site industriel desservi par voie navigable. Bâtiment de 373 m de long (sans mur de refend intérieur) sur 8 m de large, en moellon de calcaire apparent, en rez-de-chaussée et étage de comble, couvert d'un toit à pans brisés à croupes en tuile creuse et ardoise pour les brisis. Les lucarnes sont alternativement couronnées d'un fronton triangulaire ou cintré, et surmontées d'une boule. L'élévation postérieure est ponctuée de contreforts en volutes. Trois pavillons rythment la façade du côté de la Charente. Le pavillon central, formant avant-corps, n'est relié au corps principal que par un étroit passage, afin de limiter les dégâts en cas d'incendie.

Historique :
Colbert choisit Rochefort pour y fonder un arsenal destiné à armer les bateaux construits à Brest, en raison de sa situation géographique privilégiée. En effet, protégée par les forts des îles voisines et à l’abri dans les terres, celle-ci répond exactement aux contraintes de sûreté exigées par un tel établissement. L’ambitieux projet prévoit tous les bâtiments nécessaires pour la construction, le gréement et l’armement d’un navire, depuis les entrepôts de matières premières, la corderie, la forge, la fonderie de canons, la fosse aux mâts, la forme de radoub, les magasins à vivres jusqu’aux logements des personnels. Le premier atelier mis en service en 1670 est la corderie, édifiée sur les plans de l’architecte François Blondel ; elle est destinée à la confection de câbles et de toiles à voiles à partir de chanvre. La conception de ce bâtiment, tout en étant fonctionnelle, répond de façon parfaite à l’esthétique classique. Sa construction est une gageure en raison d’un sous-sol marécageux qui contraint à la fonder sur un radeau de poutres de chêne. Sa longueur exceptionnelle de 370 m, sans aucun mur de refend, est adaptée à la fabrication de cordages de 195 m de long. Délaissée après l’incendie qui la ravage en 1944, elle est restaurée afin d’accueillir plusieurs services publics.
La corderie fut le premier bâtiment de l'arsenal mis en service dès 1670. Elle a été édifiée suivant les plans de l'architecte François Blondel. Le chanvre, provenant surtout d'Auvergne et de Bretagne, était stocké et filé dans l'étage de comble, puis commis en cordages au rez-de-chaussée. Le pavillon sud abritait la voilerie, celui du nord le magasin à goudrons, et le pavillon central les étuves et les cuves à goudrons, ainsi que le logement du maître goudronneur. Des contreforts furent adossés à l'élévation ouest vers 1669, en raison sans doute d'un désordre causé par le sous-sol marécageux, qui avait déjà contraint les constructeurs à fonder le bâtiment sur une sorte de radeau de poutres de chêne. Une fontaine est édifiée en 1676 pour amener l'eau nécessaire à la fabrication des câbles. Un corps de bâtiment à deux pavillons, au nord de la corderie, était destiné au logement du maître cordier et aux ouvriers. La fabrication de la corde n'évolua que vers 1820 avec les inventions de l'ingénieur Hubert (chariot monté sur rails, roue de bobinage, machine à filer automatique). La production y était considérable puisqu'elle fournissait la marine royale et les colonies d'Amérique. Le bâtiment fut partiellement reconstruit au début du XIXe siècle, avec notamment l'agrandissement des pavillons nord et central. L'activité cessa au début du XXe siècle, et, dès lors, le bâtiment servit de magasins, d'ateliers, puis de musée et d'école pour l'Artillerie navale. Incendié en 1944, il resta à l'état de ruines jusqu'à sa restauration en 1976 et sa transformation en Bibliothèque municipale, Centre international de la Mer et Chambre de Commerce et d'Industrie. La première machine à vapeur y fut installée en 1850. En 1839, 52 ouvriers y travaillent auxquels s'ajoute une trentaine de forçats.

Périodes de construction :
3e quart XVIIe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre :
Blondel François (maître de l'oeuvre);Clerville (maître de l'oeuvre);Le Vau (maître de l'oeuvre)

Propriété de la commune

Informations pratiques de visite ou services :

Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?

Autres photographies :



Fiche Mérimée : PA00104863

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-11-03

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