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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
97110 Pointe-à-Pitre - France

Code Insee de la commune : 97120
Guadeloupe [971] - Basse Terre

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
7 Rue du Général Émile Rhuillier 97110 Pointe-à-Pitre

Eléments protégés :
Presbytère, y compris le muret, l'enclos et la grille (cad. AL 332) : classement par arrêté du 31 mars 1992

Description :
Initialement, le bâtiment, de plan carré, comprenait un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble habitable. Construites en bois, les façades étaient pourtant revêtues d'un parement extérieur en briques. A la fin du XIXe siècle, la galerie métallique est rajoutée. A l'intérieur, les aménagements et le décor étaient soignés : carreaux en terre cuite au sol, boiseries et cloisons peintes. Restauré entre 1998 et 2006, l'ancien presbytère a retrouvé son état initial. Le toit est désormais recouvert d'ardoises comme à l'origine (en remplacement des tôles ondulées). Il est percé de plusieurs lucarnes permettant l'éclairage des combles. Les façades sont percées d'ouvertures dont les encadrements sont en bois mouluré. A l'étage, certaines fenêtres ont été transformées en portes pour permettre l'accès à la galerie. Le rez-de-chaussée est composé d'une grande salle rectangulaire, prolongée par un couloir qui distribue deux pièces. L'étage est composé de cinq pièces (anciennes chambres) organisées autour d'une pièce de dégagement ouvrant sur la loggia extérieure. L'étage de comble est également composé de cinq pièces. L'ancien presbytère est situé au centre de la parcelle et possède deux entrées. L'entrée principale se situe sur la place Gourbeyre. La façade se signale par un avant-corps central rythmé par des colonnes, surmontées par un fronton triangulaire. Une allée pavée, avec un bassin central, permet d'accéder à la galerie et au couloir central du rez-de-chaussée. La seconde entrée, place de la Victoire, est formée par un escalier semi-circulaire en pierre calcaire. Un mur de clôture, composé d'un mur-bahut et d'une grille en fer entoure le bâtiment. Les deux portails d'entrée sont formés de piliers en briques recouverts d'un enduit ; côté place de la Victoire, les piliers sont surmontés de vases décoratifs comme il en existait auparavant.

Historique :
C'est l'un des rares édifices entièrement en bois remontant à la reconstruction de la ville, après le tremblement de terre de 1843. Il est aussi l'un des seuls à posséder un péristyle avec loggia et fronton classique, restitués après restauration. Une galerie métallique enserre le noyau central sur trois côtés. Les intérieurs sont décorés de faux marbre et de tapis carrelés.
Le terrain sur lequel est bâti le presbytère a été donné à la paroisse par un riche négociant pointois en 1788. En 1806, le presbytère y est construit par les entrepreneurs Paban et Mazurin pour remplacer l'ancien presbytère qui se trouvait sur le morne de l'Eglise. Il apparaît clairement sur le plan de Pointe-à-Pitre de 1817. L'édifice est détruit par le tremblement de terre de 1843 et reconstruit dans la foulée. En 1853, un rapport sur la situation de la paroisse de la Pointe-à-Pitre fait état d'un presbytère vaste et en bon état appartenant à la fabrique. Le rez-de-chaussée qui servait d'église provisoire n'est pas encore rendu à sa première destination. Il existe un terrain clos qui environne le presbytère et qui est destiné aux jardins et aux terrasses. Les dépendances en cuisine, cases à eau et magasins sont en bon état. Pourtant, cette même année, l'architecte Alexandre Petit est chargé d'effectuer de grandes et urgentes réparations et de reconstruire les dépendances. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, trois grandes campagnes de restauration sont menées pour restaurer le bâtiment. Après le tremblement de terre de 1897, qui occasionna des dégâts dans l'église, le rez-de-chaussée du presbytère est transformé en lieu de culte. L'année suivante, le presbytère échappe de peu à l'incendie qui ravagea une partie de Pointe-à-Pitre. La galerie métallique qui ceinture aujourd'hui le bâtiment sur trois côtés le bâtiment est achetée en 1889. Le presbytère est désaffecté au début des années 1980. Endommagé par le cyclone Hugo, il est classé au titre des monuments historiques et restauré. Devenu Pavillon de la ville, il abritera un centre d'interprétation consacré à l'architecture et au patrimoine.

Périodes de construction :
2e quart XIXe siècle

Propriété de la commune