Bureau du Génie et des Ponts et Chaussées ou ancien asile à Saint-Pierre

Précision de la localisation : 0 - Très mauvaise 2 - Très insuffisante 3 - Insuffisante 4 - Médiocre 5 - Passable 6 - A priori satisfaisante 7 - Satisfaisante 8 - Très satisfaisante 9 - Excellente 10 - Parfaite   >>  Votre avis :                        

Crédit photo : Aristoi - Sous licence Creative Commons

  Street View      Modifier la localisation

Adresse renseignée dans la base Mérimée :
rue Levassor
97250 Saint-Pierre - France

Code Insee de la commune : 97225
Martinique [972] - Fort de France

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5334 Rue Levassor 97250 Saint-Pierre

Eléments protégés :
Les ruines (cad. C 449) : classement par arrêté du 12 décembre 1996

Description :
Le site fut remarquable par sa construction étagée au flanc du Morne, développant son architecture sur plusieurs terrasses reliées par des escaliers. Trois terrasses divisaient l'espace. Le bâtiment principal s'élevait au milieu de la terrasse supérieure, dont la superficie était égale à celles des deux autres réunies. Le mur de fond était percé d'une double cascade qui alimentait un bassin construit à son pied. Les bureaux du Génie et des Ponts et Chaussées auxquels est associé un logement de fonction sont installés dans ce bâtiment. De plan rectangulaire, il présentait une élévation à un étage avec un toit à longs pans avec croupe comportant quatre lucarnes en chien-assis sur les versants et deux sur les croupes. La façade sud affichait sept fenêtres à l'étage et un nombre équivalent d'ouvertures au rez-de-chaussée. De part et d'autre de la terrasse se trouvent deux pièces largement ouvertes sur la terrasse supérieure, possédant un étage et une toiture en pan incliné qui prend appui contre le mur de fond. Un escalier de distribution extérieur permet d'accéder aux pièces de l'étage de l'angle nord-est tandis que l'angle nord-ouest est occupé par une petite pièce très peu profonde à l'avant de laquelle se trouve un espace surélevé entouré de piliers et de grilles. La terrasse intermédiaire est agrémentée de deux grands bassins circulaires de part et d'autre de l'escalier. La terrasse inférieure possède deux bâtiments qui se font face aux deux extrémités est (local de garde) et ouest (écuries). Un des intérêts du site est l'omniprésence de l'eau, caractéristique de l'ancien Saint-Pierre, savamment gérée : maîtrise des eaux de ruissellement, jaillissement des cascades, fontaines et bassins à jets d'eau d'agrément, bassin fonctionnel, eau courante à l'étage. L'éruption de 1902 a détruit les ouvrages à l'exception des terrasses, du mur de soutènement et de vestiges en ruines des constructions.

Historique :
Ruines de Saint-Pierre dues à l'éruption de la Montagne Pelée le 8 mai 1902. Le bureau du Génie est selon un plan de 1868 un ensemble qui se distribue le long de trois terrasses. En partie haute, une élévation à un étage qui domine un escalier monumental doté d'une double cascade qui tombe dans un bassin. A la terrasse intermédiaire, se trouvent deux bassins de part et d'autre et à la partie inférieure, on trouve deux pavillons d'angle. Ancienne habitation passée dans le domaine public vers le milieu du XIXe siècle.
Situés à l'extrémité est de la rue Levassor dans le quartier du Fort, les bureaux du Génie et des Ponts et chaussées occupent l'emplacement d'une maison privée construite en 1810, après le démembrement à la fin du XVIIIe siècle d'une partie de l'habitation Larochetière. Vendu à la colonie en 1851, le terrain abritera l'hospice civil de Saint-Pierre. En 1855, il est échangé contre une ancienne caserne pour servir de bureaux du Génie et des Ponts et chaussées. C'est à ce moment que sont aménagés les bâtiments qui seront détruits par l'éruption de 1902. Un document d'archives provenant de l'Atlas des Bâtiments Militaires et daté du 10 avril 1868 donne, avec l'identification de l'édifice, le plan, les élévations et les coupes des divers bâtiments le composant. Ce plan fait apparaître des constructions qui ne subiront que peu de modifications jusqu'en 1902. A la suite de plusieurs campagnes de fouilles, depuis décembre 1988, le site a été institué en chantier-école-d'archéologie historique depuis juillet 1989.

Périodes de construction :
XVIIIe siècle, XIXe siècle

Propriété de la commune