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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
5 place Boivin
42230 Saint-Etienne - France

Code Insee de la commune : 42218
Loire [42] - Saint Etienne - Rhône Alpes - Auvergne-Rhône-Alpes

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5 Place Boivin 42000 Saint-Étienne

Eléments protégés :
Maison, y compris la cour et le logis sur cour (cad. PV 22) : classement par arrêté du 17 novembre 1998

Description :
Le plan est assez caractéristique ; le bâtiment principal sur la rue inclut une allée couverte sur le côté droit, qui dessert un escalier en vis et aboutit à une petite cour dans laquelle on trouve, au fond de la parcelle, un logis à fenêtres gothiques. Dans le prolongement de l'allée, on peut voir une construction latérale, très étroite, qui assure la liaison, à tous les étages, des deux bâtiments. L'élévation soignée présente trois niveaux sur rez-de-chaussée. Ce dernier se compose d'une boutique ; la porte d'entrée, en plein cintre, ouvre sur l'allée voûtée de cinq croisées d'ogive. Les médaillons de style Renaissance sont visibles de l'extérieur. Le salon du premier étage possède un plafond à caissons en feuille de fougère, porté par des poutres ornées de torsades. La grande cheminée à mouluration gothique présente un décor de médaillons. La maison est construite en grès houiller, appareillé en pierre de taille.

Historique :
La plus remarquable des rares maisons du XVIe siècle à Saint-Etienne. Elle témoigne du développement de la ville à cette époque. La façade à pans de bois de la maison qui lui est accolée et qui en fait partie aujourd'hui, représente la structure traditionnelle d'un bâti plus ancien. Avec les maisons 7 et 9, place Boivin, datées de la fin du XVIIe siècle, cet ensemble de façades présente les différentes étapes de l'évolution du bâti dans ce quartier, noyau primitif de la ville. La maison elle-même présente une façade à élévation gothique, mais l'influence de la Renaissance est sensible dans le décor extérieur (médaillons) et surtout intérieur (plafonds à caissons dont l'un est daté 1547, cheminée monumentale). C'est un exemple intéressant d'une architecture de transition.
Cet édifice, mentionné sur le plan de mandement de Saint-Priest en 1767, est composé de deux maisons accolées. Sa date précise de construction n'est pas connue mais une poutre du premier étage porte la date de 1547, année de la mort du roi François Ier venu en Forez en 1536. Le nom du propriétaire à l'origine de la construction n'est pas connu, mais la construction est une reconnaissance au pouvoir suzerain et témoigne d'une prouesse d'architecture et de décoration en grès houiller. D'après l'étude des réponses mentionnées dans les terriers antérieurs, Cellion levé en 1582 et Paulat en 1515, le bourgeois Claude Chamoncel connu par son testament conservé aux Archives départementales serait le propriétaire de cette demeure en 1582. Au XVIIIe siècle, elle appartient à Barthélemy Noir. Plusieurs propriétaires se succèdent ; à la fin du XIXe siècle, des commerces occupent le rez-de-chaussée. En 1910 elle appartient à Jean Cognet, premier clerc de notaire, et à Madame Louis Maréchal née Cognet. En 1912 elle appartient à André Ribeyron, négociant en rubans au 9 rue de la Comédie. En 1976, l'édifice appartient à un boucher qui installe ses chambres froides à l'arrière. L'immeuble acheté en 1994 par la Ville est étayé et la restauration est en cours. La maison, inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1949, est classée en totalité en 1998.

Périodes de construction :
XVIe siècle

Propriété de la commune