Ancienne chambre de commerce à Saint-Étienne

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Monument Historique Ancienne chambre de commerce situé à Saint-Étienne

Crédit photo : Aubry Françon - Sous licence Creative Commons

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
36 rue de la Résistance
42230 Saint-Etienne - France

Code Insee de la commune : 42218
Loire [42] - Saint Etienne - Rhône Alpes - Auvergne-Rhône-Alpes

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
36 Rue de la Résistance 42000 Saint-Étienne

Eléments protégés :
Les façades et les toitures, ainsi que les deux jardins attenants et les deux fontaines, la salle d'honneur (cad. PW 105) : inscription par arrêté du 29 mai 2002

Description :
Cet immeuble à vastes proportions (29, 5 m sur 16, 30 m) occupe le centre d'une parcelle matérialisée par des grilles, alignée le long de l'actuelle rue de la Résistance, délimitée au sud par la rue Sainte-Catherine et au nord par la rue Georges-Teissier. La façade principale de composition classique présente un axe de symétrie peu marqué, la rue offrant peu de recul. Le bâtiment d'un seul corps développe sept travées symétriques le long de la rue de la Résistance, et trois travées le long des façades latérales symétriquement identiques. L'ensemble présente deux étages carrés sur un important rez-de-chaussée constitué de sept arcades identiques abritant portes et fenêtres. La couverture du bâtiment est mixte, tuile et verrière recouvrant le puits de lumière. Le hall a été remanié pour permettre l'installation de la cage d'escalier dans les années 1950, par l'architecte Martin. L'escalier est central et devait bénéficier d'un éclairage zénithal comme le montre la présence d'un vitrage dans le plancher des combles et une vaste verrière en toiture. Aujourd'hui un faux-plafond le domine avec un décor XIXe siècle. Le premier étage est traité en étage de réception. La salle d'honneur à cheminée néo-renaissance est entièrement lambrissée.

Historique :
De 1833, année de sa création, à 1851, la chambre de commerce siège à la mairie puis au rez-de-chaussée du Palais de la Bourse. En 1875, l'architecte E. Boisson démolit l'immeuble en mauvais état jusqu'au rez-de-chaussée et le restaure. En 1892, Léon Lamaizière est chargé de rehausser le bâtiment d'un étage et de refaire les toitures. L'intérieur du premier étage est repris. Albert Maignan exécute une peinture allégorique pour le plafond de la salle d'honneur (personnification de la Mine, de la Métallurgie, de l'Armurerie et de la Rubanerie). Sur les murs, quatre tapisseries des Gobelins, tissées d'après les modèles de Maignan, représentent la houille, la soie, le fer et le verre. Emile Noirot et Charles Beauverie décorent de paysages industriels et campagnards les médaillons ornant les boiseries de la salle d'honneur. Cette salle est un exemple du style 3e République. En 1923, ajout de fontaines par la ville.
La Condition des soies est instituée officiellement par décret en 1808 et relève de la chambre de commerce de Lyon. Son rôle est de mesurer le poids de la soie dans des conditions d'humidité déterminée et d'entreposer les balles de soie en provenance de l'étranger. Elle procède également aux mesures d'élasticité et de résistance des fils de soie. Ses locaux sont d'abord installés place du Peuple. Chargé de construire un bâtiment où doivent cohabiter Bourse du commerce et Condition des soies, l'architecte voyer Jean-Michel Dalgabio prend conseil auprès du directeur de la Condition des soies de Lyon créée dès 1805 et soumet au Conseil des Bâtiments civils, en 1819, un premier projet, contresigné par le maire Hippolyte Royet. La construction débute en 1821 le long de la rue de Condé (actuelle rue de la Résistance). La Bourse s'installe au rez-de-chaussée et les locaux spéciaux de la Condition des soies au premier étage. La chambre de commerce, créée en 1833, siège à la mairie jusqu'en 1851, date à laquelle elle réussit à obtenir une salle et un cabinet de travail situés au rez-de-chaussée du palais de la bourse. En 1856, l'architecte Etienne Boisson démolit l'immeuble, en mauvais état, jusqu'aux cintres des croisées du rez-de-chaussée et commence sa restauration qui dure jusqu'en 1875. La chambre de commerce qui vient d'acquitter un droit de mutation pour la cession de l'immeuble charge l'architecte Léon Lamaizière de rehausser le bâtiment d'un étage et de refaire les toitures, en 1892. Les jardins de part et d'autre sont source de nombreuses polémiques entre la Ville qui en est propriétaire et les considère comme des places publiques, et la chambre qui les réclame pour une extension du bâtiment. La délibération du conseil municipal de 1897 réaffirme que ces places publiques sont inaliénables. La Ville consent seulement à laisser à la chambre du commerce le soin de les entretenir à son gré. En 1898, avec le concours de la Ville, la chambre commande à l'architecte Lamaizière la barrière ouvragée qui entoure ces jardins. L'intérieur du premier étage est entièrement repris : Albert Maignan, peintre de sujets historiques (auteur des peintures du Train Bleu, restaurant de la gare de Lyon, à Paris) exécute pour le plafond de la salle d'honneur une peinture allégorique. Deux peintres régionaux, Emile Noirot et Charles Beauverie, décorent de paysages industriels et campagnards les médaillons enserrés dans les boiseries de la salle d'honneur. Des bustes et des portraits des présidents de la chambre et de personnalités de l'industrie stéphanoise, offerts par leurs familles, ont été exposés dans cette salle et sont actuellement déposés au musée d'Art et d'Industrie. Depuis 1861, les revenus de la Condition des Soies n'alimentent plus le budget municipal, mais celui de la chambre de commerce. Le palais de la bourse ne traduisant pas assez la réussite des professionnels du ruban, la chambre de commerce, par l'intermédiaire de son président Clément Brossy, important fabricant de rubans stéphanois, commande en 1909 aux architectes Léon et Marcel Lamaizière le projet d'un nouveau bâtiment, rue d'Arcole (IA42000005). La Condition des soies libère les locaux du rez-de-chaussée et du deuxième étage en 1910. En 1993 la chambre de commerce déménage dans les locaux rénovés de Manufrance. L'Ordre des avocats achète le bâtiment et occupe le premier étage, le dernier étant toujours désaffecté. Suite à l'inscription MH, les façades ont été rénovées en 2004.

Périodes de construction :
1ère moitié XIXe siècle, 4e quart XIXe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre :
DALGABIO Jean-Michel (architecte);MAIGNAN Albert (peintre);LAMAIZIERE Léon (architecte);NOIROT Emile (peintre);BEAUVERIE Charles (peintre)

Propriété privée ; propriété de la commune

Informations pratiques de visite ou services :

Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?

Autres photographies :



Fiche Mérimée : PA42000011

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-10-15

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