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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
40120 Roquefort - France
Code Insee de la commune : 40245
Landes [40] - Mont de Marsan - Aquitaine - Nouvelle-Aquitaine
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
75 Rue Gambetta (Roquefort, La Douze) 40120 Roquefort
Eléments protégés :
Eléments de l'enclos cimeterial, à savoir : portail et grilles de ferronnerie, chapelle Saint-Joseph, croix, muraille fermant l'ensemble côté ouest (cad. AM 60) : inscription par arrêté du 11 décembre 1995 - Eglise (cad. AM 60) : classement par arrêté du 28 novembre 1996
Description :
Le chevet semi-circulaire, épaulé par trois contreforts et par un arc-boutant, englobe un choeur carré, flanqué au nord et au sud par deux absidioles en hémicycle, celle du nord servant d'assise à un grand clocher-tour. Le vaisseau central, de trois travées barlongues, ouvre par des arcades brisées sur deux étroits collatéraux. Une sacristie moderne, construite sur une ancienne terrasse de soutènement, flanque le bas-côté nord. Un porche ouvert protège le grand portail d'entrée sur la travée occidentale du mur gouttereau sud. L'édifice est entièrement bâti en moyen appareil régulier, recouvert de tuiles creuses et voûté de croisées d'ogives, à l'exception des deux anciennes absidioles romanes, en cul-de-four appareillé.
Historique :
A l'origine, prieuré bénédictin dépendant de Saint-Sever. Eglise fondée au XIIe siècle, remaniée dès le XIIIe siècle, fortifiée au XIVe siècle et restaurée à la fin du Moyen Age. Cédée aux Bénédictines de Bordeaux en 1638, elle devint par la suite simple église paroissiale. Décor intérieur de peintures murales des XVIIIe et XIXe siècles.
Le clocher-tour de l'église actuelle a longtemps été identifié au donjon d'une forteresse prétendument érigée au IXe siècle par les seigneurs de Roquefort (branche cadette de la maison vicomtale de Marsan). En réalité, outre le fait que ce château primitif n'était pas situé à cet emplacement, aucune partie de l'édifice actuel ne semble antérieure au XIIe siècle, époque où les bénédictins de Saint-Sever en prennent possession (selon la tradition, après une donation de Geoffroy de Roquefort vers 1120). Les religieux entreprennent alors la construction d'une église, destinée pour sa partie orientale au service religieux du prieuré nouvellement créé, et pour sa partie occidentale à la paroisse, le bâtiment conventuel lui-même occupant l'angle nord-ouest de la composition. Les parties priorale et paroissiale sont séparées par un mur, percé de deux baies dans la nef et le collatéral sud. Au moins deux remaniements successifs transformeront radicalement l'aspect de cette première église, dont seule l'absidiole sud et une grande partie du mur sud du vaisseau demeurent aujourd'hui intactes. Au XIIIe siècle, le prieuré dépend toujours de l'abbaye de Saint-Sever, comme l'atteste en 1266 une bulle du pape Clément IV. A l'époque gothique, l'accroissement de la population entraîne l'élargissement de l'enceinte de la ville et l'agrandissement de l'église, financé pour moitié par les bénédictins, pour l'autre par les jurats. Vers le milieu du XIVe siècle, le collatéral nord est ainsi prolongé vers l'ouest, sur l'emplacement de l'ancien logis prioral, et une vaste chapelle dédiée à saint Blaise est érigée à l'angle nord-ouest. La partie conventuelle de l'édifice, primitivement couverte d'une simple charpente, est dotée de voûtes d'ogives. Enfin, l'ancien choeur roman est remplacé par un large chevet à arcature et corniche à modillons. Interrompus par les troubles de la guerre de Cent Ans, les travaux reprennent dans la seconde moitié du XVe siècle : un nouveau portail gothique, destiné aux paroissiens, est construit au sud ; les murs gouttereaux nord et sud sont percés de grandes baies à remplages et les collatéraux reçoivent un voûtement d'ogives sur le modèle de celui du choeur. Une chapelle dédiée à saint Joseph, probable sépulture de la famille de Camon-Talence, est érigée quelques décennies plus tard dans l'enclos funéraire. L'église, en particulier le choeur monastique, est gravement endommagée lors du sac de Roquefort par les troupes huguenotes de Montgomery et Thoiras en 1569 - le portail fut aussi mutilé à cette occasion. Sa restauration est menée jusqu'en 1587 par le prieur Cosme de Lafitte, qui renforce le chevet ébranlé en changeant son plan semi-circulaire en carré (l'ancien hémicycle étant comblé par de la maçonnerie, à l'exception d'un espace étroit réservé pour un escalier en vis menant à une salle haute) , en l'étayant de trois énormes contreforts, en abaissant la voûte (ainsi que celle de la nef centrale, dans un souci d'harmonisation) et en bouchant les fenêtres. Les deux absidioles, afin de conforter la stabilité de l'ensemble, sont fermées du côté des collatéraux par d'épaisses murailles et transformées en sacristies. Enfin, dans la crainte d'une reprise de la guerre, les murs et la toiture du chevet et de la nef centrale sont surélevés afin de ménager un espace défensif au sommet de l'édifice. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, après l'union du prieuré aux bénédictines de Sainte-Croix de Bordeaux en 1635 (ou 1638) , sont entrepris d'autres travaux de consolidation. En 1723, le chevet est à nouveau renforcé par un mur de soutènement. En 1746, face au danger d'écroulement de la voûte du sanctuaire, la chapelle Sainte-Catherine est nivelée pour accueillir les offices, avant qu'un grand arc-boutant, érigé par l'entrepreneur Lafitte de Saint-Sever, ne vienne étayer le flanc sud du massif oriental en 1748. La voûte de la chapelle Saint-Blaise, à l'extrémité occidentale du collatéral nord, es t refaite en 1782 par le charpentier Jean Augustin et le maçon Blaise Dunogué. Après la Révolution, qui affecte l'édifice au culte de la Raison, quelques réfections sont exécutées, comme la pose en 1823, par les stucateurs Codini et Perra, de chapiteaux corinthiens sur les piliers, ou encore le remplacement en 1840 de l'ancienne tribune en bois par une nouvelle en pierre et fonte, avec installation d'un escalier extérieur qui entraîne la mutilation du portail gothique. Parallèlement, une sacristie est aménagée au premier étage d'une maison accolée au mur nord de l'église. Les derniers travaux interviennent en 1882, lorsque le curé Froment fait recouvrir la totalité des murs intérieurs de peintures décoratives.
Périodes de construction :
XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle
Propriété de la commune
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00135184
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-09-20
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