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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
6 rue Pasteur
25000 Besançon - France
Code Insee de la commune : 25056
Doubs [25] - Besançon - Franche Comté - Bourgogne-Franche-Comté
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
6 Rue Pasteur 25000 Besançon
Eléments protégés :
Le grand escalier avec son décor et ses huisseries (cad. AW 48, 93) : inscription par arrêté du 19 juillet 2001 - Les parties suivantes du corps de logis : façades et toitures ; aile sud en totalité ; cave de l'aile nord (cad. AW 48, 93) : inscription par arrêté du 4 février 2013
Description :
L'hôtel, en moellons sauf la façade sur rue en pierre de taille, auquel on accède par un portail percé dans un mur de clôture, est de plan irrégulier, avec une aile droite en retour d'équerre sur rue et une courte aile gauche sur cour. L'escalier d'honneur, dans le corps de logis au fond de la cour, est en maçonnerie et rampe en ferronnerie. L'aile droite comprend un sous-sol à trois travées voûtées d'ogives reposant sur des colonnes et une charpente à chevrons portant fermes et l'aile gauche un sous-sol voûté en berceau. Le logement à gauche de la cour est distribué par un escalier en charpente et rampe en fonte.
Historique :
L'hôtel réalisé au XVIe siècle intégra des bâtiments anciens, depuis le bâtiment de la justice daté du XIIIe siècle jusqu'à une maison cave du XVe siècle. Des ferronneries à balustres, les vantaux de portes du grand escalier témoignent de travaux antérieurs à 1742. En 1789, le marquis de Rosières fit appel à Claude Antoine Colombot pour mettre son hôtel au goût du jour. Il s'agissait de moderniser l'aspect sur rue et de redécorer l'intérieur, décors disparus au cours du XXe siècle. Sur la rue du Loup subsiste le pignon fossilisé de l'ancienne Vicomté avec ses trois baies en lancettes. Les élévations sur la rue et la place Pasteur sont à trois niveaux. Celle de droite conserve un décor Louis XVI. L'entrée dans la cour se fait par un portail en plein cintre inscrit dans une travée. Le corps de logis avec ses ailes en retour forme le fond de la cour triangulaire. Le côté sud présente un bâtiment d'appartements et un hangar. Le bâtiment d'appartement, du côté est de la cour, est relié à l'aile nord du corps de logis par une portion de rotonde vitrée. L'aile nord comporte une cave à trois vaisseaux de six travées, voûtée d'ogives, et une charpente à chevrons formant fermes. L'aile sud conserve des enduits peints sur le pignon de la Vicomté et une pièce lambrissée imputable à Colombot.
L'hôtel, non homogène bâti sur parcelle irrégulière à l'angle de deux rues, conserve le long de la rue du Loup trois baies à lancettes et un portail orné d'un cavet, tous murés. L'aile droite recèle un sous-sol voûté d'ogives à trois travées et une charpente, tous deux du XVe ou XVIe siècle. Une grande cheminée du XVIIe siècle a été maintenue dans le corps de logis principal. En 1741-1742, le marquis de Rosières, président au Parlement, reconstruit l'aile droite du logis : l'élévation sur rue est due à l'architecte Charles-François Longin, alors contrôleur-voyer de la Ville. En 1789, l'architecte Claude-Antoine Colombot intervient à nouveau sur la façade sur rue pour la mettre au goût du jour, et aménage l'intérieur de l'hôtel : notamment, dans l'aile droite, un grand salon dont les lambris seront vendus au XXe siècle, et un petit salon dans l'aile gauche. Il décore également la cage de l'escalier d'honneur. En 1850, l'hôtel est racheté par le banquier Aaron Veil-Picard qui y construit, vers 1858, un logement à gauche de la cour en remplacement d'un bâtiment plus ancien dont on ne sait rien. Il unifie la façade postérieure avec celle de l'hôtel de l'ancienne Intendance dont il était propriétaire depuis 1836 (voir dossier). Au XXe siècle, l'intérieur de l'aile droite est modifié par l'installation d'un cinéma puis d'une galerie marchande. L'édifice est racheté en 1998 par la commune, dans le cadre d'une restructuration d'une partie de l'îlot Pasteur, mais devrait au terme de l'opération redevenir une propriété privée. L'hôtel est la maison natale de Joseph Droz, moraliste, historien et membre de l'Académie française, comme le rappelle une plaque commémorative, apposée sur la façade principale en 1886.
Périodes de construction :
XIIIe siècle, 1ère moitié XIVe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, 4e quart XVIIIe siècle
Architecte ou maître d'oeuvre :
Colombot Claude-Antoine (architecte)
Propriété d'une société privée
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA25000021
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-11-01
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