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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
2 rue de l'Historien-Lacour
97100 Basse-Terre - France
Code Insee de la commune : 97105
Guadeloupe [971] - Basse Terre
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
91 Rue Bebian 97100 Basse-Terre
Eléments protégés :
L'ancien monastère, à savoir les façades et toitures des bâtiments, la chapelle en totalité avec son décor, ainsi que le sol de la parcelle avec la cour, le bassin et les grilles (cad. AM 201) : inscription par arrêté du 4 mai 2007
Description :
Située à une cinquantaine de mètres de la cathédrale, cet établissement de charité occupe l'angle de la rue de L'Historien-Lacour et de la rue Bébian qui escalade un morne. L'entrée se trouve au n° 2 rue de L'Historien-Lacour. Le bâtiment s'organise autour d'une petite cour carrée. À l'origine, la parcelle se prolongeait au nord et il y avait un jardin. Il existait peut-être un bâtiment supplémentaire. Le bâtiment est construit en bois° : poteaux et bardage de planches d'environ 25 cm de hauteur, peints en gris clair. Les encadrements de baies sont peints en marron et les volets en jaune clair. Pour compenser la dénivellation du terrain, la façade antérieure repose sur un soubassement en maçonnerie, aujourd'hui recouvert de ciment. Le mur-pignon nord-est est en maçonnerie selon l'usage habituel à Basse-Terre, servant ainsi de mur pare-feu entre les habitations. Le toit, recouvert de plaques de tôle, est à longs pans avec un toit à croupes sur les ailes de la façade antérieure. Il n'y a pas de grenier et une partie de la charpente de toiture est visible à l'intérieur. Le bâtiment adopte un plan U avec deux petites pièces en retours de part et d'autre de l'entrée. On accède à la cour par un escalier en pierre de 5 marches. L'entrée, aujourd'hui fermée par une grille métallique et un mur en béton, était autrefois close par une porte et une barrière en bois. La cour est pavée de pierre volcanique. Un bassin carré en maçonnerie occupe son centre avec au milieu une statue de Saint-Antoine de Padoue en terre cuite. L'eau, captée à la rivière aux Herbes, arrivait par un tuyau en métal et une rigole permettait son évacuation dans la rue. Les trois travées centrales de l'aile nord-est, face à l'entrée, sont couronnées par une sorte de lucarne-pignon qui marque la présence de la chapelle. Une niche abritant une autre statue de Saint-Antoine occupe son centre avec en dessous un phylactère en bois découpé peint portant l'inscription : Monastère de Saint-Antoine. Les ailes sont simples en profondeur et traversantes. Les ouvertures, des portes-fenêtres à persiennes doublées de contrevents en bois, sont nombreuses et sont placées symétriquement afin de favoriser la ventilation. La distribution intérieure est extrêmement simple. Les cloisons sont en bois et certaines cloisons modifiées sont en contre-plaqué. Le bâtiment se compose de 12 pièces plus la chapelle. Face à l'entrée, l'aile nord-est abrite la chapelle qui est flanquée de 2 pièces et dont l'autel en bois a récemment été démonté. Elle devait aussi servir de salle commune. Les ailes sud et nord sont chacune divisée en 4 pièces. Les 4 portes placées dans les angles donnent accès à d'étroits couloirs menant soit au jardin soit à la rue.
Historique :
Etablissement de charité construit en 1897 sur un terrain appartenant à la fabrique Saint-François. Sa vocation d'accueil pour les plus démunis a perduré jusqu'à nos jours. Le bâtiment est construit en bois selon un plan en U. Il se compose de douze pièces, plus la chapelle située dans l'aile nord-est. L'accès à la cour, pavée de pierre volcanique, se fait par un escalier en pierre de cinq marches. Cet ensemble est un exemple unique de ce type d'installation charitable aux Antilles.
En 1897, sous l'épiscopat de Mgr Clément Soulé (1893-1899) , un asile pour les pauvres est construit grâce aux aumônes des paroissiens sur un terrain appartenant à la fabrique Saint-François. Appelé monastère de Saint-Antoine, il est béni le 13 juin 1897, jour de la fête du saint. Une délibération du conseil de fabrique nous apprend qu'il était prévu pour contenir une trentaine de cellules et une petite chapelle. La ville disposait depuis 1846 d'un hospice pour accueillir les nouveaux libres malades ou sans ressources mais cette structure était insuffisante. À l'origine, le terrain était plus vaste et il y avait peut-être des chambres supplémentaires. Il est probable qu'à l'origine plusieurs pensionnaires occupaient la même pièce, dormant sur des matelas qu'ils déroulaient le soir. Le monastère a été restauré en 1913. La conférence Saint Vincent de Paul dirige le monastère Saint-Antoine depuis environ 80 ans et perpétue sa vocation d'aide aux plus démunis. Le monastère Saint-Antoine a servi de maison de retraite pour environ une dizaine de femmes sans ressource, jusque dans les années 1985. Chacune disposait d'une petite chambre et faisait sa cuisine dans la cour sur des réchauds à charbon. Selon les témoignages oraux, l'actuelle parcelle AM 200 abritait à la fois un bâtiment et un jardin potagers où les femmes les plus valides cultivaient des plantes médicinales qu'elles vendaient aux habitants de Basse-Terre. Les rues de L'Historien-Lacour et Bébian conservent un alignement relativement homogène de cases modestes en bois et pierre alternant avec des maisons plus cossues entourées de jardins comme la maison de l'historien Lacour. Ce type d'ensemble est extrêmement fragile et tend aujourd'hui à disparaître alors qu'il était autrefois très représenté à Basse-Terre.
Périodes de construction :
4e quart XIXe siècle
Propriété d'une association diocésaine
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA97100022
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-11-20
Consultez le programme des Journées du Patrimoine pour le Monument Historique Ancien monastère Saint-Antoine situé à Basse-Terre en consultant le programme officiel des JEP 2024.