Maison dite de la Paumette à Rocamadour

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
46500 Rocamadour - France

Code Insee de la commune : 46240
Lot [46] - Cahors - Midi Pyrénées - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5558 Rue de la Mercerie 46500 Rocamadour

Eléments protégés :
Maison dite de la Paumette : classement par arrêté du 12 avril 1920

Description :
Lors de la confection du plan cadastral de 1825, la maison était déjà isolée en bordure de la rue de la Mercerie. A l’origine, son élévation latérale sud-ouest était en fait un mur mitoyen qui a conservé le piédroit d’une porte au premier niveau et un placard double de l’étage de la maison voisine disparue. De l’état de la seconde moitié du XIIe siècle subsistent au premier niveau de la façade sur rue deux grandes arcades (probablement de boutique) séparées par une porte, toutes trois à gorge sur l'angle et couvertes par des arcs brisés extradossés, mais proches du plein-cintre pour les premières ; il faut noter que les arcs ne partagent pas la même pierre sommière. Au-dessus la maçonnerie est en pierre de taille jusqu’au cordon d’appui, partiellement conservé, des fenêtres de l’étage dont ne subsiste qu’un piédroit, avec colonnette adossée, base, chapiteau, imposte et départ de l’arc. Quant à l’élévation latérale nord-est, il est difficile d’assurer ce qui appartient au premier état tant elle paraît avoir été modifiée. Le piédroit aujourd’hui suspendu près de l’angle sud-est semble avoir été inséré après-coup dans la maçonnerie : il appartenait sans doute à une porte qui contrôlait l’accès à la volée supérieure d’un escalier extérieur. Le tracé des claveaux de l’arc brisé de la porte indiquerait une date relativement tardive, s’il ne s’agit pas d’une création récente (elle existe néanmoins déjà dans les années 1970, comme la porte à linteau sur coussinets qui était alors murée). A l’emplacement de la cheminée, la maçonnerie a été reprise. Le premier niveau a été établi en entaillant la roche d’une cuvette de 8,70 de large, et en creusant à l’arrière une citerne (J. Rocacher, 1979) ; une colonne à tambours de pierre soutient le plancher de l’étage. Une large part de l’état actuel est due aux travaux des environs de 1500. Ils se manifestent en façade par la grande croisée à larmier de l’étage, flanquée d’une demi-croisée, et la petite fenêtre carrée du niveau de comble. Une grande cheminée a été installée contre le mur nord-est et un escalier en vis placé dans une tourelle a été construit dans l’angle nord-ouest, pour desservir le niveau supérieur, peut-être déjà un comble dont la toiture était cependant plus haute. Selon J. Rocacher, la maison de prolongeait jusqu’à la falaise contre laquelle s’appuyait la toiture.

Historique :
Cette maison, en grande partie du XVe siècle, représente le type complet et intact d'une maison de cultivateur aisé.
La base encore romane de la colonnette conservée invite à proposer la deuxième moitié du XIIe siècle pour le premier état de la maison, sans exclure totalement cependant la première moitié du XIIIe siècle. Sans doute en ruines après la guerre de Cent ans, la maison a été remise en état et alors en grande partie reconstruite à la fin du XVe siècle ou au début du 16e. La restauration de la maison était en cours à la fin des années 1970.

Périodes de construction :
XVe siècle

Propriété de la commune