Château d'Ourout à Argelès-Gazost

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Crédit photo : Propriétaire du Château - Sous licence Creative Commons

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
65400 Argelès-Gazost - France

Code Insee de la commune : 65025
Hautes Pyrénées [65] - Tarbes - Midi Pyrénées - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
22 Rue de Roquette Buisson 65400 Argelès-Gazost

Eléments protégés :
Château, ainsi que son parc et la chapelle (cad. AN 169) : inscription par arrêté du 6 décembre 1995

Description :
Par son implantation géographique, ce jardin relève de la catégorie des parcs de montagne. Depuis le village, il est masqué au regard par les bâtiments et le mur de clôture. Seule dépasse la masse des arbres. La demeure est surélevée et la pente confère relief et animation à l'ensemble du jardin. Le jardin est composé selon l'esprit paysager romantique de source anglaise, pelouses parcourues d'allées sinueuses et plantées d'essences arborées de haute volée (abiès, mélèzes, pins sylvestres...). La palette végétale rassemble des essences locales ou acclimatées, caduques et persistantes. De nombreux palmiers ont introduit ici et là des touches d'exotisme. Favorisée par le climat et par l'eau abondante qui circule en sous-sol, la végétation a acquis ici une luxuriance particulière : les masses végétales monumentales composent autour de la demeure un cadre esthétique jouant sur les contrastes : clair-obscurs, pleins et vides, jeux graphiques de troncs et de ramures, effets de perspective... Fougères et hortensias ornent les abords des pièces d'eau. L'eau est omniprésente avec ses cascatelles et bassin, véritables " saignées d'eau " scarifiant le parc et offrant les conditions propices à sa luxuriance. Ce dispositif, établi en sous-sol, délicat à entretenir, a souvent disparu. Mur de clôture, ouvrages maçonnés de canalisation et allées font appel à la pierre ou au galet. La composition, auparavant ouverte sur le paysage montagnard environnant, tend à se fermer en raison de la croissance importante des arbres.

Historique :
Le Doumec d'Ourout était un fief noble et exempt de toute redevance en argent ou en nature, qui relevait directement du comte de Bigorre. L'édifice était construit sur le plateau et faisait pendant à l'église. Il était entouré de granges, de bordes, de vergers et de fruitiers. La façade ouest est flanquée de trois tours dont le donjon et la tour abritant l'escalier. Les traces des périodes médiévales et de la première Renaissance sont encore nombreuses. Au XIXe siècle, de nombreux aménagements sont réalisés, en particulier par Jean-Jacques Latour, élève de l'école des Beaux-Arts de Paris. A l'intérieur, le rez-de-chaussée est occupé par les pièces de réception. Deux silos à grains auraient été retrouvés dans les murs, ainsi qu'un puits sous le plancher de la salle à manger, témoins de l'ancien château fort. L'étage conserve une chambre tapissée de grisailles traitant des épisodes de la vie de Psyché, exécutées en 1816 dans les ateliers Dufour-Leroy, d'après les cartons de C. Laffite et M.J. Blondel. A l'ouest se trouve la chapelle.
L'ancienne demeure médiévale d'Ourout était entourée de potagers et de vergers (cf. dessins d'époque romantique, vers 1830). L'emprise au sol des ces anciens jardins totalement enclos de murs, était relativement importante au regard de la vieille ville d'Argelès. La reconstruction du château par Jean-Jacques Latour durant la première moitié du XIXe siècle occasionne l'aménagement d'un parc paysager sur ces anciens jardins utiles. Une ancienne grange est elle-même transformée en chapelle. Il s'agit d'un jardin pyrénéen caractéristique de la sensibilité romantique du milieu du XIXe siècle. Une amitié personnelle entre le propriétaire Maxime de Roquette Buisson et Placide Massey aurait permis l'influence de ce dernier sur le programme de plantation du jardin bien que le décès de Placide Massey (1853) soit antérieur à la réfection du château (vers 1860 ?). Toutefois, la qualité des contrastes que génèrent ces plantations aujourd'hui, dénote un choix judicieux et la signature d'un esprit éclairé.

Périodes de construction :
XVe siècle, XVIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Architecte ou maître d'oeuvre :
Latour Jean-Jacques (architecte)

Propriété privée