Fort l'Union au Gosier

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
97190 Le Gosier - France

Code Insee de la commune : 97113
Guadeloupe [971] - Basse Terre

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
9002 Impasse Fort l'Union 97190 Le Gosier

Eléments protégés :
Ensemble des ruines du fort, sur la surface de l'ancienne emprise, selon le tracé des fossés (cad. CI 3, lieudit Bas-du-Fort) : classement par arrêté du 15 décembre 1997

Description :
Le fort était à l'origine un ouvrage irrégulier, formé par une double rangée de pieux en bois, remplie de terre et prolongé par une palissade. Après 1727, il est reconstruit en maçonnerie suivant un plan différent. De nombreux bâtiments sont édifiés : casernes, corps de garde, poudrière, citerne. L'ouvrage, de plan rectangulaire, était flanqué par plusieurs bastions lui donnant une forme étoilée. Sur la face sud-ouest, une demi-lune est aménagée pour couvrir la porte d'entrée. En revanche, l'édifice ne possédait pas d'ouvrages avancés : fossé, chemin couvert ou contrescarpe. Réaménagé après 1763, le fort conserve son plan et son organisation intérieure (implantation des bâtiments autour d'une cour intérieure).

Historique :
Elément central du vaste dispositif de défense construit à la fin du XVIIe siècle pour défendre la rade de Pointe-à-Pitre. Situé sur un morne dominant l'entrée de la baie, il est composé d'un fort rectangulaire (avec redents formant bastions sur ses petits côtés) et protégé vers la mer par une demi-lune accostée de deux batteries en contrebas. Témoin des lutttes contre les Anglais au XVIIIe et au début du XIXe siècle.
En 1686, le gouverneur Hinselin décide de construire, sur un promontoire à l'entrée de la passe, un fort pour protéger la baie du Petit Cul-de-Sac marin. Le projet est réalisé, à partir de 1692, par l'ingénieur Jean-Baptiste de Caylus. L'ouvrage est baptisé fort Louis. Le gouverneur Auger en modifia certaines faiblesses. A partir de 1727, le fort est reconstruit en maçonnerie puis considérablement agrandi avant la guerre de Sept Ans (1756-1763). Il ne résiste cependant pas à l'attaque des Anglais. Après le traité de Paris, le gouverneur Bourlamaque confie à l'ingénieur Rochemore le soin de rétablir le fort. Il reconstruit la demi-lune couvrant l'entrée et édifie deux batteries extérieures. Dans le dernier quart du XVIIIe siècle, l'intérêt de l'ouvrage décline au profit d'un autre site où doit être édifié un nouveau fort. Par manque d'entretien, il finit par tomber rapidement en ruine. Les projets du XIXe siècle visant à la restaurer ne seront pas appliqués.

Périodes de construction :
4e quart XVIIe siècle

Propriété du département