Ancienne chapelle des Jacobins à Beaune

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
rue Eugène-Spuller ; place de Morimont
21200 Beaune - France

Code Insee de la commune : 21054
Côte d'Or [21] - Dijon - Bourgogne (Bourgogne-Franche-Comté)

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
23 Rue Eugène Spuller 21200 Beaune

Eléments protégés :
L'ancienne chapelle en totalité (cad. AC 50) : inscription par arrêté du 23 février 2007

Description :
L'élément le plus remarquable, l'église, se compose d'une nef de quatre travées longée par un bas-côté au sud, et par quatre chapelles au nord. Les documents graphiques permettent de restituer un choeur de deux travées se terminant par une abside à trois pans. La nef est coupée dans sa hauteur par un plancher qui masque sa couverture lambrissée en berceau brisée. Bas-côté et chapelles sont voûtés d'ogives ou de liernes et de tiercerons. Les murs hauts de la nef étant aveugles, l'édifice était autrefois largement éclairé par la grande baie du mur ouest ainsi que par celles du bas-côté et des chapelles, aujourd'hui bouchées.

Historique :
Le couvent est fondé en 1475 par monsieur de Villiers, seigneur d'Igornay, chambellan du duc de Bourgogne, pour l'ordre des Frères prêcheurs. L'église est consacrée en 1483. Travaux de confortement au XVIIe siècle. Le clocher et le choeur sont démolis en 1791. L'ensemble est réaménagé après la Révolution. Une charpente à chevrons portant fermes, avec plusieurs travées voûtées et éléments sculptés, a été conservée.
Dans un document daté du 2 octobre 1475, le père général de l'ordre des frères prêcheurs accepta en son nom l'établissement d'un couvent à Beaune par Monsieur de Villiers, seigneur d'Igornay, chambellan du duc de Bourgogne, et son épouse. Mais, le 2 septembre 1477, le roi Louis XI dut envoyer une lettre aux chanoines de la collégiale Notre-Dame, ayant pris ombrage de l'influence potentielle des Jacobins sur les âmes et les bourses, pour leur dire de ne mettre aucun empêchement à la construction du couvent par Monsieur de Villiers. La fondation réelle du couvent intervint donc peu après le rattachement de la Bourgogne au domaine royal, ce qui explique que Louis XI en soit considéré comme le co-fondateur. La consécration de l'église le 15 avril 1483 par un suffragant de l'évêque d'Autun entérine ainsi l'état d'avancement de la construction du monastère, placé de fait sous la protection royale. Quelques travaux pour conforter les bâtiments, et principalement la toiture de l'église, interviendront dans le courant du XVIIe siècle, mais à l'instar des autres établissements conventuels, ce sont les suites de la vente des biens nationaux qui vont entraîner les modifications les plus notoires, comme la démolition du clocher et du choeur de l'église. Néanmoins, l'église, quoiqu'amputée et entresolée (ce qui masque sa voûté lambrissée semblable à celle de la salle des " pôvres " de l'hôtel-Dieu) , demeure un superbe témoignage de l'architecture gothique tardive. En 1791, François Guillemot, architecte à Dijon, dressa des plans et devis pour transformer la distribution intérieure des bâtiments conventuels afin qu'ils puissent recevoir les bureaux du district au rez-de-chaussée, et ceux du tribunal de commerce à l'étage. Un petit jardin et la cour du devant auraient du être cédés par les acquéreurs de la fin du XVIIIe siècle afin d'agrandir la place Morimont mais ce projet ne fut jamais réalisé.

Périodes de construction :
4e quart XVe siècle, XVIIe siècle, XIXe siècle

Propriété d'une société privée