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Crédit photo : Eponimm - Sous licence Creative Commons
Adresse renseignée dans la base Mérimée :
2 rue aux Boeufs ; 2bis rue des Echelettes
76500 Elbeuf - France
Code Insee de la commune : 76231
Seine Maritime [76] - Rouen - Haute Normandie (Normandie)
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
17 Place de la République 76500 Elbeuf
Eléments protégés :
Bâtiment et cheminée de l'ancienne manufacture, à l'exclusion de la partie réhabilitée (cad. AH 80) : inscription par arrêté du 13 janvier 1994
Description :
L'atelier de fabrication est construit en pan de bois et brique en remplissage, assemblages de croix de Saint-André, charpente en bois apparente consolidée par des structures en fer. Il s'élève sur trois étages carrés surmontés d'un grenier étente. Sa façade actuelle s'étend sur 18 travées éclairées par des baies rectangulaires et cintrées. Sur la partie est de l'atelier, le remaniement en brique sur deux niveaux marque l'emplacement des chaudières. Le bâtiment à usage de bureau et de magasin est édifié en briques bicolores sur charpente métallique, sur un étage carré, baies en arc segmentaire, toit en pavillon, tuile mécanique.
Historique :
La construction de cette fabrique de drap de laine remonte au XVIIIe siècle. Le bâtiment en pan de bois qui subsiste aujourd'hui, long de dix-huit travées, ne correspond qu'aux trois-quarts de l'édifice initial. Au début du XIXe siècle, pour les besoins de la production, l'atelier est surélevé d'un troisième étage et d'un grenier-étente. L'usine est alors la propriété de Georges-Paul Petou, manufacturier originaire de Louviers, qui devient maire d'Elbeuf en 1823. Vers 1840, une machine à vapeur de 20 ch est installée dans la partie est du bâtiment. Une cheminée en brique, symbole de cette nouvelle étape, est encore visible. En 1853, quand Edmond Bellest reprend l'usine, 200 ouvriers y travaillent. En 1880, son successeur, Henri Bellest, s'associe à MM. Clarenson et Lebret. Sous leur influence, l'activité, cantonnée jusqu'alors à la fabrication d'articles unis, est réorientée vers la production de tissus dit nouveautés. A partir de 1918, Clarenson reste seul à la tête de l'usine, jusqu'à sa fermeture en avril 1961. La partie ouest du bâtiment a fait l'objet d'une reconversion en logements, peu satisfaisante. La partie est de l'usine, inscrite sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, est en cours de réhabilitation.
Ce tissage de laine édifié durant la 2e moitié du XVIIIe siècle, appartient en 1823 au manufacturier lovérien Georges-Paul Petou. A partir de 1840, Petou loue son établissement aux sieurs Osmont et Boinard, moyennant un loyer annuel de 9000 francs. L'édifice est alors surélevé de deux niveaux et des locaux maçonnés sont réalisés pour permettre l'installation d'une chaudière et d'une machine à vapeur. Cette nouvelle énergie est utilisée pour alimenter les métiers à filer mécaniques dont se dote alors l'usine. L'activité de tissage perdure néanmoins. En 1853, l'usine est rachetée par Edouard Bellest. En 1865, il fait construire un bâtiment à usage de conciergerie, de bureau et de magasin industriel. Vers 1880, son successeur, Henri Bellest, reprend l'affaire associé aux sieurs Clarenson et Lebret. La société anonyme Bellest Clarenson et Lebret est créée en 1914. Durant l'entre deux guerres, l'usine est reprise par la société Barbedienne et Cie. Elle a fermé en 1961. Actuellement, une partie de l'atelier de fabrication est reconvertie en immeuble à appartements. L'autre partie, protégée au titre des monuments historiques et propriété de la municipalité, est en cours de restauration. Le bâtiment à usage de bureau, de conciergerie et de magasin industriel abrite une imprimerie. La société a obtenu pour la qualité de ses articles unis, de nombreuses récompenses aux expositions de Paris en 1855, de Londres en 1862, de Vienne en 1873, de Philadelphie en 1876 et d'Amsterdam en 1883. En 1889, la production est diversifiée sous l'impulsion des fabricants Clarenson et Lebret : un rayon de tissus nouveautés est créé, primé à l'exposition de Paris en 1889. Une partie de la production est exportée vers les marchés étrangers notamment l'extrême-orient En 1855, la machine à vapeur qui équipe l'usine à une puissance de 20 cv. En 1879, une chaudière d'une capacité de 20, 971m3 est mise en place. En février 1900, une chaudière d'une surface de chauffe de 51, 13 m³ est déclarée. La même année, 400 broches sont sont déclarées pour l'atelier de filature. En 1909, trois chaudières sont déclarées sur le site. En 1930, l'usine dispose de 18 machines à fouler et laver. Aujourd'hui, toutes ces machines ont disparu En 1855, l'usine compte 200 ouvriers en atelier et 150 travaillant au dehors. Ils sont 368 en 1889 et 250 en 1946.
Périodes de construction :
2e moitié XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle, 2e quart XIXe siècle, 3e quart XIXe siècle
Propriété privée
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?