Eglise Notre-Dame de l'Assomption à Grenade

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Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
31330 Grenade - France

Code Insee de la commune : 31232
Haute Garonne [31] - Toulouse - Midi Pyrénées - Occitanie

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
15 Rue Gambetta 31330 Grenade

Eléments protégés :
Eglise : classement par arrêté du 10 août 1951

Description :
L'église appartient au type des églises halles. Elle s'inscrit dans un plan rectangulaire de 51,6 m de long et 22,3 m de large. La nef est composée d'un vaisseau central bordé par deux collatéraux. L'édifice se termine par une abside à fond plat. Les vaisseaux sont séparés par des colonnes reposant sur des bases octogonales qui reçoivent les ogives du voûtement. L'ensemble de l'édifice est voûté par des voûtes quadripartites à croisées d'ogives. Les ogives retombent sur les colonnes sans chapiteau ou sur les murs gouttereaux. Les voûtes d'ogives sont séparées par des arcs doubleaux brisés. Des chapelles, construites entre les contreforts s'ouvrent sur les collatéraux. La plupart de ces chapelles sont rectangulaires sauf les deux premières au sud-ouest qui sont des polygones à cinq pans. On accède à l'édifice par le côté occidental grâce à un porche de la largeur de la nef et surélevé. Au nord de cette entrée se trouve l'escalier en vis qui conduit au clocher. L'éclairage de la nef est indirect : il provient des fenêtres hautes à meneau central situées au-dessus des chapelles. Le clocher, construit en brique comme l'ensemble de l'édifice, se présente comme une tour octogonale de style toulousain, à trois étages surmontés d'une flèche. Les trois étages sont percés d'arcatures jumelles en mitre, le tout est couronné d'une arcature de brique en mitre, rythmée par des pinacles d'angle, qui entoure la flèche.

Historique :
La bastide de Grenade fut fondée en 1270 par les moines de Grandselves. L'église fut commencée vers1290, et le pignon oriental agrandi à la fin du XVe siècle. C'est une église en briques, voûtée sur croisées d'ogives. Les chapelles s'ouvrent entre les contreforts. Les murs sont percés de hautes fenêtres à meneau central et remplages flamboyants. Le clocher, postérieur à l'église, se présente comme une tour octogone de style toulousain, à trois étages surmontés d'une flèche. Les trois étages sont percés d'arcatures jumelles en mitres et tiers-point, le tout couronné d'une arcature de brique en mitres, entre pinacles d'angle encadrant la flèche.
Un missel de l'abbaye de Granselve date le début de la construction de l'église du 15 octobre 1290. De nombreux doutes subsistent sur l'époque de construction ; Dany Couger-Rullier pense qu'elle est plus tardive et M. Rumeau qu'elle est plus ancienne, car d'après une lettre patente de 1296, l'abbaye de Grandselve doit fournir 50 livres par an pour les réparations de l'église, ce qui selon lui laisse supposer qu'il y avait déjà une église à Grenade. L'édifice semble en tout cas terminé en 1400 car d'après plusieurs actes notariés l'abbé de Grandselve prend possession de l'église dans la chapelle Saint-Bernard le 2 février 1400/1. Les chapelles nord commencent à être édifiées vers 1334 : des lettres patentes de 1334 émanant du roi donnent l'autorisation de déborder sur la voie pour édifier les chapelles nord. D'après un texte de 1395, huit chapelles latérales sont déjà construites cette année-là. Le clocher est pour sa part édifié entre 1405 et 1454, d'après des actes de donations. La chapelle du purgatoire est commandée en 1454 par Giles de Morban, abbé de Grandselve. Il n'y a pas de mentions d'autres modifications importantes au XVe siècle. Il semble que le chevet possédait des ouvertures à l'origine, mais elles sont bouchées en 1635 par la mise en place d'un retable sur le mur oriental. L'église a aussi subi de nombreuses reprises de son élévation en raison de faiblesses dans le voûtement. En juin 1693, d'après les registres consulaires, suite à des pluies torrentielles, la charpente s'écroule entraînant une partie des voûtes de la nef, la première colonne sud et l'orgue situé à l'ouest de l'édifice. Des travaux de consolidation des voûtes sont entrepris, cependant, l'édifice s'écroule à nouveau au même endroit en avril 1716. En 1779, c'est la chapelle de l'Annociation qui est détruite et en 1791 la chapelle Saint-Eloi s'effondre, entraînée par la chute de la toiture. A partir du XVIIIe siècle, les registres consulaires, mentionnent régulièrement des travaux de réfection des toitures. A l'époque révolutionnaire, un arrêté du conseil municipal de décembre 1793, décide de rassembler toutes les statues de l'édifice afin de les brûler sur la place publique et de détruire les cloches. Il est aussi mentionné que des annexes de l'église et la chapelle Saint-Bernard, qui se trouve dans le cimetière communal, soient détruites. Au 19e, dans une lettre adressée à l'archevêque les fabriciens demandent d'assainir l'édifice : ils font venir un peintre décorateur qui doit piqueter et enduire les murs, les voûtes et les colonnes. En 1878, une autorisation préfectorale permet d'engager des travaux d'embellissement du portail, qui était resté inachevé, dans le but de demander le classement de l'édifice. L'église est effectivement classée au titre des monuments historiques le 10 août 1951.

Périodes de construction :
XIIIe siècle, XVe siècle

Propriété de la commune