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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
31100 Toulouse - France
Code Insee de la commune : 31555
Haute Garonne [31] - Toulouse - Midi Pyrénées - Occitanie
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
Place des Jacobins 31100 Toulouse
Eléments protégés :
Eglise, salle capitulaire et annexes, chapelle Saint-Antonin, cloître, réfectoire : classement par liste de 1840
Description :
L'église, entièrement construite en brique, présente un extérieur assez austère. Les élévations sont scandées par d'épais contreforts entre lesquels s'insèrent de grands arcs brisés. Chacun d'entre eux est percé par une fenêtre à trois lancettes. La façade occidentale présente un portail en plein-cintre. Elle est divisée par trois contreforts surmontés de tourelles reliées entre elles par une courtine. L'église est organisée selon un plan simple : une nef rectangulaire à six travées est prolongée par un choeur composé d'une travée et d'une abside à sept pans. Trois chapelles construites hors-oeuvre prolonge l'édifice à l'est : une axiale et deux rayonnantes. L'église des Jacobins impressionne surtout par la complexité et la légèreté de son voûtement, mis en valeur par un jeu de teintes rose et verte. L'intérieur est divisé par une file de colonnes élancées d'où jaillissent des voûtes d'ogives quadripartites, dont les nervures reposent sur des faisceaux de pilastres. Au centre du choeur s'élève une colonne concentrant la retombée de vingt-deux ogives, réseau lui donnant l'apparence d'un palmier. La nef comprend six travées et possède des chapelles insérées entre ses contreforts. Le cloître carré est formé de galeries ouvertes par des arcades légèrement brisées supportées par des colonnes jumelées aux chapiteaux sculptés. Les colonnes prennent appui sur un mur bahut. Il dessert la sacristie, la salle capitulaire, la chapelle funéraire Saint-Antonin et le grand réfectoire.
Historique :
L'ordre des Jacobins (futurs dominicains) est créé à Toulouse en 1216 par Saint-Dominique. La construction de leur couvent témoigne du succès qu'a connu cette communauté. L'église actuelle est le fruit de plusieurs campagnes de construction échelonnées sur le XIIIe et le XIVe siècle (Prin M., 2004, p.91). La première pierre en est posée en 1230, lorsque les frères prêcheurs, à l'étroit rue Saint-Rome, bénéficient de la donation de jardins par Pons de Capdenier. Une messe est célébrée dans la nouvelle église quatre ans plus tard. Les éléments de marbre noir dans la nef actuelle matérialisent le plan de ce premier et modeste édifice. A peine achevée, l'église s'avère trop petite. Elle est agrandie entre 1245 et 1252 (Prin M., 2004, p.92). Les travaux reprennent de 1275 à 1292, années durant lesquelles le choeur est voûté et le clocher construit avec ses arcs en mitre répandus dans les constructions campanaires de la région. La dernière campagne de construction s'étend entre 1324 et 1336 et concerne l'agrandissement et le voûtement de la nef. L'église est finalement consacrée le 22 octobre 1335 et a l'honneur le 28 juillet 1369 d'être désignée comme lieu définitif des très convoitées reliques de saint Thomas d'Aquin. La division en deux de l'église résulte de la volonté de séparer l'espace de gauche réservé aux religieux de celui de droite destiné aux fidèles venus assister aux prédications. Les autres bâtiments qui composent aujourd'hui le couvent ont été édifiés à la fin du 13e et dans la première moitié du XIVe siècle : salle capitulaire (achevée en 1301), réfectoire (1303), cloître (1307-1310), sacristie (achevée en 1315) et chapelle Saint-Antonin. Le couvent est fermé après la Révolution. L'église est affectée à la paroisse de Saint-Pierre-des-Cuisines, en tant qu'église principale puis chapelle secondaire. En 1804, elle devient propriété de la Ville de Toulouse. Le couvent est réquisitionné huit ans plus tard par l'empereur pour servir de caserne d'artillerie. En 53 années d'occupation, le mobilier a été retiré, les vitraux démontés, les chapelles latérales détruites. La nef est utilisée comme écurie. La ville récupère l'ensemble des Jacobins en 1865 et rend l'église au culte en 1873. Un lycée de garçons est installé dans l'ancienne caserne. Le service des Monuments Historiques entreprend de restaurer les bâtiments au début du XXe siècle, puis plusieurs campagnes de travaux au cours du siècle redonnent au couvent une partie de son lustre d'antan. Max Ingrand réalise entre 1951 et 1964 dix vitraux aux teintes vives dont les miroitements sur les pavés et piliers de l'église apportent une touche contemporaine à l'édifice gothique. Les murs ont retrouvés leur décor peint et le sol a été recouvert d'un pavement de terre cuite et de marbre blanc (1971-1972). Deux galeries du cloître, disparues en 1834, ont également été remontées. Le réfectoire accueille depuis plusieurs années des expositions temporaires.
Périodes de construction :
2e quart XIIIe siècle, 2e quart XIVe siècle
Propriété de la commune
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00094512
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-12-08
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