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Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
1, 2 place de la Daurade
31100 Toulouse - France
Code Insee de la commune : 31555
Haute Garonne [31] - Toulouse - Midi Pyrénées - Occitanie
Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
2 Place de la Daurade 31000 Toulouse
Eléments protégés :
Ensemble des vestiges archéologiques de l'édifice primitif existant sous l'église (cad. JJ2 1792) : classement par arrêté du 1er février 1963 ; Eglise, y compris sa colonnade monumentale du XIXe siècle, la façade en trompe-l'oeil sur la rue de la Daurade et le passage couvert sur la rue Peyrolières (cad. AB 589, 591, 593) ; façade et toiture correspondante du presbytère accolé sur le flanc nord de l'église (cad. AB 592) : classement par arrêté du 30 décembre 1994
Description :
L'église de la Daurade est bâtie en brique et présente une façade en pierre sur la Garonne. La basilique reprend un plan en croix latine. Elle possède une nef divisée en quatre travées, pourvue de collatéraux, qui s'interrompt sur un transept saillant dont les extrémités sont en hémicycle. A la croisée s'élève une voûte d'arêtes en coupole. Au-delà du transept se développe un vaste chour composé d'une partie droite et d'une partie en hémicycle. Des pilastres massifs reçoivent les voûtes d'arêtes de la nef et les voûtes en berceau des collatéraux. L'élévation intérieure comprend deux niveaux limités par une épaisse corniche à modillons. Au premier, de grandes arcades en arc plein-cintre sont ornées d'une guirlande de feuillage interrompue par une couronne à la clé de l'arc. Ces arcades sont comprises entre deux pilastres de marbre monumentaux surmontés d'un chapiteau corinthien doré. Au-dessus de deux bandeaux horizontaux prend place une corniche très épaisse et saillante. Le second niveau est composé de fenêtres hautes en arc plein-cintre. Au niveau du transept et du chour, ces grandes arcades sont bouchées.
Historique :
Vestiges archéologiques du VIe siècle. L'église primitive, dans laquelle se serait réfugiée Rigonde, fille de Chilpéric, en 584, aurait reçu le nom de Santa Maria Deaurata en raison de l'ensemble de mosaïques sur fond d'or qui décoraient les parois du décagone originel. L'ensemble, décrit au XVIIe siècle par le mauriste Odon de la Mothe, a été détruit en 1761. A l'époque carolingienne, la Daurade est mentionnée comme "monasterium" bénédictin. En 1077, le monastère devient prieuré clunisien rattaché à Moissac. L'édifice est alors complété par une nef dont l'abside occupe la rotonde initiale, et un cloître sur le côté sud. Au cours du XVIIe siècle, la congrégation de Saint-Maur s'y installe et relève les bâtiments monastiques. Les pemiers plans de la nouvelle église sont établis par l'architecte Franque en 1764. Les travaux interrompus sont repris en 1773 avec un nouvel architecte, Philippe Hardy. Nouvelle reprise des travaux sous Napoléon, puis consécration de l'église en 1838. En 1884, construction de la colonnade et du fronton. Décors peints de Bénézet. La basilique reprent un plan en croix latine avec un choeur profond et des croisillons de transept semi-circulaires. En élévation, l'édifice utilise le principe de l'arcature séparée par de lourds piliers carrés soulignés de pilastres monumentaux à ordre corinthien. A la croisée s'élève une voûte d'arêtes en coupole. La voûte du choeur forme demi-coupole.
Le prieuré Notre-Dame, qui ne prend le qualificatif de Deaurata (de la Daurade) qu'au XIIe siècle, en raison de l'éclat de ses mosaïques, pourrait avoir été à l'origine, vers 350, un temple romain. Vers 450, l'édifice est christianisé et devient un sanctuaire marial, un décagone avec une coupole percée au centre d'une ouverture. L'existence d'un monastère bénédictin est confirmée par un diplôme de Charles le Chauve datant de 844. En 1077, le monastère devient prieuré clunisien rattaché à l'abbaye de Moissac. De 1060 à 1080, tout en conservant trois côtés du temple antique, une église romane dont la nef était d'axe est-ouest est construite. En 1125, nous trouvons mention d'un hôpital qui témoigne de l'existence d'un pèlerinage à la Vierge Marie. Les bâtiments du prieuré sont reconstruits au XVIIe siècle. La voûte de l'église est démolie en 1769 pour des raisons de sécurité et remplacée par un dôme décoré de huit grandes fenêtres. Mais ces travaux compromettent la solidité de l'édifice, dont la destruction est ordonnée en 1761. Un projet de reconstruction est alors envisagé et c'est en 1764 que, suivant les plans de Franque, la première pierre du nouvel édifice est posée. Cependant, en 1766, l'Intendant du Languedoc ordonne l'arrêt des travaux, ces derniers n'étant pas en conformité avec ceux que la province prévoyait pour l'aménagement des quais de la Garonne. Un nouvel architecte est alors choisi, Philippe Hardy, qui passe à l'exécution du projet en 1772. En 1798, le couvent est vendu comme bien national et le cloître et ses dépendances sont démolis en 1811. Les bâtiments conventuels, après avoir abrité une manufacture d'indienne puis la manufacture des tabacs sont affectés à l'école des Beaux-Arts. L'église est achevée de 1807 à 1833. Elle est consacrée le 11 novembre 1838 par l'archevêque de Toulouse Paul d'Astros en présence notamment des évêques de Pamiers et de Carcassone et de l'ancien évêque de Bayonne. La colonnade et le fronton en façade sont construits en 1884. L'intérieur est orné de décors peints de Bernard Bénézet.
Périodes de construction :
2e moitié XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle
Architecte ou maître d'oeuvre :
Hardy Philippe (architecte);Franque (architecte);Bénézet (peintre)
Propriété de la commune ; propriété d'une association cultuelle
Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?
Fiche Mérimée : PA00094519
Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-12-08
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