Réduit de la Pointe-d'Arzic à Locmaria

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Monument Historique Réduit de la Pointe-d'Arzic situé à Locmaria

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Adresse renseignée dans la base Mérimée :
56360 Locmaria - France

Code Insee de la commune : 56114
Morbihan [56] - Vannes - Bretagne

Adresse approximative issue des coordonnées GPS (latitude et longitude) :
5445 Port Blanc 56360 Locmaria

Eléments protégés :
Réduit (cad. ZR 310) : inscription par arrêté du 30 octobre 2000

Description :
L'ensemble fortifié de la pointe d'Arzic et du Port Blanc se compose : - de la batterie haute du XVIIIe siècle et son corps de garde ; - de la batterie basse et son corps de garde défensif construits en 1859-1861 ;- du retranchement en maçonnerie du XVIIIe siècle barrant la plage du Port Blanc. Le parapet terrassé de la batterie haute est encore bien visible. Celui de la batterie de 1859 a été détruit. L'accès à la plate-forme gagnée sur la falaise par déroctage se fait par une profonde tranchée elle aussi taillée dans le roc.

Historique :
Ce corps de garde crénelé, est dérivé du modèle 1846 n°3, mais adapté aux conditions du terrain (construit en creusant le roc). Il a été profondément modifié lors de sa transformation en habitation ; l'environnement est dénaturé. Il constitue le seul exemple sur l'île d'adaptation du modèle aux contraintes géographiques.
Lors de son passage à Belle-Île en 1689, Vauban laisse des projets pour des batteries de côte, dont une armée de deux pièces située à la pointe de Kergolay, ou d'Arzic, pour la défense de l'anse du Port Blanc. Une batterie est effectivement mentionnée en ce lieu en 1705. Elle est régulièrement réoccupée au cours des guerres maritimes du XVIIIe siècle. En 1747, elle est armée d'un canon de 24 livres et d'un canon de 8 livres. D'importants travaux de refonte ont lieu après 1763, ainsi qu'au cours de la guerre d'Amérique : le retranchement barrant la plage est reconstruit en maçonnerie dans les années 1770 et la batterie réorganisée dans les années 1780. La batterie est toujours occupée pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. En 1803 et en 1813 elle est armée de deux canons de 24 livres et d'un mortier de 12 pouces, servis par 15 hommes. La "Commission mixte d'armement des côtes de la France, de la Corse et des îles"" de 1841 conserve la position de la pointe d'Arzic pour y établir une batterie de trois pièces d'artillerie - deux canons de 30 livres et un obusier de 22 cm - complétée par un corps de garde défensif n° 3. La question de l'emplacement de cette nouvelle batterie est débattue dès la rédaction des premiers projets à partir de 1846. La batterie existante est en effet jugée placée trop en hauteur pour avoir une action efficace, mais placée à mi-falaise elle entraînerait d'importants et coûteux travaux de déroctage et rendrait l'installation de son corps de garde compliquée. Le général Noizet, inspecteur-général du génie en tournée en 1848, tranche en faveur de la deuxième solution et demande de renoncer au plan-type pour le corps de garde. Le document où figurent ces préconisations ayant été égaré, le projet réétudié à partir de 1857 place d'abord batterie et corps de garde n° 3 au sommet de la falaise. La redécouverte la même année du registre des ordres des Inspecteurs généraux, tombé derrière une étagère, font reprendre le projet selon les vues du général Noizet. La batterie est construite en 1858-1859. Le corps de garde est entrepris en 1860 et achevé en 1861. Les ""dés"" en maçonnerie des plates-formes d'artillerie sont mis en place en 1862. Un sémaphore est construit en arrière de la batterie haute vers 1861-1862. La batterie basse n'est pas conservée par la commission de défense des côtes en 1874. La date de sa vente n'est pas connue. Un poste de défense contre les sous-marins (PDCSM) armé de deux canons de 95 mm sur affûts de côte est mentionné à la pointe d'Arzic en 1918. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le sémaphore sert de poste d'observation, aux Français d'abord puis aux Allemands. Ces derniers utilisent le corps de garde de la batterie basse comme casernement. Ils construisent quelques postes bétonnés légers - tobrouks - autour du sémaphore. Le corps de garde de la batterie basse et le sémaphore sont actuellement des résidences privées.

Périodes de construction :
3e quart XIXe siècle

Propriété privée

Informations pratiques de visite ou services :

Ouvert ou fermé à la visite, location de salle, chambres d'hôtes ?

Autres photographies :



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Fiche Mérimée : PA56000034

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2024-11-08

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